lundi 21 décembre 2009

Une étude prouve la nocivité pour l'organisme de trois maïs Monsanto

Une étude publiée dans la revue International Journal of Biological Sciences démontre la toxicité de trois maïs génétiquement modifiés du semencier américain Monsanto, a annoncé vendredi 11 décembre le Comité de recherche et d'information indépendant sur le génie génétique (Criigen, basé à Caen), qui a participé à cette étude.

"Nous avons prouvé pour la première fois au monde que ces OGM n'étaient pas sains, ni suffisamment corrects pour être commercialisés. […] A chaque fois, pour les trois OGM, les reins et le foie, qui sont les principaux organes réagissant lors d'une intoxication alimentaire chimique, ont des problèmes", a indiqué Gilles-Eric Séralini, expert membre de la Commission pour la réévaluation des biotechnologies, créée en 2008 par l'UE.

vendredi 18 décembre 2009

C'est toujours pas jojo pour le mérou

La situation semble toujours critique. Seulement neuf mérous ont été comptés cette année sur nos côtes, selon le dernier pointage organisé par la commission de biologie de la Fédération française d'études et de sports sous-marins (FFESS), le Groupement d'intérêt public des calanques et l'Office de la mer. Ce recensement non-scientifique a réuni en septembre 45 plongeurs de cinq clubs de la région pour des observations autour de l'île Maïre, de Tiboulen et de Riou. Si la météo n'a permis, cette fois-ci, d'effectuer qu'une demi-journée de plongée, l'an dernier le temps avait rendu le recensement impossible. Le dernier comptage remontait donc à 2007, où 72 mérous avaient été observés.
Au-delà du côté aléatoire de ces recensements, le mérou reste toujours trop rare sur nos côtes. Il y trouverait pourtant un terrain potentiellement favorable. « Les calanques réunissent toutes les conditions nécessaires : un environnement idéal, fait de roches, le passage de forts courants d'eaux froides prisées par les mérous, toute la nourriture nécessaire et un dérangement minimum », note Eric Charbonnel, biologiste au Parc marin de la Côte Bleue. « De plus, dans l'ensemble, les gens ont acquis que c'était une espèce protégée : les pêcheurs les remettent à l'eau ou les transportent vers la réserve de Carry », souligne Henri Mennella, de la FFESS. Pour le biologiste, les calanques pourraient même accueillir, en 2030, « autant de mérous qu'à Port-Cros ». La barre est haute : l'an dernier, 565 mérous avaient été recensés à l'initiative du Parc national de Port-Cros autour de l'île varoise, contre 44 dans les calanques en 2007. A Port-Cros, la population a été multipliée par six en quinze ans. La raison : le mérou attire le mérou. « Il y a un facteur attractif de la communauté, note Henri Mennella. Les mérous aiment vivre ensemble, ils vont là où leur espèce est installée. »
Si, pour l'instant, une augmentation sensible des effectifs n'a toujours pas été relevée vers Marseille, c'est qu'outre la pollution, la méthode de comptage laisse à désirer. « On ne sait pas ce que les scientifiques veulent, reconnaît Henri Mennella. Il faudrait établir des protocoles et organiser le recueil des données. » Les passionnés ont un an pour améliorer la méthode, le prochain recensement étant prévu pour septembre 2010. W

lundi 14 décembre 2009

La trame verte et bleue : un gadget ou un outil fort ?

Alors que les travaux du comité opérationnel Trame Verte et Bleue (TVB), mis en place à la suite du Grenelle, approchent de leur fin, la trame fait débat.
(loi Grenelle 1, votée à la quasi unanimité par le Parlement).
Serge Urbano, vice-président de FNE, souligne : « la TVB est bien un outil novateur d’intérêt général tourné vers l’avenir à travers un nouveau regard porté à l’aménagement du territoire. Elle permettra d’intégrer la prise en compte de la biodiversité dans les territoires, via la constitution de continuités écologiques, c’est-à-dire d’espaces « réservoir de biodiversité » et ce qui les relie. La TVB, ce n’est pas seulement des corridors pour les grands mammifères ».
Pour Christophe Aubel, directeur de la Ligue ROC : « la question à poser n’est pas "la TVB est-elle opposable ?", la vraie question est de savoir si l’on veut se doter d’un outil permettant de répondre au défi majeur qui est devant nous : l’érosion du vivant, qui menace notre avenir. Suivant la réponse apportée, on fait un gadget ou un outil fort ! »
Le législateur ne s’y est pas trompé en indiquant que la TVB vise à stopper l’érosion de la biodiversité.
Les conséquences sont alors simples : elle doit avoir le poids juridique qui convient et bénéficier des moyens financiers suffisants pour sa définition et sa mise en œuvre.
Or, le projet de loi Grenelle 2 n’est pas encore en adéquation avec l’engagement du Grenelle sur la question de l’opposabilité aux grandes infrastructures. Surtout, le discours de plus en plus souvent entendu, selon lequel la TVB sera faite à moyens juridiques et financiers constants, est inacceptable au vu de l’enjeu.
Nos associations portent des propositions concrètes permettant d’intégrer la TVB dans le droit de l’urbanisme et pour inventer de nouveaux financements. Elles attendent avec impatience que ces deux chantiers soient enfin réellement ouverts et ce, avec l’ensemble des acteurs, puisque depuis le groupe 2 du Grenelle, nous avons toujours pris soin d’avancer dans le dialogue. La mobilisation de tous reste un point clef. Rappelons que c’est à notre initiative que seront instaurés des comités nationaux et régionaux TVB associant toutes les parties prenantes.
A la veille de 2010, année internationale de la biodiversités FNE et la Ligue ROC en appellent à la responsabilité de tous et en tout premier lieu à celle de l’Etat.

mercredi 2 décembre 2009

Prolifération des algues vertes : l'Etat plus durement condamné en appel

La cour administrative d'appel de Nantes a augmenté, mardi 1er décembre, les indemnités que devra payer l'Etat pour la prolifération des algues vertes en Bretagne, attribuant notamment la somme de 15 000 euros à l'association Eau et Rivières de Bretagne, contre 2 000 euros en première instance.
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Les sommes à verser aux associations "Halte aux marées vertes" et "Sauvegarde du Tregor" ont été portées à 3 000 euros chacune contre un euro précédemment. L'association "De la source à la mer" bénéficiera elle aussi d'une somme de 3 000 euros.

dimanche 22 novembre 2009

Les émissions de GES de l'agriculture trop élevées dans l'UE

Les émissions de gaz à effet de serre provenant du bétail et des engrais dans l'Union européenne surpassent nettement la capacité d'absorption du gaz carbonique par les forêts et sols de l'UE, ce qui souligne la nécessité de contenir la part de l'agriculture dans le réchauffement climatique de la planète, lit-on dans une étude rendue publique dimanche.
Or, en vertu du protocole de Kyoto, les pays industrialisés ne sont pas tenus d'englober leur agriculture dans le calcul de leurs objectifs d'émissions de gaz à effet de serre (GES).
"Nous avons été surpris par l'ampleur" de cet effet, dit, à propos de l'excédent de GES dégagés par l'agriculture face à la capacité d'absorption des forêts, Detlef Schulze, directeur de l'institut Max Planck de biogéochimie, auteur de l'étude que publie la revue Nature Geoscience.
D'après le protocole de Kyoto, les pays peuvent choisir d'englober leurs émissions de GES dues à l'agriculture, et, par exemple, l'Allemagne a décidé d'inclure les forêts - qui absorbent le carbone - mais de ne pas englober son agriculture, explique Schulze.
"Ce n'est vraiment pas acceptable", résume-t-il.
L'étude montre que la végétation et les sols de l'UE ont absorbé 125 millions de tonnes de carbone par an durant la période 2000 à 2005. Cela a compensé 12% du milliard de tonnes d'émissions de carbone provenant de la combustion des combustibles fossiles.
Mais quand on combine les effets de la végétation à ceux de l'agriculture (bétail et engrais), le solde net est l'émission dans l'atmosphère de 34 millions de tonnes d'équivalent carbone dans l'atmosphère. Les engrais augmentent les émissions d'oxyde nitreux dans l'atmosphère, le bétail dégage du méthane, autre gaz à très fort effet de serre.

Un ancien syndicaliste français à la FAO

Luc Guyau a été élu dimanche 22 novembre à la présidence du conseil de la FAO, l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture.
Agriculteur en Vendée, Luc Guyau a présidé de 1992 à 2001 le plus important syndicat agricole français, la FNSEA.
Le conseil de 49 nations membres de la FAO joue le rôle d'organe intérimaire. Il est élu par la Conférence des nations membres, l'instance dirigeante de la FAO, dont le directeur est Jacques Diouf, et qui se réunit tous les deux ans.

mardi 17 novembre 2009

Le gyre Pacifique

Un des cas les plus médiatiques est le gyre Pacifique, qui concentre les déchets. Dans cet espace grand comme la moitié de la France, les mesures des densités de plastique donnent le chiffre d'environ 300.000 fragments de taille supérieure à 0,33mm - pour un poids de 5kg, par km² (la taille moyenne est d'environ 1mm...). Soit six fois plus que la masse du plancton présente! Le fond marin aussi est envahi par ces particules: selon des analyses, dans les vingt premiers centimètres du fond de certains estuaires californiens, le plastique constituerait 1% du sédiment! Et il forme couramment 10% des laisses de mer, ces lignes de dépôt que la mer abandonne sur les plages, habituellement constituées d'algues, de bois flottés et d'organismes marins morts. Mis en présence de particules de 2mm dans le sédiment, un grand nombre d'organismes marins (crustacés, mollusques, vers...) les ingèrent de façon indifférenciée. Le problème est que les plastiques sont toujours un mélange de polymères et d'additifs, qui leur confèrent certaines propriétés. Or si le plastique est inerte, ces additifs - qui peuvent constituer jusqu'à 50% de la masse des objets - sont souvent très actifs chimiquement: on y dénombre des substances toxiques (phtalates, ignifugeants, bisphénol A...) soupçonnées de perturber le système hormonal et de nuire à la croissance, à la reproduction, au système immunitaire, etc. Placées dans un tube digestif, où coexistent des enzymes et des acides, ces molécules sont susceptibles d'être libérées par les plastiques et donc d'entrer dans la chaîne alimentaire. Il a été par ailleurs prouvé qu'un grand nombre de polluants organiques persistants (POP), notamment les polychlorobiphényles (PCB), présents en très faibles quantités dans l'eau de mer, étaient concentrés par le plastique, du fait de leurs caractéristiques hydrophobes. La surface des microdéchets peut ainsi présenter des concentrations en toxiques un million de fois plus élevées que l'eau environnante! Cette capacité à jouer le rôle de «concentrateurs» de polluants hydrophobes pourrait être la clé de la contamination observée chez de nombreuses espèces marines. Abandonner l'usage du plastique? Difficile d'autant que les plastiques ont une vertu écologique de taille: la faible consommation énergétique que génère leur production, par rapport aux matériaux tels que le verre, le papier ou les métaux. Le problème n'est donc pas tant le plastique lui-même que le Niagara de déchets que génère l'humanité, qu'il s'agit de mieux gérer et de réduire.

Pesticide : Un rapport parlementaire dénonce « les méthodes statistiques inappropriées du PR Belpomme »

Les Antilles ne sont probablement pas la seule région au monde à être concernée par les contaminations à la chlordécone. C’est en tout cas ce que conclut le rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST), intitulé Impacts de l’utilisation de la chlordécone et des pesticides aux Antilles : bilan et perspectives d’évolution. Présenté à la presse le 24 juin 2009, ce document rappelle que les Antilles ont utilisé à elles seules 300 des 1 800 tonnes de chlordécone fabriquées dans le monde. « Un rapport réalisé en 2006 par le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement précise que de grands volumes de chlordécone ont servi à lutter contre le doryphore de la pomme de terre en Allemagne et en Europe de l’Est », ajoute l’agence de presse Agrapresse, qui souligne également « le manque de données, voire de méthodologie scientifique », dont a fait l’objet cette affaire.

lundi 16 novembre 2009

La réduction des deux calottes glaciaires s'accélère nettement

Selon des travaux publiés vendredi 13 novembre dans la revue Science, la calotte glaciaire du Groenland perd environ 280 milliards de tonnes (Gt) de glace par an. Cette évaluation, obtenue par deux méthodes différentes - la première par mesures, effectuées entre 2006 et 2008 par les deux satellites américains GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment), la seconde par modélisation - vient confirmer une autre étude, tout juste publiée dans Geophysical Research Letters, selon laquelle la réduction des glaciers du Groenland et de l'Antarctique s'accélère dangereusement. Cette recherche, menée par Isabella Velicogna (université de Californie à Irvine, Jet Propulsion Laboratory), montre qu'entre 2002 et 2003, la calotte groenlandaise a, en moyenne, déversé chaque année dans la mer environ 137 Gt de glace. Entre 2007 et 2009, cette réduction est passée à 286 Gt par an.
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Une accélération de même ordre est observée dans l'hémisphère sud. Entre 2002 et 2006, l'Antarctique a ainsi perdu, en moyenne, 104 Gt de glace par an ; entre 2006 et 2009, ce taux est passé à 246 Gt par an. Cette perte de masse accélérée ne provient pas uniquement de la fonte des glaciers, mais principalement de leur instabilité : ces derniers "glissent" sur le socle continental, avancent et s'effondrent dans la mer. Au total, les deux grands inlandsis perdent donc plus de 500 Gt par an, ce qui équivaut à une augmentation du niveau moyen des mers de plus de 1,5 mm par an.

vendredi 6 novembre 2009

Biodiversité : menaces sur plus d'un tiers des espèces

Année internationale de la biodiversité, 2010 s'annonce mal. Selon la Liste rouge publiée mardi 3 novembre par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 17 291 espèces animales et végétales, sur les 47 677 espèces répertoriées par l'organisation, sont menacées d'extinction. 21 % des mammifères connus sur Terre, tous couverts par l'étude, courent un risque d'extinction, tout comme 30 % des amphibiens connus et 12 % des oiseaux connus. Parmi les catégories dont le recensement de l'UICN ne couvre pas totalement la population mondiale, 28 % des reptiles, 37 % des poissons d'eau douce, 70 % des plantes et 35 % des invertébrés recensés sont menacés.

mardi 3 novembre 2009

Mortalités d’abeilles : la thèse multifactorielle enfin entérinée

La communauté scientifique s’accorde sur le fait que l’abeille subit des pressions multiples, qui proviennent d’abord de divers pathogènes (Varroa destructor, Nosema ceranae et différents virus), dont les interactions sont à l’étude, mais aussi d’un appauvrissement de la diversité génétique des abeilles suite à l’existence d’un marché mondial de reines, et enfin de l’exposition chronique aux faibles doses de produits chimiques (pesticides agricoles, miticides apicoles…), conjugués à divers facteurs (nutritionnels, climatiques, etc). Bref, un stress multiple, face auquel l’abeille est très dépourvue.

Une nouvelle définition pour les aliments sans OGM

Le Haut Conseil des biotechnologies fixe à 0,1 % le seuil d'ADN transgénique pour l'étiquetage des produits conventionnels.
Pour les plantes et les produits alimentaires qui en découlent, la mention «sans OGM » sera exclusivement réservée aux produits contenant moins de 0,1 % d'ADN transgénique. «Un seuil qui correspond à ce qui se fait souvent», commente Yves Bertheau, directeur de recherche à l'Inra (Institut national de la recherche agronomique). 0,1 % a été considéré « comme le seuil le plus bas techniquement réalisable et garantissant le respect du consommateur et la fiabilité des transactions».
Pour les produits issus d'animaux (viande, laitage, fromage), la mention «nourri sans aliments OGM» sera également réservée aux bêtes ayant bénéficié d'une alimentation ne contenant pas plus de 0,1 % d'ADN transgénique.

Des travaux pharaoniques pour irriguer le Nordeste

Vu du cockpit d'un Puma de la marine brésilienne, on mesure l'ampleur du plus ambitieux et du plus controversé des grands travaux voulus par le président Luiz Inacio Lula da Silva : la "transposition" du rio Sao Francisco. Ce terme trompeur désigne le détournement d'une petite proportion des eaux du fleuve (2 %) vers les régions semi-arides du Nordeste, où survivent quelque 12 millions d'habitants, via un réseau en toile d'araignée de canaux, d'écluses, de barrages et de réservoirs.

Avec 28 % de la population du Brésil, le grand Nordeste ne dispose que de 3 % de l'eau disponible en surface, dont l'essentiel se trouve dans le bassin du Sao Francisco. Pour toute une population pauvre qui rêve de l'avoir au robinet, l'eau potable reste chère : près de 2 euros pour 200 litres, précisait un vendeur croisé, avec sa citerne et son âne, à Floresta, une localité proche du fleuve.

Nos glaciers libèrent des produits toxiques

Depuis 1999, les glaciers des Alpes suisses ont rétréci de 12%. Liée au réchauffement climatique, cette fonte provoque un phénomène inattendu, étudié par l'EPFZ: des polluants emprisonnés dans la glace depuis les années 60 réapparaissent dans les lacs de montagne

On sait aujourd'hui que le réchauffement climatique accélère la fonte des glaciers. Ce que l'on sait moins, c'est que la fonte des glaciers, à son tour, libère des substances chimiques, néfastes pour la santé. Le phénomène a été étudié par un groupe de chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich* en collaboration avec le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (EMPA).

dimanche 1 novembre 2009

Le satellite européen SMOS est lancé ce lundi à 2h50

La mission de SMOS sera de réaliser une cartographie inédite des changements climatiques sur la planète Terre, en relevant l'humidité des sols et la salinité des océans, c'est une première mondiale, explique le CNES.
SMOS, 69 capteurs, 683kg, 8m d'envergure, a une durée de vie prévue de trois ans, pendant lesquels il gravitera à 755km d'altitude. Ses résultats permettront d'améliorer les prévisions météorologiques.
Le satellite observera tout particulièrement les échanges d'énergie sol-atmosphère, en se basant sur la quantité d'eau susceptible de s'évaporer et de précipiter, ainsi que les phénomènes marins dits de "tapis-roulant", un ensemble température-salinité déterminant pour le climat.
Ses indications seront utilisées par les scientifiques et les agriculteurs mais aussi par les pêcheurs et les navigateurs, à la recherche des meilleurs courants. De même, les pays soucieux d'améliorer leur gestion de l'eau et des cultures pourront en disposer.

La France va devoir importer de l'électricité cet hiver

La France va devoir importer de grandes quantités d'électricité cet hiver pour satisfaire la hausse de sa consommation et des coupures pourraient intervenir en cas de "froid intense et durable", a prévenu vendredi 30 octobre le Réseau de transport d'électricité (RTE).

La filiale d'EDF, qui gère le réseau de lignes à haute tension, estime que la France va devoir importer 4 000 mégawatts (MW) d'electricité "durant plusieurs semaines de novembre 2009 à janvier 2010", selon une étude publiée vendredi. Cela équivaut à la production de 4 réacteurs nucléaires.

jeudi 29 octobre 2009

Grande distribution: l'Etat assigne neuf enseignes pour pratiques abusives avec les fournisseurs

L'Etat a décidé d'assigner devant les tribunaux de commerce neuf enseignes de la grande distribution pour des pratiques abusives avec des fournisseurs, a annoncé mercredi le secrétariat d'Etat au Commerce.
«Il s'agit de neuf grands distributeurs, dont six alimentaires», a-t-on précisé au secrétariat d'Etat. Selon une source proche du dossier, Auchan, Carrefour, Leclerc, Casino, Cora et Système U font partie des enseignes assignées.
L'Etat demande pour chaque assignation l'amende maximale de deux millions d'euros».

Israël mène la guerre de l'eau dans les territoires occupés

La vigueur des réactions qui ont accueilli le rapport critique d'Amnesty International sur la question de l'accès à l'eau potable dans les territoires palestiniens occupés par Israël rappelle à quel point l'eau est une question stratégique au Proche-Orient.

L'étude réalisée par l'organisation de défense des droits de l'homme, rendue publique mardi 27 octobre, est un constat accablant des pratiques "discriminatoires" envers la population palestinienne, imposées par les autorités israéliennes.

Le partage de l'eau est un sujet politique : il fait partie des questions liées au "statut final" d'un futur accord de paix israélo-palestinien, au même titre que celles des réfugiés, des frontières d'un Etat palestinien, et de Jérusalem. La Water Authority israélienne, qui réfute les accusations d'Amnesty, en conclut qu'il y a peu de chances que la situation évolue avant un tel accord.

lundi 26 octobre 2009

Le bénéfice environnemental du bioéthanol confirmé

En septembre 2008, le Grenelle de l'Environnement avait confié à l’ADEME la mission de réaliser une étude sur le cycle de vie des biocarburants (bioéthanol et biodiesel) pour trancher le débat sur le bilan énergétique et environnemental. S'appuyant sur une nouvelle méthodologie très rigoureuse, faisant consensus auprès des parties prenantes, l'ADEME a piloté cette étude, en y associant un comité technique comprenant des experts, des agronomes, des représentants des industriels, des agriculteurs et des ONG environnementales. Cette étude commandée à l’ADEME par le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer, le Ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, et FranceAgriMer conclut donc à un bilan énergétique et environnemental des biocarburants nettement favorable par rapport aux carburants fossiles.


Le bioéthanol, quelle que soit la matière première utilisée (betterave, blé, maïs ou canne à sucre), présente un bilan énergétique très favorable et des réductions de gaz à effet de serre tout à fait significatives indique l’étude ADEME. En effet, les réductions des émissions nettes de CO2 par rapport à l’essence sont de :
• 57 % pour le bioéthanol de blé,
• 73 % pour le bioéthanol de betterave
• 63% pour le bioéthanol de maïs
• 78 % pour le bioéthanol de canne à sucre.

jeudi 15 octobre 2009

La difficulté des chimistes et de leurs clients à dialoguer met en danger le processus européen "Reach"

Les chimistes peinent à l'échange. Et l'Union des industries chimiques (UIC) s'en inquiète. Mardi 13 octobre, Jean Pelin, directeur général de l'UIC, a expliqué que l'incapacité des fabricants et utilisateurs de molécules chimiques à entrer dans un processus collaboratif mettait d'ores et déjà en panne le processus européen "Reach".
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"Reach" est un règlement de la Commission européenne, destiné à recenser l'ensemble des molécules chimiques produites ou importées par les pays membres de l'Union dans le but d'identifier les risques que ces substances génèrent pour la santé ou l'environnement. Sa finalité est d'inciter les firmes à innover aux fins de substitution des matières les plus nocives.

Les entreprises ont jusqu'au 1er décembre 2010 pour constituer des dossiers sur les risques "toxicologiques et écotoxicologiques" des substances qu'elles exploitent sur des volumes supérieurs à 1 000 tonnes par an. Dès lors qu'elles fabriquent ou importent une même substance de ce type, elles doivent se réunir au sein de forums d'échange d'informations (SIEF) pour constituer la partie commune du dossier d'enregistrement, qui sera portée par un déclarant principal (lead registrant) et déposé à l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA). Ces forums, qui relèvent de la seule responsabilité des industriels, ont été conçus pour mutualiser le coût des essais et des frais d'enregistrement. Mais demander à des sociétés rivales de collaborer les unes avec les autres ne fonctionne pas.

jeudi 8 octobre 2009

Le Sénat vote sans enthousiasme le projet de loi Grenelle 2

Le Sénat a adopté le projet de loi sur le Grenelle 2 de l'environnement jeudi 8 octobre. Mais contrairement au Grenelle 1, qui avait été approuvé à la quasi-unanimité par les sénateurs, celui-ci l'a été avec les seules voix de la majorité. L'opposition PS-PCF a voté contre le texte, dénonçant "des reculs sur tout par rapport aux engagements du Grenelle 1". Le RDSE (composé majoritairement de radicaux de gauche) et les Verts se sont abstenus.
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"Nous sommes extrêment déçus" a lancé Jacques Muller (Verts), critiquant des "reculs graves notamment en matière de biodiversité", malgré quelques "avancées". Odette Herviaux et Bariza Khiari (PS) ont dénoncé des "mesures timides et en trompe-l'oeil", ainsi que "le manque d'engagements financiers du gouvernement" qui "se défausse sur les collectivités territoriales".

Google lance un outil de suivi de la grippe

Google annonce, jeudi, le lancement dans neuf pays européens — dont la France et la Belgique — de Google Flu Trends, un service permettant de suivre la propagation de l'épidémie de grippe grâce aux recherches faites par les internautes. Des données sont également proposées désormais pour l'Autriche, l'Allemagne, la Hongrie, les Pays-Bas, la Pologne, l'Espagne et la Suède.

Forêt amazonienne : les éleveurs au banc des accusés

Elevage contre forêt. Cette bataille inégale qui dure depuis des décennies au Brésil connaît un nouveau rebondissement. Le ministère de la justice ayant déclenché des poursuites contre 22 fermes et 13 groupes de transport frigorifique, et menacé d'en faire autant contre 72 autres compagnies, les plus gros exportateurs de viande brésiliens se sont engagés lundi 5 octobre à instaurer et à respecter la traçabilité des produits bovins.

jeudi 1 octobre 2009

Les contrastes climatiques

Tandis que les Samoa dévastées par des murs d'eau, la Corne de l'Afrique est en proie à une grave sécheresse. Et l'Australie féconde est colonisée par de vieilles entreprises.

Les groupes d'environnement français veulent en tirer parti

La sécheresse qui sévit en Australie depuis presque dix ans ne fait pas que des malheureux. A mesure que le niveau des réservoirs des villes a diminué, les pouvoirs publics ont pris conscience de la vulnérabilité de leurs ressources en eau. "Les Etats australiens n'ont pas investi dans de nouvelles infrastructures jusqu'à il y a dix ans. Avant la sécheresse, les réservoirs semblaient suffisants", explique Chris Oszak, économiste et spécialiste de l'eau pour l'agence de conseil Frontier Economics.

Depuis cinq ans, en revanche, les grands projets se multiplient pour trouver d'autres sources d'approvisionnement. Les contrats s'envolent, atteignant des milliards de dollars. Et dans ce marché en expansion, les compagnies françaises Veolia et Degrémont, filiale de Suez Environnement, se taillent la part du lion. Car si des entreprises publiques sont responsables de l'approvisionnement en eau, les contrats avec des compagnies privées pour son traitement sont fréquents.

mardi 29 septembre 2009

La sécheresse vide le grenier agricole de l'Australie

Il n'y a pas si longtemps, Lawrence Arthur produisait 6 000 tonnes de riz par an sur son exploitation, perdue au milieu du bush. Sur la ferme immense, à côté du village de Moulamein, ses champs étaient fertiles, irrigués par un affluent de la rivière Murray. "C'est difficile à croire, mais il y avait tellement d'eau, on pouvait faire pousser énormément. Là-bas, c'était une plaine inondable", explique le quinquagénaire, désignant un carré de terre brune. Désormais, le sol est si sec qu'il semble se craqueler. Là où les champs cultivés emplissaient l'horizon, on ne voit plus que des moutons paître une herbe jaunâtre. "Les moutons, c'est pour avoir quand même un petit revenu, et aussi quelque chose à faire", soupire le fermier.

dimanche 27 septembre 2009

L'impact du réchauffement en France se précise

La France peut s'attendre à un impact globalement négatif du changement climatique, avec des coûts supérieurs à plusieurs centaines de millions d'euros par an dans les secteurs économiques qui n'auront pas pris des mesures d'adaptation suffisantes : telle est la conclusion du rapport sur "l'évaluation du coût des impacts du changement climatique et de l'adaptation en France", publié très discrètement, lundi 21 septembre, par l'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc), placé sous la tutelle du ministère de l'écologie.

mercredi 23 septembre 2009

L'implacable démonstration de Lord Nicholas Stern

Lord Stern, dans son nouveau rapport "Gérer le réchauffement climatique et réduire la pauvreté", ne se prononce pas, mais, pour la première fois, les conditions à remplir pour qu'un tel scénario devienne crédible sont posées.

lundi 21 septembre 2009

L'apiculture confrontée aux excès de l'agriculture intensive

Pesticides, virus, agriculture intensive, de multiples causes concourent au déclin des abeilles mais chaque pays a tendance à privilégier sa propre thèse pour expliquer cette surmortalité.

Quelque 10 000 professionnels de l'apiculture d'une centaine de pays et 500 chercheurs se sont réunis à Montpellier dans le cadre du sommet mondial Apimondia 2009 qui s'est achevé ce week-end.
« Il y a un problème environnemental grave », s'est alarmé Henri Clément, président de l'Union nationale des apiculteurs français, en rappelant que 35 % de notre alimentation dépend de la pollinisation.
Pour Gilles Ratia, président de l'ONG international Apimondia, qui rassemble associations et fédérations apicoles, la disparition des abeilles est un phénomène inhérent aux pays développés où elles se trouvent confrontées au développement de l'agriculture intensive et la pollution chimique.
Depuis dix ans, les colonies d'abeilles enregistrent des pertes très importantes : dans certaines régions du monde, leur taux de mortalité qui normalement ne doit pas dépasser 5 %, peut atteindre 40 %, voire 80 % dans les cas extrêmes.
L'inquiétude grandit encore chez les apiculteurs quand ils constatent que, depuis plusieurs années, des colonies entières d'abeilles s'évanouissent dans la nature et ne rentrent pas chez elles, laissant leur reine se débrouiller quasiment seule dans la ruche abandonnée.
Aux États-Unis, où 30 % des colonies ont encore été perdues cette année, les chercheurs parlent d'un « syndrome d'effondrement des colonies » (colony collapse disorder). Les experts européens considèrent que ce syndrome d'effondrement des colonies pourrait être le résultat d'une combinaison de causes.
Mais le docteur Jean-Marc Bonmatin, chercheur au CNRS d'Orléans désigne un coupable : « C'est ce qui a été introduit par l'homme : les neurotoxiques. » Au ban des accusés, certains insecticides qui désorientent les butineuses de manière fatale. •

lundi 24 août 2009

OGM : Le Conseil d’État joue les troubles fêtes

Le Conseil d’État vient d’annuler plusieurs dispositions d’un décret de mars 2007 relatives à l’information du public sur les OGM. La France va devoir se doter d’une loi sur les organismes génétiquement modifiés pour remplacer les articles invalidés, se conformer à ses engagements vis-à-vis de l’Union européenne et transposer correctement l’une de ses directives. Dans son arrêt du 24 juillet, la haute juridiction invite l’exécutif à réagir d’ici au 30 juin 2010.

lundi 27 juillet 2009

Le Plan National Santé Environnement II est publié

Chargé de prendre le relais du Plan National Santé Environnement 1 pour la période 2009-2013, le PNSE 2 énonce 12 mesures phares qui caractérisent et hiérarchisent les actions à mener en matière d'impact environnemental sur la santé.
Une des mesures vise la réduction de 30% des émissions dans l'air et dans l'eau de 6 substances toxiques d'ici 2013 : mercure, arsenic, hydrocarbures aromatiques polycyclique (HAP), benzène, perchloroéthylène et PCB/dioxines, mais également des concentrations en PM2,5 (particules de diamètre inférieur à 2,5 microns) d'ici 2015. Cette mesure fait l'objet d'un plan d'actions national, le « plan particules », qui trouvera sa déclinaison locale dans les schémas régionaux du Climat, de l'air et de l'énergie créés par le projet de loi Grenelle 2 portant engagement national pour l'environnement.
En 2010, les concentrations dans l'air en particules de diamètre moyen de 2,5 μm (PM 2,5) devront tendre vers une teneur de 15 μg/m3 (valeur cible), cette valeur devenant obligatoire en 2015, ce qui représente une réduction de 30 % par rapport au niveau actuel. Pour atteindre ces objectifs, le « plan particule » comprend notamment le renforcement des critères du label «Flamme Verte » pour le chauffage au bois domestique, un durcissement des normes d'émissions pour les installations de combustion classées ICPE, la généralisation des filtres à particules sur les parcs de véhicules captifs et la mise en place de l'éco-redevance kilométrique pour les poids lourds en prenant en compte les émissions de particules.

La FFESSM revendique plus d'écoute de la part du Grenelle de la mer

Avec 145 000 licenciés, 250 000 pratiquants affiliés au sein de plus de 2 300 organisations, la Fédération française d'études et de sports sous-marins (FFESSM) représente un vecteur de sensibilisation sans commune mesure. Conformément à ses statuts, elle est engagée dans le développement durable. Et si elle a accueilli favorablement le Grenelle de la mer car nombre d'objectifs rejoignent ses préoccupations, elle regrette aujourd'hui le manque d'intérêt de la part des organisateurs pour les fonds marins.

jeudi 9 juillet 2009

Le défi du partage équitable des semences agricoles

En un siècle, les trois quarts de la diversité des plantes cultivées se sont volatilisés. Sur les quelque dix mille plantes vivrières ayant nourri l'humanité, 150 sont encore cultivées et une douzaine procure 80 % de l'alimentation végétale mondiale. A eux seuls, le riz, le blé, le maïs et la pomme de terre couvrent 60 % de ces besoins. Cette érosion de la diversité génétique, dans un monde toujours plus peuplé et menacé par le réchauffement climatique, constitue un risque alimentaire : peut-on se permettre de laisser disparaître des espèces résistantes à la sécheresse, ou des variétés rustiques, robustes vis-à-vis de maladies et d'insectes qui pourraient un jour anéantir les plantes vedettes des systèmes de monoculture ?

vendredi 26 juin 2009

L'inquiétant parcours du "chlordécone perdu"

Les Antilles ne sont pas les seuls territoires contaminés par le chlordécone, un polluant extrêmement persistant, soupçonné d'être cancérigène, employé comme pesticide dans les plantations de bananiers en Guadeloupe et en Martinique entre 1981 et 1993. Au nom de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), la sénatrice Catherine Procaccia (UMP, Val-de-Marne) et le député Jean-Yves Le Déaut (PS, Meurthe-et-Moselle) présentent mercredi 24 juin un rapport dans lequel ils retracent, pour la première fois, le parcours du "chlordécone perdue".
Selon les informations des rapporteurs, quelque 1 600 tonnes ont été produites aux Etats-Unis entre 1958 et 1976. La fabrication a ensuite été interdite, les ouvriers et les riverains des sites de production présentant des atteintes neurologiques graves. Environ 200 autres tonnes de chlordécone ont ensuite été produites au Brésil. Or, 300 tonnes seulement ont été utilisées aux Antilles. Le reste a été exporté dans d'autres régions du monde, en particulier dans l'ancienne Allemagne de l'Est (RDA), en Pologne, peut-être en Ukraine. Le pesticide a également été utilisé au Cameroun et en Côte d'Ivoire

mardi 23 juin 2009

La France a perdu 10 % de ses oiseaux nicheurs

Quel est l'état de la biodiversité en France ? Comment les oiseaux, les papillons, les plantes se portent-ils ? Quelles conséquences les changements actuels ont-ils sur ces espèces ? Pour mieux répondre, le programme "Vigie-Nature" du Muséum national d'histoire naturelle fédère, dans tout le pays, des réseaux d'observateurs naturalistes volontaires. Le plus ancien, chargé du Suivi temporel des oiseaux communs (STOC), vient de fêter ses vingt ans. Frédéric Jiguet, maître de conférences au Muséum, décrit les grandes évolutions révélées par ce suivi, sensiblement identiques dans tous les pays d'Europe.

mercredi 17 juin 2009

Parkinson : les pesticides doublent le risque chez les agriculteurs

L'exposition aux pesticides double quasiment le risque de survenue de la maladie de Parkinson chez les agriculteurs, selon les travaux d'une équipe de chercheurs de l'Inserm et de l'université Pierre-et-Marie-Curie publiés en ligne dans la revue Annals of Neurology.

mercredi 10 juin 2009

Le déclin des oiseaux

En vingt ans, la population a diminué de 10% environ. Les espèces des zones rurales paient le plus lourd tribut.

La France a perdu en moyenne 10 % de ses oiseaux communs entre 1989 et 2008. Ces chiffres cachent toutefois une grande disparité selon les milieux et les espèces, ont expliqué hier les scientifiques du Muséum national d'histoire naturelle (MNHN), qui pilotent le programme de comptage des oiseaux communs en France. En effet, on trouve des espèces comme le pigeon ramier, l'étourneau ou la mésange charbonnière dont les populations augmentent et profitent de l'emprise grandissante de l'homme sur les milieux. Alors qu'à l'inverse, des espèces comme l'alouette des champs ou la perdrix grise, pénalisées par l'agriculture intensive, sont en constante régression. Même chose pour des oiseaux forestiers comme le bouvreuil ou des espèces qui nichaient sous les linteaux des bâtiments comme l'hirondelle des fenêtres.

mardi 12 mai 2009

Selon un mathématicien, la fiabilité statistique des études portant sur les effets sanitaires des OGM est insignifiante

Il faudrait tout oublier. Des affirmations définitives sur la toxicité ou l'innocuité des organismes génétiquement modifiés (OGM), il faudrait ne rien retenir - ou vraiment pas grand-chose. C'est, en substance, la thèse que défend Marc Lavielle, seul mathématicien membre du Haut Conseil des biotechnologies (HCB), instance qui a pour mission d'apporter son expertise sur des sujets comme les OGM et qui devait tenir, mardi 12 mai, sa toute première réunion.

Malgré leurs déboires, les agriculteurs d'Afrique du Sud croient aux OGM

Pour en être certain, Michael de Jager a grimpé sur sa moissonneuse-batteuse. Dans son champ de maïs, près de Bothaville, dans la province rurale du Free State, au cœur de l'Afrique du Sud, il a fait deux coupes, à 200 mètres de distance. Résultat : une différence de rendement de 65 %, en défaveur des plants transgéniques.

L’Etat approuve la création du parc national des Calanques

Initiative lancée il y a plusieurs années, la reconnaissance en parc national du massif des Calanques dans le département des Bouches-du-Rhône vient d’obtenir l’aval du Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du Territoire (MEEDAT). En effet, l’arrêté du 30 avril 2009 de « prise en considération du projet » par l’Etat a été publié le 5 mai dernier au Journal Officiel.

Mais, si la création du parc national des Calanques a été approuvée, ses frontières restent encore à délimiter. Saluant l’entérinement de ce projet, le Groupement d’Intérêt Public (GIP) des Calanques déclare ainsi : « Cette étape clé prévue par l’article L331-2 du Code de l’Environnement permet au GIP et à ses partenaires de poursuivre les réflexions devant conduire à la création du parc national fin 2010 sur la base d’un premier périmètre d’étude aujourd’hui reconnu comme pertinent par l’Etat ».

jeudi 16 avril 2009

OGM : la hausse des rendements contestée

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) ne sont pas seulement la cible des critiques en Europe, où l'Allemagne vient de rejoindre le cortège des Etats ayant banni le maïs Mon810 de leur territoire. Aux Etats-Unis, patrie du groupe Monsanto, un rapport publié mardi 14 avril par l'Union of Concerned Scientist (UCS), un groupe indépendant d'experts né dans le giron du Massachusetts Institute of Technology (MIT), s'attaque au principal argument des fabricants de semences modifiées : la garantie de plus forts rendements.

"Depuis des années, les industriels claironnent qu'ils vont nourrir le monde, en promettant que les OGM produiront de meilleurs rendements. Mais après vingt ans de recherches et treize ans de commercialisation, les fermiers américains qui ont recours à ces semences n'ont guère récolté davantage à l'acre (0,4 hectare). En comparaison, l'agriculture traditionnelle continue d'avoir de meilleurs résultats", affirme l'auteur du rapport, Doug Gurian-Sherman.

lundi 13 avril 2009

La biodiversité : l'autre choc ?

La présence des espèces vivantes sur Terre n'est que transitoire. Celles qui y vivent actuellement ne représentent que 2 % de celles qui y ont vécu jusqu'ici.
La biosphère a connu 5 crises d'extinction spectaculaire dont la plus connue est celle qui a entraîné la disparition des dinosaures, il y a soixante-cinq millions d'années, mais la plus dévastatrice, celle du permien, il y a deux cent cinquante millions d'années, qui a supprimé 50 % des familles d'animaux terrestres et 95 % des espèces océaniques.
Mais chacune de ces crises d'extinction s'est déroulée sur des centaines de milliers d'années.
Le problème qui se pose à nous est de savoir si nous ne vivons pas un sixième cycle d'extinction massive et si ce spasme d'extinction ne va pas se produire dans des délais très brefs au regard des temps géologiques, de l'ordre du siècle.
Il serait probablement prématuré d'apporter une réponse tranchée à cette question - et annoncer une extinction de l'ampleur de celui du permien. Mais on doit ici se faire l'écho d'un constat unanime de la communauté scientifique : le bilan du demi-siècle passé est très préoccupant et pour le proche avenir les pressions traditionnelles s'accroissent, alors même qu'une nouvelle menace se profile - celle du changement climatique.
Le rythme général d'extinction des espèces s'accélère
Entre 1970 et 2003, cet indice général de biodiversité a diminué de 30 %.
Cette donnée générale est décomposée en 3 sous-divisions représentatives de l'évolution de la biodiversité dans les milieux terrestre, marin et d'eau douce.
La convergence de l'érosion de la biodiversité pour chacun de ces indices est frappante :
- 31 % pour les espèces terrestres,
- 27 % pour les espèces marines,
- 28 % pour les espèces d'eau douce.

mercredi 8 avril 2009

La croissance verte est un leurre

Extraits :
(...)Pendant des années, nos systèmes ont fonctionné sur l'a priori absurde que le monde physique et vivant n'existait pas. Nous avons construit un univers artificiel d'accumulation sans limites et de déni de responsabilité. Les subprimes, la titrisation, comme la surconsommation de matières et d'énergie, tout cela supposait un processus de croissance indéfinie ne connaissant aucune contrainte. Or que se passe-t-il au­jour­d'hui ? Cette logique implose : pour la première fois, on comprend qu'il faut tenir compte du monde réel et de ses limites(...)

(...)La capacité de nos élites à voir ou à ne pas voir le problème est donc fondamentale. C'est LA grande leçon de Jared Diamond (3) : ce n'est jamais pour des raisons environnementales qu'une société s'effondre, c'est pour la façon dont elle y répond. Mais nos institutions sont-elles à même de répondre à ces questions ? Nous sommes toujours des héritiers de la philosophie du contrat : nos sociétés sont organisées de façon que chacun puisse maximiser sa production et sa consommation, nos représentants sont élus pour ça. Et ils n'ont pas été habitués à concilier le court et le long terme. Il faudrait proposer, comme je le fais avec un collègue américain, une chambre de représentants dévolue aux enjeux du long terme.(...)

vendredi 27 mars 2009

Batailles pour l’eau publique

Le service de l’eau de la Ville de Paris, confié à des opérateurs privés depuis 1985, devrait devenir une régie municipale avant la fin de l’année 2009. A Bordeaux, Lyon, Toulouse, Saint-Dizier..., les mobilisations en faveur d’une gestion publique directe de l’eau se multiplient. La défense du bien commun, la revalorisation du service public et le développement soutenable des territoires sont au cœur de ces luttes multiformes qui enregistrent des victoires éclatantes et ravivent l’engagement politique.
Par Marc Laimé

lundi 23 mars 2009

L'accès à l'eau, nouveau défi du 21e siècle

NVIRONNEMENT - Le Forum mondial d'Istanbul a pointé l'urgence de protéger cette ressource naturelle...
Le Forum mondial de l'eau s'est achevé ce dimanche à Istanbul sur un constat: l'humanité doit impérativement protéger l'accès à l'eau, alors que la croissance démographique et le changement climatique menacent les ressources. «Il n'y a pas, pour l'instant, de guerres de l'eau, mais il y a une crise de l'eau», a résumé Laurent Stefanini, ambassadeur délégué à l'environnement, en marge de la présentation du Partenariat français pour l'eau (PFE).

Un constat mais aussi un échec: La notion de «droit à l'accès à l'eau», réclamée avec force par nombre d'ONG et plusieurs pays, ne figure cependant pas dans ce texte, dont la signature coïncide avec la Journée mondiale de l'eau.

mercredi 18 mars 2009

Les 4 couleurs de la migraine

Quelles sont les différentes sortes de migraines ?


Dr Michel Dib : La migraine se manifeste toujours de la même façon : douleurs pulsatiles, souvent des nausées, une intolérance à la lumière, au bruit. En revanche, les crises de migraine ont des causes différentes.

Les migraines du premier type sont déclenchées par l'alimentation, par l'intermédiaire de la sérotonine, un messager du cerveau. Les migraines du 2e type sont déclenchées par le stress et les changements de rythme, comme l'arrivée du week-end, des vacances ou ce sont des migraines qui surviennent durant la nuit, et qui sont causées par l'adrénaline (hormone du stress).

Le 3e type de migraine est en relation avec les règles (migraines menstruelles) et sous l'influence de facteurs hormonaux.

Enfin, le 4e type de migraine est accompagné par des douleurs musculaires diffuses, notamment au niveau des épaules, de la tête. Ces douleurs sont très différentes des douleurs pulsatiles de la crise de migraine, même si elles les accompagnent. Elles s'apparentent à une maladie qui s'appelle la fibromyalgie. De telles migraines musculaires vont très vite dégénérer et se manifester à un rythme très fréquent, plus de 15 jours par mois, avec parfois, en plus, des migraines quotidiennes chroniques. Il est très important d'identifier les migraines musculaires car le traitement nécessite de prendre en charge les deux éléments : la migraine classique pulsatile dont l'origine est l'inflammation au niveau des artères et l'élément musculaire qui provient d'une sensibilité exacerbée des muscles, comme dans la fibromyalgie.

Cette sorte de migraine est très peu connue à la fois des médecins et des patients.

Des arbres contre le réchauffement

Le sort des forêts est, pour l'essentiel, lié à la croissance de la population et à l'activité économique. Mais, à côté de ces ressorts classiques, le rapport 2009 sur "l'état des forêts dans le monde", publié lundi 16 mars par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), met en avant deux nouveaux éléments. D'abord, l'utilisation de la biomasse comme source d'énergie. La production à grande échelle de biocarburant à partir de cellulose "aura une répercussion sans précédent sur le secteur forestier". Ensuite, la protection de superficies de plus en plus grandes pour s'assurer que les forêts continueront de fournir les services environnementaux indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes. La régulation du climat fait partie de ces services. Mais toutes les forêts n'ont pas la même capacité de séquestration du CO2, responsable du réchauffement. Celles de l'Amazonie, du bassin du Congo et d'Asie du Sud-Est stockent à l'hectare deux fois plus de carbone que les forêts tempérées. Certains pays affichent des performances particulièrement élevées. Quel prix la communauté internationale est-elle prête à payer pour les dissuader de raser leurs arbres ? Personne pour l'instant ne le sait. C'est un des enjeux majeurs de la négociation climatique en cours.

mardi 10 mars 2009

Chute des prix du carbone : la crise permet de polluer pas cher

A plus ou moins 10 euros, la tonne de carbone est actuellement au prix d’un plat du jour. Pas si grave ? Comme de nombreux marchés, celui du carbone, lancé en 2005 (lire ci-contre), est directement touché par la crise. Et le prix de la tonne mollit depuis l’été 2008, où il atteignait 30 euros. «Plus il y a d’activité, plus il y a d’émissions, et plus la demande pour les quotas augmente et fait grimper leurs prix, analyse Anaïs Delbosc, de la mission climat de la Caisse des dépôts et consignations. A l’inverse, une baisse de l’activité économique entraîne la baisse du prix de la tonne de carbone.» «Entre janvier 2008 et janvier 2009, la production de ciment et d’acier a baissé de 40 %, prévient David Rapin, directeur du développement de Bluenext, la Bourse de l’environnement. Il était évident que cela allait jouer sur les émissions de CO2 .» Pour Bluenext, l’équation est simple : un point de croissance du PIB en moins équivaut à 30, voire 35 millions de tonnes de CO2 évitées. C’est autant de quotas qui ne seront pas échangés sur les marchés. Et dont les prix chutent.

La biologie marine bouleversée par les émissions de CO2

Le CO2 ne menace pas seulement le climat, il dégrade aussi les océans : en absorbant une part du carbone atmosphérique excédentaire, les mers tendent à devenir de plus en plus acides. Un phénomène qui pourrait à l'avenir fragiliser certaines espèces formant la base de la chaîne alimentaire. Des travaux publiés, dimanche 8 mars dans la revue Nature Geoscience, suggèrent que ces bouleversements, prévus par les expérimentations en laboratoire, sont en cours et que leur magnitude est déjà importante.

lundi 9 mars 2009

Trafics de déchets

Des milliers de tonnes de déchets électroniques, dont la collecte et le traitement sont encadrés par des directives européennes, sont exportées illégalement chaque année. En février, le quotidien britannique The Independent et la chaîne Sky News ont diffusé une enquête réalisée avec Greenpeace : grâce à un système de localisation par satellite, ils ont suivi à la trace un téléviseur cassé déposé dans une déchetterie britannique. Celui-ci a atterri chez un revendeur, sur le marché d'Alaba, à Lagos, au Nigeria.

mercredi 4 mars 2009

Il faut pêcher moins si l'on veut continuer à pouvoir pêcher

Un Français est le plus grand spécialiste au monde des ressources marines. Mais qui, dans son propre pays, connaît Daniel Pauly ? "C'est le numéro un dans son domaine. Il a fait comprendre à la communauté scientifique et au monde l'ampleur de la surexploitation des poissons", dit Philippe Cury, directeur du Centre de recherche halieutique méditerranéenne et tropicale (CRH), basé à Sète. M. Cury a invité Daniel Pauly à passer quelques mois au CRH, afin que la France découvre enfin ce "grand monsieur" qui vit à Vancouver, au Canada.

Dans un article retentissant paru en 2001 dans la revue Nature, il prouve que, contrairement à ce que disent ces statistiques, les prises mondiales de poissons - ainsi que les stocks - diminuent depuis la fin des années 1980, parce que la Chine, premier pays pêcheur au monde, fausse ses chiffres. Dans un autre article, il démontre que les hommes pêchent des poissons situés de plus en plus bas dans la chaîne alimentaire des océans. "Si nous continuons sur cette voie, nous finirons par manger du zooplancton", sourit-il.
"Le nombre de stocks de poissons surexploités ou épuisés ne cesse d'augmenter, constate-t-il. Si rien ne change, les conséquences seront terrifiantes." Il condamne la gestion mondiale des stocks, dominée selon lui par les intérêts du secteur de la pêche, qui ont pris le dessus sur les considérations scientifiques et politiques.

lundi 2 mars 2009

Bruxelles inflige un camouflet aux défenseurs des OGM

Une large majorité d'États européens ont refusé lundi de forcer l'Autriche et la Hongrie à cultiver le maïs génétiquement modifié de Monsanto MON810, contrairement à ce que leur demandait la Commission européenne. C'est la première fois qu'une décision hostile aux OGM est prise avec un tel écart de voix en Europe. Seuls cinq pays - Royaume-Uni, Pays-Bas, Suède, Finlande et Estonie - ont soutenu la proposition de Bruxelles exigeant de Vienne et de Budapest qu'elles lèvent leurs clauses de sauvegarde à l'égard de cet OGM, très controversé. «Je ne vois pas pourquoi on devrait suivre les intérêts d'une seule entreprise américaine et fâcher les citoyens des États membres», a justifié le ministre allemand de l'Environnement, Sigmar Gabriel. «C'est un résultat très sévère pour la Commission», a renchéri son homologue français, Jean-Louis Borloo, à l'issue du Conseil des ministres de l'Environnement. Paris, qui a également décidé d'interdire la culture du maïs Monsanto sur son territoire, contre l'avis de l'exécutif communautaire, voit sa position renforcée au sein de l'UE. Au vu du résultat de lundi, la Commission pourrait suspendre ses procédures contraignantes à l'égard de la France. L'association Greenpeace a salué le vote qualifié de «victoire pour l'environnement, les agriculteurs et les consommateurs».

Les LED, des ampoules durables et économes en énergie, semblent promises à un brillant avenir

Les lumières de la ville seront-elles bientôt des diodes électroluminescentes (LED) ? Les LED sont dans la rue depuis belle lurette, des signaux des passages piétons aux feux de freinage des voitures. Mais les progrès rapides de cette technologie et les économies spectaculaires qu'elle génère font envisager un brillant avenir aux petites ampoules, longtemps cantonnées aux boutons "on" et "off" des appareils électroniques.

Le monde de l'industrie n'anticipe pas assez la raréfaction de l'eau

"C'est une ressource cruciale dont dépend notre prospérité future, bien plus que du pétrole", préviennent deux groupes de réflexion américains, le Pacific Institute et le Ceres, dans une étude publiée jeudi 26 février. Ces instituts promeuvent la protection des ressources naturelles et l'intégration des questions environnementales dans la stratégie des entreprises.
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A l'échelle mondiale, le secteur industriel consomme 20 % des ressources, contre 70 % pour l'agriculture et 10 % pour l'approvisionnement en eau potable. "Le changement climatique est de mieux en mieux pris en compte par le monde économique, écrivent les auteurs, mais l'attention se focalise sur les émissions de gaz à effet de serre (GES), tandis que les conséquences sur la quantité et la qualité de l'eau disponible sont négligées." Leur liste est pourtant longue.

mercredi 18 février 2009

Les futurs possibles de la pisciculture française à l’horizon 2021

La pisciculture française peut-elle rejoindre la dynamique mondiale de l’aquaculture ? A l'initiative de la Commission Filière Poissons de l’INRA, un groupe* constitué de chercheurs de différents instituts et de représentants de la profession piscicole a mené un travail de prospective visant à identifier les futurs possibles de la pisciculture en France en 2021. L’objectif était de disposer d’images cohérentes et contrastées de l’avenir afin d’identifier les défis à relever, intégrer tous les enjeux et aider à choisir des orientations de recherche.
A l’heure où la FAO estime que près d'un poisson sur deux provient déjà de l’aquaculture, dans une période où le taux de croissance mondiale du secteur avoisine les 10% par an et où la demande des consommateurs pour les produits aquatiques ne cesse de croître, quels pourraient être les futurs de la pisciculture française d'ici une quinzaine d'années ?
Le groupe s’est attaché à identifier les tendances lourdes et les ruptures possibles de ce secteur de l’activité agroalimentaire nationale. Au terme d’un travail de prospective utilisant la méthode de l’analyse morphologique, il a retenu 5 scénarios. A côté de scénarios qui laissent entendre que la pisciculture française demeure sur le palier qu’elle connaît depuis plusieurs années, voire décline encore jusqu'à disparaître, le groupe propose des scénarios plus optimistes et identifie les conditions de leur réalisation.

lundi 16 février 2009

Avec 125 millions d'hectares, soit 8% de l'agriculture mondiale, les cultures Ogm sont en progression de 9,3% sur l'année

Avec 125 millions d'hectares, soit 8% de l'agriculture mondiale, les cultures Ogm sont en progression de 9,3% sur l'année. Face à ces chiffres publiés dans le rapport de l'Isaaa, le Criigen réagit en dénonçant un monopole des firmes phytosanitaires.
Le Criigen annonce dans un communiqué la parution le 11 février dernier du rapport annuel de l’organisme indépendant sur les biotechnologies Isaaa. Pour la quinzième année consécutive ont ainsi été publiées les statistiques sur les Ogm cultivés dans le monde.
4 plantes sont concernées : le soja, le maïs, le coton et le colza (représentant respectivement 53%, 30%, 12% et 5% des Ogm cultivés). 8% de l’agriculture mondiale est ainsi consacrée à la culture d’Ogm, soit 125 millions d’hectares. Ces surfaces sont, de plus, en progression de 9,3% sur l’année.
Et puis, 100% de ces Ogm sont des plantes à pesticides, dont 63% tolèrent un herbicide, 15% produisent un insecticide et 22% font les deux à la fois.
« 8 caractéres différents de tolérance et de production prévus en 2010 »
L’avenir devrait amener de nouvelles plantes tolérantes ou synthétisant plusieurs produits à la fois. «Des organismes possédant 8 caractéres différents de tolérance et de production de plusieurs herbicides sont prévus en 2010 » déclare le Criigen. Alors que les politiques vont dans le sens d’une diminution de l’usage des produits phytosanitaires, est-ce que développer des Ogm résistants aux herbicides est une solution ?
D'autre part, selon le Criigen, les tests sur rats, nourris pendant 90 jours aux Ogm, ne seraient plus effectués du fait des intercroisements. Le Criigen dénonce ainsi par ce communiqué « la main mise du monde des pesticides sur les Ogm » et réclame « la publication immédiate des analyses de sang des animaux qui ont mangé des Ogm dans les dossiers d’autorisations, et qui révèlent insuffisances et incompétences ». L'organisme sous-entend ainsi que l'on nous cacherait quelque chose, ce qui a ce titre justifierait le principe de précaution appliqué par la France.

Les bancs de poissons affectés par le changement climatique

Le réchauffement climatique va inciter les bancs de poissons à se déplacer vers les pôles, et bouleverser l'activité de nombreuses pêcheries, avertissent des scientifiques dans une étude publiée jeudi.
"L'impact du réchauffement climatique sur la biodiversité marine et les pêcheries va être énorme", prévient William Cheung, de l'Ecole des sciences environnementales à l'université de East Anglia (Grande-Bretagne), auteur principal de l'article.
L'équipe de Cheung a utilisé un ordinateur très puissant pour modéliser ce qui pourrait arriver d'ici 2050, selon différents scénarios de changement climatique, à quelque 1.066 espèces de poissons et de crevettes.
"Nos projections montrent que le changement climatique pourrait provoquer l'extinction de nombreuses espèces locales dans les régions sub-polaires et sous les tropiques", a-t-il indiqué.
Le réchauffement de l'eau va provoquer une "redistribution à grande échelle" de ces espèces, une grande partie devant migrer vers les pôles, progressant de plus de 40 kms par décade.

La région arctique de la Norvège devrait profiter d'une augmentation des ressources poissoneuses mais dans les régions sub-polaires, les tropiques et les mers semi-fermées, "le changement climatique devrait se traduire par de nombreuses extinctions locales", touchant la plupart des pays développés, selon l'étude.

Dans la mer du nord par exemple, les stocks de morue pourraient chuter de plus d'un cinquième alors que l'espèce remontera vers des eaux plus froides, tandis qu'aux Etats-Unis, la baisse pourrait atteindre 50% pour les pêcheries de la côte Est.

Chantal Jouanno et la stratégie nationale des aires marines protégées

Chantal Jouanno, la Secrétaire d’Etat chargée à l’Ecologie, souhaite s’appuyer sur les premiers succès du Parc Naturel Marin d’Iroise pour la mise en œuvre de la stratégie nationale des aires marines protégées.


C’est en effet à l’occasion de sa visite dans le Finistère, que Chantal Jouanno a constaté que « le défi de la création du parc naturel marin d’Iroise est maintenant relevé. » Selon Chantal Jouanno, « les acteurs et les élus locaux, très activement engagés dans ce premier parc naturel marin créé fin 2007, ont souligné l’importance de faire de ce parc, une plateforme de concertation et de gouvernance locale, de la mer, de ses ressources et de ses activités, apprécié à l’image des principes posés par le Grenelle de l’environnement. »

jeudi 12 février 2009

Quelle arrogance

Total pulvérise les records
de profits en 2008

Le groupe a réalisé un bénéfice de 13,9 milliards d'euros, et un chiffre d'affaires de 180 milliards d'euros. Ce sont les plus gros résultats jamais publiés par un groupe français.

Un livre de révélations sur les pesticides plébiscité

mardi 3 février 2009

Les océans sont en cours de désertification


Le réchauffement provoque l’apparition dans les océans de zones en cours de désertification, privées de planctons en surface. La superficie de ces zones désertiques a augmenté de 15% en 9 ans. Elles recouvrent maintenant 51 millions de kilomètres carrés.

Les régions des océans les moins productives biologiquement (en bleu foncé ci-dessus) sont en expansion beaucoup plus rapide que prévu, selon une nouvelle étude menée par des chercheurs de la NOAA et de l’Université de Hawaï. Cette modification de la biologie des océans, liée au réchauffement des eaux de surface de la mer, peut avoir une incidence négative sur les populations de nombreuses espèces de poissons qui tentent de survivre dans ces environnements de type désertique.

Après Monsanto, un nouveau film de Marie-Monique Robin sur Arte

La journaliste prépare une nouvelle enquête sur les ravages des produits chimiques sur notre santé.

Après Le Monde selon Monsanto, qui connaît près d'un an après sa diffusion sur Arte un succès mondial (elle vient de le présenter au Pérou en prélude à la discussion d'une loi sur les OGM), Marie-Monique Robin s'attaque à un autre sujet brûlant : l'origine environnementale de maladies (cancers, alzheimer, Parkinson...), dont les études scientifiques montrent qu'elles sont la conséquence directe de molécules chimiques dans notre vie quotidienne.

Le film en est encore au stade de l'écriture, mais on sait déjà qu'Arte en sera le diffuseur.

dimanche 25 janvier 2009

lundi 12 janvier 2009

Le désherbant le plus vendu au monde mis en accusation

Le désherbant le plus vendu au monde, le Roundup de la firme américaine Monsanto, est à nouveau mis en cause. Le biochimiste Gilles-Eric Séralini (université de Caen) et sa collègue Nora Benachour viennent de publier une étude mettant en évidence l'impact de diverses formulations et constituants de ce pesticide sur des lignées cellulaires humaines. Et ce à des doses très faibles.

FRUITS ET LÉGUMES: LA PRÉSENCE DE "POLLUANTS ÉTERNELS" AUGMENTE DE 220% EN EUROPE

  https://www.bfmtv.com/economie/consommation/fruits-et-legumes-la-presence-de-polluants-eternels-augmente-de-220-en-europe_AD-202402270162....