vendredi 29 novembre 2013

La sécurité sanitaire des aliments remise en cause par les résidus de pesticides

Le ministère de l'Agriculture a publié le 21 novembre le bilan des plans de surveillance et de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments mis en œuvre au cours de l'année 2012.
"La très grande majorité des 400.000 analyses a donné des résultats conformes au regard des seuils de contamination fixés par les réglementations européenne ou française, au delà desquels les produits sont considérés non conformes car pouvant présenter un danger pour la santé humaine", indique la Direction générale de l'alimentation, en charge des contrôles.
Le taux de conformité des plans réglementaires varie effectivement de 98,9% à 100% pour la production animale. En revanche, il tombe à 88,4% en ce qui concerne les résidus de produits phytosanitaires dans les productions végétales. En dehors de certaines non-conformités ponctuelles touchant les produits d'origine animale, comme la radioactivité constatée chez les sangliers du nord-est de la France, c'est bien la question des résidus de pesticides dans les fruits et légumes qui est au cœur de la sécurité sanitaire de l'alimentation.
Présence de pesticides non autorisés
En matière de produits phytosanitaires, rapporte le bilan, 11,8% des prélèvements présentent des résultats supérieurs aux limites maximales de résidus (LMR) et/ou indiquent la présence de substances actives sans autorisation de mise sur le marché (AMM).
Sur les 546 échantillons prélevés à la récolte, 55 présentent des résultats non conformes. Huit échantillons affichent une concentration en résidus supérieure aux limites maximales autorisées. Les substances en cause sont le diméthoate dans six échantillons de cerise, le méthiocarbe dans une laitue et le chlorpyriphos-méthyl dans un céleri branche.
Peut-être plus grave encore, 47 échantillons contiennent des résidus de pesticides ne bénéficiant pas d'autorisation de mise sur le marché pour la culture ayant fait l'objet du prélèvement. Les échantillons présentant les concentrations les plus problématiques ont été prélevés dans des récoltes de fraises et de tomates.
Sur les 143 échantillons réalisés avant la récolte ou ne respectant pas le protocole fixé par les textes réglementaires, 26 permettent toutefois de démontrer la présence de substances actives ne disposant pas d'autorisation de mise sur le marché ou un non-respect des conditions d'emploi des produits phytopharmaceutiques, soit un taux de non-conformité de 18%.
Plus d'un contrôle sur deux donne lieu à des mesures administratives
"Pour les 6.000 contrôles réalisés en 2012, 3.439 mesures administratives (rappels à la réglementation ou mises en demeure de remise en conformité, destructions de produits et de culture) et 61 suites judiciaires ont été mises en œuvre. Des réunions de sensibilisation avec les professionnels ont été organisées et des contrôles ont été renforcés", indique le bilan.
En ce qui concerne le diméthoate, qui semble poser particulièrement problème, les non-conformités ont fait l'objet de réunions d'alerte des professionnels concernés et les contrôles ont été renforcés cette année, précise la Direction générale de l'alimentation. "Les résultats de 2013 montrent qu'à l'exception d'un cas de mésusage, tous les prélèvements sont conformes. Ce dossier est en discussion au niveau européen dans le cadre de l'approbation de la substance active. Des contrôles renforcés seront maintenus en 2014", ajoute cette dernière.
Sur la problématique spécifique du chlordécone en Guadeloupe et en Martinique, le bilan du contrôle de la conformité des productions végétales montre que 9,5% des échantillons prélevés présentent des résultats bruts supérieurs à la limite maximale autorisée. Les résultats d'un autre plan de surveillance, visant à évaluer les liens entre contamination du sol et contamination des denrées végétales, montre par ailleurs que le chlordécone est présent dans 46% des sols échantillonnés en Martinique et 78% en Guadeloupe.

OGM : l'étude polémique du professeur Séralini désavouée

S'agit-il, comme il le prétend, du résultat de pressions exercées par Monsanto ? Le biologiste Gilles-Eric Séralini (université de Caen) a annoncé, jeudi 28 novembre, au cours d'une conférence de presse tenue à Bruxelles, que ses travaux sur les effets à long terme (deux ans) d'un maïs transgénique (le NK603) et de son herbicide associé (le Roundup) étaient en passe d'être retirés par Food and Chemical Toxicology, la revue qui les avait acceptés en septembre 2012. L'éditeur Elsevier, propriétaire de la publication, a confirmé le retrait quelques heures plus tard.
 Cette mesure, qui relève du comité éditorial du périodique, revient à effacer de la littérature scientifique l'ensemble des résultats et des données issus des travaux du chercheur français. Ceux-ci avaient provoqué une tempête médiatique, en suggérant que la consommation, par le rat, du NK603 et/ou de l'herbicide auquel il est rendu tolérant provoquait l'apparition de tumeurs sur les animaux, ainsi que des troubles hépatiques et rénaux.
« PRÉOCCUPATION SUR LE FAIBLE NOMBRE D'ANIMAUX PAR GROUPE »
C'est dans une lettre du 19 novembre que Wallace Hayes, éditeur en chef de la revue, annonce à M. Séralini son intention de retirer l'étude controversée. M. Hayes reconnaît dans sa lettre que le travail du chercheur français « ne montre pas de signe de fraude ou de déformation intentionnelle des données ». « Cependant, ajoute-t-il, il existe une cause légitime de préoccupation sur le faible nombre d'animaux par groupe ainsi que sur la souche choisie. » Ainsi, poursuit la lettre, le retrait de l'étude est motivé par son caractère « non conclusif ».
De fait, l'étude n'a pas convaincu la communauté scientifique compétente et toutes les expertises collectives rendues sur ces travaux ont conclu à leur caractère « non conclusif ». L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a toutefois appelé à la conduite d'études similaires, les tests réglementaires étant au mieux conduits sur 90 jours… Des financements européens et nationaux ont été, depuis, débloqués pour les mener.
 M. Séralini et son équipe contestent âprement le retrait de leur étude et menacent même la revue de poursuites en justice. Selon les règles en vigueur à Food and Chemical Toxicology, le retrait d'un article ne peut être décidé qu'en cas de « manquement éthique », de « plagiat », de « publication préalable » ou de « conclusions non fiables pour cause, soit de fraude, soit d'erreurs de bonne foi (erreur de calcul, erreur expérimentale) ». Le chercheur français fait valoir que l'aspect contesté de son travail – c'est-à-dire le protocole expérimental lui-même – n'entre dans aucune de ces catégories.
SOUPÇON DE PRESSION DES INDUSTRIELS DES BIOTECHNOLOGIES
M. Séralini va plus loin et soupçonne les industriels des biotechnologies d'avoir fait pression pour obtenir le retrait de son étude. Le chercheur français cite l'arrivée au comité éditorial de la revue, début 2013, du toxicologue Richard Goodman, professeur à l'université du Nebraska (Etats-Unis) et ancien employé de Monsanto.
Interrogé par Le Monde, M. Hayes assure que M. Goodman n'a pas été associé à l'expertise critique ayant conduit au retrait de l'étude. « M. Séralini ne peut l'ignorer, ajoute M. Hayes, car il sait qui a signé l'accord de confidentialité que nous avons contracté afin d'analyser certaines de ses données non publiées. »
 Outre l'effacement de son étude, M. Séralini dit également avoir été l'objet de « pressions personnelles insupportables » depuis la publication de ses travaux. Il a notamment été associé, sur des sites Internet, à un mouvement sectaire proche de l'ésotérisme chrétien – ces diffamations ont été reprises dans la presse nationale.
L'eurodéputée Corinne Lepage (Cap 21) mais aussi l'association Générations futures, la Fondation Sciences citoyennes et l'ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory (CEO) se sont jointes au biologiste français pour dénoncer l'influence du monde industriel sur les revues scientifiques. « Les pressions pour la “dépublication” de l'étude du professeur Séralini montrent à quel point l'industrie des biotechnologies est en mesure de contrôler la production scientifique elle-même, a déclaré Mme Lepage. On assiste à une véritable prise de pouvoir des lobbys et c'est extrêmement préoccupant pour nos sociétés. »
M. Hayes répond que le comité de Food and Chemical Toxicology est « équilibré » avec « des scientifiques gouvernementaux, industriels et académiques ».
Il n'est pas certain que l'arrivée de M. Goodman dans le comité éditorial de la revue ait été déterminante pour asseoir un biais pro-industrie en son sein. Toxicologue, Wallace Hayes est lui-même consultant et ancien vice-président du cigarettier RJ Reynolds ; parmi les quatre managing editors se trouvent un autre consultant et un scientifique employé par le semencier Pioneer. Quant à la toxicologue au poste de review editor, Susan Barlow, elle est également consultante. Le Monde avait révélé en janvier 2012 qu'elle avait loué ses services à Philip Morris, acceptant que les cadres du cigarettier amendent une étude finalement publiée en 2001 sous son nom dans Paediatric and Perinatal Epidemiology. Celle-ci n'a jamais été retirée…
  M. Séralini a aussi reçu le soutien du mathématicien Paul Deheuvels (université Pierre-et-Marie-Curie à Paris), membre de l'Académie des sciences. Invité à s'exprimer au cours de la conférence de presse organisée autour du biologiste français, le statisticien a appelé à ce que la science puisse être produite sans pressions extérieures. Cocasse, quand on sait que M. Deheuvels, climato-sceptique notoire, a décerné en décembre 2010, au nom du Club de l'Horloge (proche de l'extrême droite), le prix Lyssenko de la « désinformation scientifique » au climatologue Jean Jouzel, médaillé d'or du CNRS et l'un des scientifiques français les plus cités…

lundi 25 novembre 2013

Les abeilles sacrifiées sur l'autel de l'agriculture intensive

La question de la santé des abeilles interpelle les professionnels mais aussi la société civile, comme l'a montré le succès des rencontres scientifiques organisées par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) le 21 novembre 2013 à Maisons-Alfort.
Des enjeux colossaux de fourniture alimentaire
Il faut dire que les enjeux sont colossaux. Car, comme le souligne Claudine Joly, vétérinaire membre du réseau agriculture de France Nature Environnement (FNE), au-delà des intérêts économiques du seul secteur apicole, une épée de Damoclès pèse sur la pollinisation des cultures, avec des risques de remise en cause de la fourniture et de la qualité alimentaire pour les populations.
 "L'apiculture est fondamentale dans les services de la pollinisation, ajoute François Gerster, responsable du Plan de développement durable de l'apiculture lancé par le ministère de l'Agriculture, 80% des cultures (essentiellement fruitières, légumières, oléagineuses et protéagineuses) sont dépendantes des insectes pollinisateurs, dont l'abeille domestique est le chef de file".
De plus, l'abeille joue un rôle de sentinelle, donnant l'alerte en cas d'atteintes à l'environnement et à la biodiversité. Or, l'alerte est bel et bien lancée : "les mortalités hivernales moyennes sont supérieures à 20% et il est fréquent que les taux de pertes annuelles dépassent les 30%", relève François Gerster, même si les chercheurs de l'Institut de l'abeille (ITSPA) ont pu constater une diminution des pertes hivernales ces cinq dernières années en France.
Démêler l'écheveau des causes multifactorielles
Comment expliquer un tel désastre ? "Il est dorénavant établi, affirme François Gerster qui veut incarner "la neutralité de l'Etat", qu'il n'y a pas une cause unique de mortalité des colonies d'abeilles mais plusieurs facteurs concomitants, qui parfois se potentialisent. On peut citer, ajoute-t-il, les agressions chimiques (pesticides dont insecticides, fongicides…), le parasitisme chronique de Varroa, les agressions microbiologiques (bactériennes et virales), l'insuffisance de ressources alimentaires équilibrées et accessibles tout au long de la saison, l'inadaptation des reines importées à l'écotype des colonies et les pratiques parfois inadaptées de certains apiculteurs…".
Des profils de toxicité inattendus
"On tourne autour du pot", estime toutefois Jean-Marie Barbançon, président de la Fédération nationale des organisations sanitaires apicoles départementales (Fnosad), pour qui le facteur "pesticides" est largement sous-estimé. Comme le souligne Luc Belzunces, directeur de recherche à l'INRA, "à faibles doses, et plus spécialement en exposition chronique, les pesticides peuvent présenter des profils de toxicité inattendus qui remettent en cause le dogmatique principe d'une toxicité qui croît avec l'intensité de l'exposition à un toxique".
Leurs effets peuvent être plus complexes que d'entraîner une mortalité directe des abeilles, les pesticides pouvant déséquilibrer des colonies en termes de classes d'âge, explique Jean-Marie Barbançon. Cet affaiblissement des colonies peut expliquer une sensibilité plus grande aux maladies infectieuses et parasitaires, d'où par exemple un impact plus important de Varroa, cet acarien qui parasite les ruches. L'origine "multifactorielle" de la surmortalité pourrait dès lors légitimement être rediscutée.
D'autant qu'une autre grande cause de mortalité, l'insuffisance de ressources alimentaires pour les abeilles, peut s'expliquer également par le développement de l'agriculture intensive. "En zones de grandes cultures, une conséquence directe de l'intensification et des pratiques agricoles actuelles est la diminution, la disparition ou l'irrégularité dans le temps et dans l'espace des zones constituant les ressources alimentaires des abeilles", confirme Axel Decourtye, chef de projets à l'Association de coordination technique agricole (ACTA).
De plus, "la très forte dépendance des abeilles domestiques et de l'apiculture envers les cultures oléagineuses, ainsi que la récolte significative du pollen de maïs, induit un risque d'intoxication lié aux pesticides employés par les cultivateurs", ajoute le chercheur. Ce qui, une fois encore, ramène sur la piste des produits phytosanitaires.
Mettre à disposition des apiculteurs de nouvelles molécules
Pourtant les faisceaux d'indice qui conduisent à incriminer les molécules chimiques ne découragent par leurs promoteurs. Au programme des rencontres de l'Anses figurait en effet la question de "la disponibilité du médicament vétérinaire". "L'arsenal thérapeutique pour les abeilles se limite en France à quelques médicaments, tous destinés au traitement de la varroase", déplore Eric Fresnay de l'Anses. "L'objectif global est d'augmenter et de diversifier l'arsenal thérapeutique par la mise à disposition de nouvelles molécules ou de nouvelles formulations", explique Anne Touratier, adjointe au directeur de la Fédération nationale des groupements de défense sanitaire (GDS France).
Mais parce qu'"une véritable amélioration de la disponibilité en médicaments (…) passe par un retour sur investissement pour les laboratoires pharmaceutiques pour des marchés limités", plusieurs initiatives ont été prises pour aider ces derniers : notamment une politique incitative de l'Agence européenne du médicament (EMA) passant par des réductions de frais de dossiers et un allègement des données à fournir dans les dossiers d'autorisations de mise sur le marché (AMM), ainsi que la possibilité d'enregistrer en France des produits autorisés dans d'autres pays européens.
Ces initiatives sont d'autant plus utiles, explique Eric Fresnay, que l'existence sur le marché de préparations artisanales freine le développement des médicaments vétérinaires. "Outre le fait que ces produits ne garantissent aucune efficacité ni sécurité à l'emploi, ils viennent également, du fait de leur petit prix, restreindre le marché déjà faible et concurrencer le médicament vétérinaire", déplore le spécialiste en pharmacovigilance de l'Anses.

jeudi 21 novembre 2013

Prix Pinocchio : les gagnants sont Veolia, Areva et Auchan

Les prix Pinocchio du développement durable, qui dénoncent les impacts négatifs de certaines entreprises multinationales, en totale contradiction avec le concept de développement durable qu'elles utilisent abondamment, ont été décernés, mardi 19 novembre, à Veolia, Areva et Auchan.
Plus de 41.000 internautes ont voté pour désigner les lauréats parmi les entreprises nominées, pour le prix décerné par Les Amis de la Terre, le Centre de recherche et d'information pour le développement (Crid) et Peuples Solidaires.
Veolia remporte le prix "une pour tous, tout pour moi", décerné à "l'entreprise ayant mené la politique la plus agressive en terme d'appropriation, de surexploitation ou de destruction des ressources naturelles". En l'occurrence, "en Inde, Veolia favorise les abus et les profits plutôt que le droit à l'eau", dénoncent les organisateurs, précisant que "derrière les beaux discours, les vieux démons de la privatisation de l'eau ont la vie dure".
Dans la catégorie "plus vert que vert", qui distingue "l'entreprise ayant mené la campagne de communication la plus abusive et trompeuse au regard de ses activités réelles", Areva arrive très nettement en tête avec 59% des votes exprimés. "Areva réécrit en vert l'histoire de l'uranium", critiquent les trois associations, expliquant qu'"alors qu'Areva fête l'ouverture de son parc d'attraction [URÊKA, le musée de l'aventure de l'Uranium ouvert à Bessines en Haute-Vienne, ndlr], les souvenirs laissés par l'entreprise sont loin d'être roses : en Limousin, plus de 60 mines abandonnées polluent sources, rivières et nappes phréatiques".
Enfin, le prix "mains sales, poches pleines" décerné à "l'entreprise ayant mené la politique la plus opaque au niveau financier (corruption, évasion fiscale, etc.), en termes de lobbying, ou dans sa chaîne d'approvisionnement" revient à Auchan. "Le 24 avril dernier, le Rana Plaza, qui hébergeait 5 usines textile, s'effondrait, faisant 1.133 morts et encore plus de blessés", rappellent les organisateurs, ajoutant que "les victimes y fabriquaient des vêtements pour des marques occidentales, dont Auchan, qui, six mois après, refuse toujours de participer au fond d'indemnisation".

jeudi 7 novembre 2013

La concentration en gaz à effet de serre a atteint de nouveaux records en 2012

"La teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre a atteint un niveau inégalé en 2012, poursuivant et accélérant une progression qui alimente le changement climatique", annonce ce mercredi 6 novembre l'Organisation météorologique mondiale (OMM), précisant que, pour le CO2, "la hausse survenue entre 2011 et 2012 est supérieure au taux moyen d'accroissement des dix dernières années".
Entre 2011 et 2012, la concentration moyenne de CO2 dans l'atmosphère a augmenté de 2,2 parties par million (ppm), pour atteindre 393,1 ppm. Sur la décennie passée, la hausse moyenne s'établit à de 2,02 ppm par an. La concentration en méthane (CH4) atteint quant à elle 1.819 parties par milliard (ppb). Celle du protoxyde d'azote (N2O) atteint 325,1 ppb.
Selon l'OMM, l'impact sur le climat associé à l'accroissement des concentrations atmosphériques en gaz à effet de serre s'est accru de 32 % entre 1990 et 2012. Le CO2 est responsable de 80% de cette progression.

FRUITS ET LÉGUMES: LA PRÉSENCE DE "POLLUANTS ÉTERNELS" AUGMENTE DE 220% EN EUROPE

  https://www.bfmtv.com/economie/consommation/fruits-et-legumes-la-presence-de-polluants-eternels-augmente-de-220-en-europe_AD-202402270162....