mardi 4 décembre 2018

Le cuivre pourra encore être utilisé, mais avec des doses réduites

La Commission européenne a voté, le 27 novembre, en faveur de la réautorisation, pour sept ans, des composés issus du cuivre en agriculture. Cependant, elle a décidé de plafonner cet usage, à compter du 1er février 2019, à 28 kg/ha sur sept ans, soit en moyenne 4 kg/ha/an, contre une moyenne de 6 kg/ha/an aujourd'hui. L'exécutif européen suit ainsi les recommandations de l'agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui conseillait une diminution des doses de cuivre utilisables à 4 kg/ha/an.

Le cuivre est utilisé pour lutter contre les champignons et les bactéries, particulièrement en agriculture biologique. Mais son usage présente des risques pour la santé des sols et pour les organismes aquatiques et les organismes terrestres non-cibles, comme le pointait l'autorité européenne de sécurité alimentaire (Efsa), en janvier dernier. Celle-ci reconnaissait cependant que les méthodes d'évaluation n'étaient pas adaptées aux éléments minéraux métalliques.

La fédération nationale de l'agriculture biologique (Fnab) "se réjouit de la réautorisation et accompagnera la réduction des usages demandée par l'Europe mais insiste sur la nécessité d'un soutien public fort pour relever le défi de réduction des doses et sur le besoin de clarifier la situation pour l'avenir". A terme, cette substance devra être substituée. Une expertise collective, publiée par l'Institut de recherche agronomique (Inra), en janvier, estimait qu'il était possible de réduire de moitié les doses de cuivre, mais qu'il serait difficile, à court terme, de s'en passer totalement.
"La Fnab demande depuis plus d'un an la mise en place d'un plan cuivre transversal qui nous permette d'aborder sereinement la réduction des doses autorisées. Le ministère nous dit qu'une feuille de route sera mise en place en 2019. Là encore, nous nous réjouissons et nous attendons des moyens financiers pour lui donner corps", rappelle Sylvie Dulong, secrétaire nationale viticulture de la fédération. La filière demande davantage de moyens de recherche sur le mildiou, les impacts du cuivre et les alternatives en agriculture biologique.

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