mardi 17 avril 2018

La demande de pétrole va continuer à augmenter

Malgré l’accord de Paris sur le climat et la lutte contre les émissions de CO2, la consommation d’or noir devrait encore progresser d’ici à 2040.
Quelle sera la durée de vie du pétrole ? La croissance continue du secteur de la pétrochimie, qui permet notamment de produire des matières plastiques, pourrait bien soutenir, pendant longtemps encore, la demande d’or noir.
Dernier exemple en date : le 11 avril, le groupe pétrolier saoudien Aramco a annoncé un gigantesque projet de raffinage et de pétrochimie en Inde pour 44 milliards de dollars (environ 36 milliards d’euros). « La pétrochimie est le point aveugle du débat sur le pétrole », analysait début mars, devant des journalistes, Fatih Birol, le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). « Dans les cinq prochaines années, elle pourrait représenter 25 % de la demande », notait M. Birol.
Les besoins de la pétrochimie, notamment, sont clairement orientés à la hausse Cette prédiction du patron de l’AIE sur la pétrochimie vient renforcer une analyse partagée dans les milieux pétroliers : la demande – et donc la consommation – de pétrole va augmenter de manière significative au moins jusqu’en 2040. Et ce, en dépit de l’accord de Paris sur le climat ­visant à limiter les émissions de CO2, de l’émergence rapide du marché des véhicules électriques et de la baisse du coût des énergies renouvelables.
« Il n’y a aucun signe d’un pic de la demande », tranche Fatih Birol. Certes, d’ici à 2040, la demande de pétrole pour les voitures devrait enfin atteindre un plateau, souligne le rapport annuel de l’AIE. Le monde consomme aujourd’hui 20 millions de barils de pétrole par jour pour les véhicules individuels, et ce chiffre devrait légèrement décliner avant 2040, sous l’effet conjugué du développement des véhicules électriques et d’une plus grande efficacité énergétique des moteurs.
Mais, pour tous les autres secteurs, les perspectives sont clairement orientées à la hausse. Les besoins du transport routier pourraient passer de 15 à 19 millions de barils, ceux de l’aviation de 11 à 15,7 millions....

  • Une reprise toujours plus rapide
Le rythme de la reprise ne faiblit pas. Après une croissance du produit intérieur brut (PIB) mondial de 3,8 % en 2017 – la plus rapide depuis 2011 –, le FMI table sur 3,9 % en 2018 et 2019. Un scénario soutenu par des conditions toujours favorables sur les marchés (en dépit du retour d’une certaine volatilité) et les prévisions d’une large expansion budgétaire aux Etats-Unis. La croissance américaine devrait d’ailleurs rester particulièrement dynamique, à 2,9 % cette année et 2,7 % la suivante, plus que prévu par le Fonds dans ses derniers pronostics de janvier. La zone euro devrait aussi poursuivre sur sa lancée à + 2,4 % en 2018 et 2 % en 2019 (2,1 % et 2 % pour la France). Les économies avancées devraient ainsi enregistrer des performances meilleures que leur croissance potentielle.
L’Asie émergente restera le principal moteur de l’activité mondiale, avec une croissance attendue autour de 6,5 % en 2018 et 2019. La Chine devrait décélérer tout en conservant une vitesse de croisière élevée (+ 6,6 % en 2018 et + 6,4 % en 2019). Les exportateurs de matière première, enfin, devraient voir leurs perspectives s’améliorer un peu après trois années difficiles.

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