jeudi 23 décembre 2010

Environnement : La biodiversité a son GIEC !

L’assemblée générale des Nations Unies vient d’acter la création officielle de l’IPEBS, plateforme internationale dédiée à l’amélioration des connaissances scientifiques sur la biodiversité. Un organisme qui vise à mettre du concret sur les engagements pris à Nagoya.
« On ne pouvait imaginer plus belle conclusion à l’année de la biodiversité ». Alors que les engagements du Grenelle environnement sont sacrifiés un à un sur l’autel de la rigueur budgétaire, Nathalie Kosciusko-Morizet a accueilli avec enthousiasme mardi, la décision de l’assemblée générale de l’Onu de poursuivre la création de l’IPEBS. « A l’image du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat », la plateforme internationale dédiée à l’amélioration des connaissances sur la biodiversité deviendra selon la ministre « une véritable interface mondiale entre la science et les décideurs ». L’ambition : améliorer la prise en compte des richesses naturelles par les politiques publiques. Lancée en 2005 par la France lors d’une conférence sur la biodiversité à Paris l’idée n’a émergé qu’au terme d’âpres négociations internes aux Nations Unies.

lundi 13 décembre 2010

Réforme des collectivités : le Conseil constitutionnel valide la loi

Le Conseil constitutionnel a validé hier soir l'essentiel du projet de loi de réforme des collectivités locales. Seul l'article 6 sur la répartition démographique des conseillers territoriaux dans chaque département, dont nous dressons le tableau, est censuré.
Cette décision met un terme à une réforme engagée par Nicolas Sarkozy le 25 septembre 2008 à Toulon. Le Comité " Balladur ", réuni pendant plusieurs semaines pour en définir les contours, avait rendu ses travaux le 5 mars 2009.
Mais l'écart est grand, au final, entre les ambitions déclarées et le texte finalement adopté. Pourtant, il y avait consensus sur le constat : trop de compétences croisées, trop de responsables des stratégies territoriales, et nécessaire clarification.
Le texte adopté par le Parlement le 17 novembre 2010 correspond peu à ces nécessités partagées, et crée même de nouveaux types de collectivités, sans simplifier l'existant. Et la création du conseiller territorial, qui siégera à la fois au département et à la région soulève de nombreuses questions. Le Parlement devra d'ailleurs revoir la répartition par département de ce nouvel élu, l'article ayant été le seul censuré par le Conseil constitutionnel.

lundi 29 novembre 2010

Recul des populations d'oiseaux (milieux forestiers et agricoles)

De nombreux programmes et actions s’intéressent à la "biodiversité remarquable". Il est cependant nécessaire de ne pas négliger la biodiversité dite "ordinaire", qui constitue le véritable socle des populations de nos territoires. En effet, le suivi des espèces communes est tout aussi nécessaire à la compréhension des évolutions en cours de la biodiversité que celui des espèces patrimoniales. Les oiseaux apparaissent comme de bons indicateurs de l’état de la biodiversité du fait de leur position élevée dans les chaînes alimentaires. Dans ce contexte, les nombreuses données recueillies et analysées par le programme STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) revêtent une grande importance.
Les populations d’oiseaux communs connaissent globalement un léger déclin, avec une baisse de 14 % au cours de la période 1989-2009. Cependant, la situation varie fortement selon les espèces considérées.
La tendance générale d’évolution au cours de la période 1989-2009 indique un recul de 12 % pour les espèces spécialistes des habitats forestiers (18 espèces suivies), de 25 % pour les espèces des milieux agricoles (20 espèces suivies) et de 21 % pour les espèces des milieux bâtis (13 espèces suivies). Les effectifs des espèces généralistes sont en augmentation de 20 % sur la période 1989-2009 (14 espèces suivies).
L’indice d’abondance des espèces dites « spécialistes », notamment pour les espèces des milieux forestiers et bâtis, présente un palier sur les dix dernières années. Cependant, les niveaux atteints sont bas, sensiblement inférieurs à ceux de 1990, et probablement très inférieurs à ceux des années 1970 si on se réfère aux tendances observées au niveau européen. La situation actuelle semble donc stabilisée mais reste préoccupante. Les espèces généralistes présentent quant à elles des effectifs en nette hausse ces dix dernières années.
Ces tendances, si elles se confirment, pourraient illustrer un phénomène d’homogénéisation de la faune aviaire, les communautés d’oiseaux s’uniformisant vers des compositions d’espèces peu spécialisées, présentes partout. Les mêmes tendances sont observées en Europe. La dégradation ou la perte des habitats demeure la principale menace.

Ce que change la Loi « Grenelle 2 » pour les études d'impact

La loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, dite « Grenelle 2 », comporte de plusieurs dispositions qui impacteront le droit des études d'impact, dont les principales peuvent être résumées en quatre points.
1. Le champ d'application est élargi
La principale nouveauté est l'examen au cas par cas : dorénavant, les projets soumis à étude d'impact sont non seulement définis par voie réglementaire, mais peuvent également être définis « au cas par cas » par l'autorité administrative compétente en matière d'environnement.
2. L'élaboration peut être partagée
- Possibilité pour le pétitionnaire de demander un avis à l'autorité compétente pour prendre la décision avant de déposer la demande. NB : cet avis ne préjuge pas de la décision finale
- Possibilité pour le pétitionnaire de demander à l'autorité compétente pour prendre la décision d'organiser une réunion de concertation préalable avec les parties prenantes locales intéressées afin qu'elles puissent faire part de leurs observations sur l'impact potentiel du projet envisagé
- L'obligation minimale de mise à disposition du public est élevée au niveau législatif (ancien art. R. 122-12)
3. Le contenu de l'étude d'impact est légèrement modifié
- L'analyse des effets cumulés « avec d'autres projets connus » est envisagée de manière plus large
- La description des solutions envisagées est renforcée : « esquisse des principales solutions de substitution qui ont été examinées par le pétitionnaire » ; ce n'est cependant pas l'inversion de la charge de la preuve mise en avant à la fin du Grenelle
- Le volet santé semble mis en exergue sans qu'il y ait de changement radical
4. Un mécanisme de sanction administrative est institué
- En cas de non respect des mesures compensatoires figurant dans l'étude d'impact, l'autorité responsable de la décision peut mettre en demeure le pétitionnaire
- En cas de non respect du délai imparti, elle peut l'obliger à consigner une somme correspondant au coût des mesures à réaliser
- Passé un nouveau délai imparti, la somme en question est utilisée par l'Etat ou la commune pour réaliser les mesures en question en lieu et place de l'intéressé.
Les décrets d'application attendus devraient prochainement préciser des dispositions.

jeudi 25 novembre 2010

Les gaz à effet de serre ont atteint des niveaux records en 2009

Les gaz à effet de serre ont atteint des niveaux records en 2009, en particulier le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane, alors que la planète ne cesse de se réchauffer. Mercredi 24 novembre, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) a tiré la sonnette d'alarme : "Le dernier bulletin montre très clairement que les principaux gaz à effet de serre (GES) ont atteint leurs plus hauts niveaux jamais observés depuis l'époque pré-industrielle."
L'augmentation de la concentration de ces gaz a eu lieu "malgré le ralentissement économique" et "aurait été encore plus élevée" sans les mesures qui ont été prises au niveau international, a précisé le secrétaire général adjoint de l'organisation, Jeremiah Lengoasa.
Alors qu'avant 1750, la teneur de l'atmosphère en CO2, le GES d'origine humaine le plus abondant, est restée pratiquement constante, elle a augmenté depuis de 38 %, "essentiellement à cause des émissions dues à la combustion des combustibles fossiles, au déboisement et aux changements d'affectation des terres", relève l'OMM. Ces dix dernières années, le mouvement s'est accéléré avec un accroissement de la concentration de CO2 de 1,88 % par an en moyenne.
Concernant le méthane (CH4), deuxième plus important gaz à effet de serre persistant, sa teneur dans l'atmosphère a augmenté de 158 %, "principalement du fait de l'accroissement des émissions dues à des activités humaines telles que l'élevage de bovins, la riziculture, l'exploitation des combustibles fossiles et la mise en décharge des déchets". Environ 60 % des émissions de méthane sont "d'origine humaine", souligne encore l'organisation.
"Si nous continuons comme si de rien n'était, nous n'atteindrons pas le niveau de concentration atmosphérique de ces gaz qui nous permettra d'atteindre l'objectif de réduction de deux degrés", décidé l'année dernière à Copenhague, a prévenu le co-directeur du département recherche de l'OMM, Len Barrie. "Si nous voulons commencer à faire baisser le niveau des GES, nous devons stopper totalement les émissions de ces gaz", a-t-il insisté.
La question sera soulevée lors de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat, qui s'ouvre le 29 novembre à Cancun (Mexique). Lors de la dernière conférence, il y a un an à Copenhague, les Etats ont été incapables de fixer une feuille de route précise pour l'après-2012, à l'expiration du protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.

mercredi 17 novembre 2010

GIEC de la biodiversité

La création, approuvée vendredi, d'une expertise scientifique internationale sur la biodiversité, similaire au GIEC pour le climat, va inscrire la biodiversité à l'agenda politique.
La création de l'IPBES (pour Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services), a été approuvée après deux ans de débats par près de 90 pays vendredi en Corée du Sud, sous l'égide du programme de l'ONU pour l'environnement (PNUE).
Elle devrait être définitivement actée à l'automne, par l'Assemblée générale de l'ONU en septembre à New York et lors de la conférence des parties à la Convention sur la biodoversité en octobre à Nagoya (Japon), qui devrait notamment décidé de son siège (le Brésil notamment s'est porté candidat).
L'IPBES sera l'équivalent du GIEC, le Groupe intergouvernemental d'experts de l'ONU sur l'évolution du climat.
"On attend de cet organisme qu'il apporte un consensus sur l'état de dégradation la biodiversité et surtout qu'il mesure notre dépendance, en termes de développement, à l'égard de la biodiversité".

L'Assemblée nationale confirme la réduction du budget écologique

L'Assemblée nationale confirme la réduction du budget écologique
Dans le cadre de l’examen de la seconde partie du projet de loi de finances pour 2011, les députés ont adopté, le 9 novembre, les crédits de la mission "Ecologie, développement et aménagement durables". Les crédits de paiement dévolus à cette mission sont de 9,53 milliards d’euros. Les crédits du programme 217 "Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, de l’énergie, du développement durable et de la mer", avec 3,8 milliards en autorisations d’engagement et 3,6 milliards en crédits de paiement, sont en particulier en diminution (2% pour les autorisations d’engagement et 7% pour les crédits de paiement). Le ministre du Budget, François Baroin, se veut toutefois rassurant et remarque que "le financement des actions du Grenelle de l’environnement a été préservé, grâce à un recentrage des actions de la mission sur les priorités du Grenelle". Les moyens consacrés à l’urbanisme durable, à la protection de la biodiversité des paysages, de l’eau, à la prévention des risques sont reconduits à un niveau historiquement élevé de plus de 600 millions, soit plus 60% par rapport à 2007, a-t-il insisté. Par ailleurs, les opérateurs de référence dans la mise en œuvre du Grenelle voient également leurs moyens confortés, en particulier l’Ademe et l’Afitf. S’agissant du plan Digues, le rythme des investissements dans le renforcement et l’entretien des digues va être doublé.

jeudi 4 novembre 2010

MIGRAINE, DOULEUR : La nouvelle voie des NOS (Nitric Oxide Synthase ) pour les soulager

NeurAxon, laboratoire spécialisé dans l’étude des mécanismes cérébraux de la migraine et de la douleur, vient d’annoncer des résultats positifs d’une étude de phase 2 (première expérimentation chez des patients) d’un nouvel antimigraineux, pour l’instant désigné sous le nom de code de NXN-188, destiné au traitement de la migraine aiguë, et agissant en tant qu’inhibiteur sélectif d’une enzyme intracérébrale, la nNOS (neuronal Nitric Oxide Synthase), inaugurant une nouvelle classe thérapeutique agissant par l’intermédiaire de la 5-HT 1b/1d (sérotonine).

Liste rouge : plus d'une espèce sur trois serait menacée

17.291 : c'est le nombre d'espèces considérées comme menacées par l'UICN... sur les quelque 48.000 que cette organisation recense de manière continue. Le chiffre n'est pas surprenant et ne fait que confirmer les résultats du bilan publié en juillet 2009. La France serait au huitième rang mondial pour le nombre d'espèces menacées...
L'UICN (Union mondiale pour la conservation de la nature) effectue depuis plusieurs années un travail sérieux sur le suivi d'un grand nombre d'espèces animales et végétales. Elle comptabilise aujourd'hui les effectifs de 47.677 espèces réparties dans le monde entier et dans tous les milieux, terrestres, d'eau douce et marins. L'organisation vient de publier une nouvelle mise à jour de sa désormais célèbre Liste rouge, groupant les espèces en sept catégories, de Préoccupation mineure à Eteintes, auxquelles s'en ajoute une huitième, Insuffisamment documenté.
Le dernier total regroupant les catégories En danger critique d’extinction, En danger et Vulnérable atteint 17.291. On conclut donc que 36,3% des espèces suivies connaissent actuellement un risque réel, voire très élevé, de disparition.

La biodiversité est toujours en danger !

La biodiversité est sur toutes les lèvres depuis une dizaine de jours à Nagoya, à l’occasion de la 10e conférence de la Convention sur la diversité biologique. Le constat est alarmant : la biodiversité bat dangereusement de l’aile. Des mesures doivent donc être prises à l’échelle planétaire.
Pas moins de 15.000 délégués de 193 états signataires se sont réunis en présence de bon nombre de scientifiques, pour assister à la 10e conférence de la Convention sur la diversité biologique (COP 10), qui se tient à Nagoya (Japon) du 18 au 29 octobre 2010. Le but : comprendre les enjeux, estimer la biodiversité actuelle et future et surtout conclure des accords internationaux permettant de ralentir une progression inquiétante.
Car sans surprise, la biodiversité est toujours en danger et son statut n’a pas changé en cette année 2010, qualifiée d’« année internationale de la biodiversité » par les Nations unies. Bien que les efforts mis en place semblent payants, beaucoup de dispositions restent à améliorer pour alléger une longue liste d'espèces menacées.
Un Vertébré sur cinq en danger
En effet, les espèces continuent de disparaître inexorablement et aujourd’hui 25.000 d’entre elles figurent sur la liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La liste rouge de l'UICN classe les espèces selon sept catégories différentes (en fonction de l’importance de la menace qui pèse sur eux), allant des espèces sous « préoccupation mineure » jusqu’aux espèces « disparues », en passant par les espèces « vulnérables » ou « en danger critique d’extinction ».
Se basant sur ces données, 174 scientifiques du monde entier se sont plus précisément focalisés sur le devenir des Vertébrés. Selon les résultats de leurs recherches publiés dans le journal Science, 20 % des Vertébrés sont menacés d’extinction, soit 25 % des Mammifères et 41 % des Amphibiens ! De plus, 52 espèces de Mammifères, d’Oiseaux et d’Amphibiens se classent chaque année dans une catégorie plus près de l’extinction. La population de certaines espèces de vautours asiatiques a même décliné de 99 % en deux décennies.

lundi 25 octobre 2010

Grenelle de l’environnement : 3 ans après, le bilan

Trois ans après les engagements des tables rondes du Grenelle de l’environnement et le discours enflammé de Nicolas Sarkozy le 25 octobre 2007, le Réseau Action Climat fait le point sur le dossier « climat-énergie ».
Montreuil, le 22 octobre 2010 – « Le moins que l’on puisse dire c’est que le « New deal » écologique promis par le Président de la République n’a pas eu lieu », constate Olivier Louchard, Directeur du RAC-France. « Au contraire, ce que certains redoutaient déjà en 2007 est arrivé : les petites avancées que le gouvernement affiche ne doivent pas masquer l’absence criante de mesures de rupture, structurantes et réellement efficaces ».
L’enterrement de la taxe carbone, emblème de l’hypocrisie du gouvernement
« L’abandon de la taxe carbone au lendemain des élections régionales aura eu un mérite : faire tomber les masques, commente Karine Gavand, responsable climat à Greenpeace. Il est clair désormais que l’environnement est avant tout une tactique électorale, et l’opportunisme politique de Nicolas Sarkozy sans bornes. La mise en place de cette mesure, structurante et structurelle, vendue par le candidat à la présidentielle comme le pilier de sa politique environnementale, aurait eu le mérite d’enclencher une réelle prise de conscience au sein de la société française. Le renoncement du gouvernement, après le fiasco de Copenhague, encourage, dangereusement, le sentiment d’un « à quoi bon ? ».
Côté transports, c’est la consternation. « Malgré certaines avancées, les résultats du Grenelle ne sont pas à la hauteur des enjeux. Aucun financement pérenne des transports urbains et ferroviaires n’a été mis en place, le vélo reste ignoré par l’Etat et les investissements routiers sont relancés au mépris de tout bon sens. » déclare Jean Sivardière, président de la FNAUT.
Alors que des objectifs satisfaisants ont été fixés sur l’énergie (23 % d’énergies renouvelables en 2020, - 38% de consommation d’énergie pour le bâtiment existant...), les outils mis en place ne sont pas du tout à niveau. Pour Raphaël Claustre du CLER, « le Grenelle a pourtant suscité des envies, les acteurs des territoires se mobilisent, les collectivités, les entreprises et les associations agissent maintenant ensemble. Mais l’Etat semble reculer de plus en plus face à ce mouvement ». En soufflant le chaud et le froid sur les énergies renouvelables, le gouvernement empêche le développement serein de ces filières pourtant créatrices d’emplois locaux.
Concernant les autres sujets majeurs, le bilan est tout aussi insuffisant (voir note détaillée ci après) : absence de mesures climat sur l’agriculture, imposture sur les agrocarburants, taxe sur les incinérateurs dépouillée de son contenu, deux EPR programmés, etc. A noter néanmoins quelques avancées sur les politiques territoriales et l’urbanisme.

vendredi 22 octobre 2010

Chaque année, la planète perd l'équivalent de l'Italie en surfaces cultivées

Jusqu'à 30 millions d'hectares de surfaces cultivées, soit l'équivalent de la superficie de l'Italie, sont perdus chaque année du fait de la dégradation de l'environnement, de l'industrialisation et de l'urbanisation, a souligné jeudi 21 octobre un rapport de l'ONU. "Cette tendance a des conséquences dramatiques pour des centaines de millions d'agriculteurs, de pêcheurs ou de peuples indigènes", a noté Olivier de Schutter, rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à l'alimentation, lors de la présentation de son rapport (consultable en français et en PDF).
"Aujourd'hui, 500 millions de petits agriculteurs souffrent de la faim car leur droit à la terre est attaqué, a-t-il souligné. Alors que les populations rurales augmentent et que la concurrence avec les grandes entités industrielles croît, les parcelles cultivées par les petits exploitants diminuent année après année. Les agriculteurs sont souvent rejetés vers des sols qui sont arides, montagneux ou sans irrigation."
Le rapport de M. Schutter souligne que la combinaison entre la dégradation de l'environnement, l'urbanisation et les acquisitions de grandes surfaces par des investisseurs étrangers constitue "un cocktail explosif". A l'échelle de la planète, "5 à 10 millions d'hectares de terres agricoles sont perdus chaque année du fait d'une dégradation sévère [de l'environnement] et 19,5 millions de plus sont perdus du fait de l'industrialisation et de l'urbanisation", a expliqué M. Schutter. La pression des très grands exploitants agricoles a accentué ce phénomène. "Chaque année, des investisseurs expriment leur intérêt dans l'acquisition de plus de 40 millions d'hectares de terres arables. (…) Ces développements ont un impact énorme sur les petits exploitants, les peuples indigènes, les bergers et les pêcheurs qui dépendent de l'accès à la terre et à l'eau pour leur existence."

jeudi 21 octobre 2010

Conclusions du rapport Stern sur le changement climatique

Le rapport Stern recommande que le renouvellement du protocole de Kyoto soit signé en 2007 et non en 2010/11 comme actuellement prévu. En terme de dépenses, il demande que l’humanité consacre 1 % du produit national annuel de la planète, soit près 275 milliards d'euros sur 10 ans, à la réduction de la production des gaz à effet de serre (GES) et des autres facteurs de réchauffement. Sinon, le coût, comme indiqué ci-dessus, serait de 5 à 20 fois plus élevé. La somme de 1% équivaut aux dépenses publicitaires mondiales. La dépense provoquée par une pandémie grippale, selon la Banque mondiale, serait du double. 1% du PNB mondial ne représente donc pas une somme considérable, contrairement à ce que prétendent les partisans du laisser-faire, qui pronostiquent une récession si les mesures d'économies étaient décidées. Les dépenses, en bonne logique, devraient être réparties en proportion de la part de chaque pays ou ensembles de pays dans le PNB global. L’Europe qui est une grosse productrice de GES, après les Etats-Unis, devrait dont en prendre en charge au moins le quart, soit grossièrement 70 milliards. Au prorata de l’activité économique, les grands pays européens devraient donc accepter de majorer leurs dépenses, budgétaires ou autres, de 10 à 15 milliards chacun, toujours sur 10 ans environ.
Là encore, la somme ne paraîtra pas considérable si on la rapporte aux dépenses 10 à 20 fois supérieures que ces pays devront consentir s’ils ne font rien. Encore faut-il suggérer les bonnes façons de se procurer les ressources et de les dépenser. Pour le rapport Stern, ce seront des taxes sur les activités polluantes et des détaxes sur les activités non polluantes qui fourniront les principaux outils permettant d’imposer un changement dans les comportements. Mais ces politiques devront faire l’objet d’accords mondiaux. Sinon les pays vertueux seront découragés d’agir par le laisser-aller des autres. Les mesures à prendre, en ce qui concerne les pays européens, devront se traduire par des politiques européennes communes, acceptées et appliquées par tous les Etats membres. L’Europe est assez importante, dans sa totalité, pour donner le bon exemple au reste du monde. Il serait très dommage qu’elle prenne prétexte des retards de décision de pays égoïstes, comme les Etats-Unis, l’Australie ou les pays asiatiques, pour ne pas faire le premier pas.
Il faudra cependant, comme le rapport Stern le suggère, qu’un cadre général de réduction des émissions soit décidé au niveau mondial, chaque pays pouvant s’y inscrire de façon différente. En ce qui concerne les taxes, des débats virulents se feront immédiatement jour. En Europe, devront-elles porter sur les carburants fossiles, les voyages outre-mer, les produits verts importés ou bien sur d’autres activités réputées contribuer à la production globale des GES ? Et comment, en parallèle aux « impôts verts », encourager les dépenses vertueuses, moins productives en GES : par des détaxes, des subventions, des réglementations ? C’est en tous cas non seulement au niveau des grosses industries que le changement de comportement devra se faire, mais à celui de la vie quotidienne de chacun des citoyens européens. Toute production, toute activité, en principe, devra faire l’objet de calculs et de bilans énergétiques. Les défenseurs de l’environnement s’y efforcent déjà, mais leur démarche suscite encore l’indifférence sinon l’hostilité des pouvoirs publics, des grands groupes industriels et des médias. C’est par les grands décideurs pourtant que les conclusions et les propositions du rapport Stern devront être reprises et transformées en politiques nationales et européennes.

Plus globalement, le rapport Stern recommande quatre approches concourantes:
Les permis d'émission (principe du pollueur-payeur)
La coopération technique (développer des technologies faiblement émettrices de CO2)
La lutte contre la déforestation
L'aide des pays riches aux pays les plus pauvres.

Donner un prix à la nature pour mieux la protéger ?

A l'occasion de la Conférence des Nations unies sur la diversité biologique qui se tient à Nagoya (Japon) jusqu' au 29 octobre, l'économiste indien Pavan Sukhdev a présenté, mercredi 20 octobre, les conclusions de son étude sur "l'économie de la biodiversité et des services écosystémiques".
Ce travail avait été commandé par l'Union européenne en 2008, avec l'ambition de chiffrer – comme l'avait fait le rapport Stern en 2006 pour le changement climatique – le coût que fait peser à terme sur l'économie mondiale l'absence de politique ambitieuse de protection de la biodiversité.
Alors même que les scientifiques considèrent que la disparition des espèces se produit actuellement à un rythme de 100 à 1 000 fois plus élevé.
Le rapport Sukhdev ne livre pas une équation globale du "prix de la nature" qu'il faudrait intégrer dans les équations économiques pour que soit tenu compte de cet actif naturel aujourd'hui négligé. Compte tenu de la grande variété et de la complexité des écosystèmes, cet exercice est d'une part impossible, mais surtout, il n'aurait pas beaucoup de sens.
LES RÉCIFS CORALLIENS D'HAWAÏ
Il cherche en revanche à faire apparaître et à chiffrer sur des exemples, les services indispensables que nous rend la nature que ce soit en terme d'approvisionnement (alimentation, eau douce, ressources médicales) ou de régulation (qualité de l'air, stockage du CO2, prévention de l'érosion, pollinisation).
Par exemple, la pêche et le tourisme à Hawaï dépendent de l'existence de récifs coralliens qui jouent aussi un rôle de protection contre l'érosion. Le rapport estime que cet écosystème assure à l'Etat d'Hawaï un revenu annuel de 360 millions de dollars.
Autre exemple cité pour illustrer la démarche : en Suisse, la pollinisation par les abeilles assure, chaque année, une production agricole estimée à 210 millions de dollars.
La recommandation du rapport Sukhdev apparaît dès lors évidente : avant de détruire la nature, réfléchissez à ce que vous allez perdre.
La démarche de Pavan Sukhdev reste cependant controversée pour une partie des écologistes qui déplorent et redoutent cette "marchandisation" de la nature. A leurs yeux, le débat sur la protection de la nature doit demeurer sur un terrain strictement éthique.

vendredi 15 octobre 2010

L'humanité engloutit l'équivalent d'une planète et demie

Selon le rapport "Planète vivante 2010" de l'organisation écologiste WWF, rendu public mercredi 13 octobre, l'humanité utilise désormais "l'équivalent d'une planète et demie" pour subvenir à ses besoins, principalement en raison de la "surconsommation" des pays les plus riches.
L'empreinte écologique de l'humanité, c'est-à-dire la surface de terre et le volume d'eau requis pour produire les ressources renouvelables utilisés par la population sur une année, a doublé depuis 1966, ajoute l'organisation. Si rien ne change dans nos modes de consommation, l'humanité aura besoin de "deux planètes par an" en 2030, s'alarme le Fonds mondial pour la nature (WWF).
LES PAYS DU NORD SUR LA SELLETTE
Le WWF souligne le rôle prépondérant des pays les plus riches dans cette évolution en relevant que, toujours sur les données de 2007, les pays membres de l'OCDE, dont font partie les économies les plus riches au monde, "représentaient 37 % de l'empreinte écologique de l'humanité". "Si chaque habitant de la planète vivait comme un habitant moyen des Etats-Unis ou des Emirats arabes unis, il faudrait une biocapacité équivalente à plus de 4,5 planètes pour répondre à la consommation de l'humanité et absorber les émissions de CO2", souligne le texte. "Par contre, si tout le monde vivait comme le citoyen indien moyen, l'humanité n'utiliserait même pas la moitié de la biocapacité de la planète", ajoute-t-il.
Les Emirats arabes unis, le Qatar, le Danemark, la Belgique, les Etats-Unis, l'Estonie, le Canada, l'Australie, le Koweït et l'Irlande sont les pays à la plus forte empreinte écologique, ajoute l'organisation. "La surconsommation du Nord se fait à crédit sur les ressources du Sud", souligne le WWF, dont le rapport relève également qu'"un déclin de la biodiversité est plus élevé dans les pays à faibles revenus".
Le rapport du WWF fait état d'une diminution globale de la biodiversité de 30 % entre 1970 et 2007. Dans les zones tropicales, cette diminution atteint 60 %.

jeudi 14 octobre 2010

Le rapport «Planète vivante» du WWF révèle de nouvelles extinctions d'espèces...

Il sort tous les deux ans, et à chaque fois le constat empire. L’édition 2010 du rapport «Planète vivante» du WWF (World Wildlife Fund), publié mercredi, met en évidence l’épuisement des ressources naturelles et la perte énorme de biodiversité dans les zones tropicales. L’empreinte écologique de l’humanité ne cesse de croître: nous consommons actuellement 50% de ressources naturelles de trop par rapport à ce que la Terre peut fournir, soit l’équivalent des ressources d’une planète et demie. Réduisant d’autant la durée de vie de ces ressources.
60% de perte de biodiversité dans les pays tropicaux
Le rapport «Planète vivante» s’appuie sur deux outils: un Index Planète vivante (IPV), indicateur de la richesse de la biodiversité dans le monde s’appuyant sur l’état de santé de 8.000 populations de plus de 2.500 espèces, et l’empreinte écologique, qui mesure la quantité de ressources naturelles consommées.
Ses conclusions sont sans appel: la biodiversité est toujours en déclin, particulièrement dans les zones tropicales. Les pays du Sud ont ainsi perdu 60% de leur biodiversité en moins de quarante ans, contre 30% en moyenne mondiale. Parallèlement, les pays riches consomment beaucoup plus de ressources naturelles que les pays en développement: leur empreinte écologique est trois fois plus importante que les pays à revenu moyen et cinq fois plus importante que les pays à faibles revenus. Ce paradoxe met en évidence l’exploitation des ressources du Sud pour le confort des pays du Nord.
«Peu de leaders politiques ont conscience de la gravité du problème»
Ce sont en particulier les émissions de carbone qui ont mené à cette situation désastreuse: la consommation d’énergie, mais également la production de viande, sont les principaux leviers d’action pour alléger notre empreinte écologique. Jim Leape, président du WWF International, insiste: «Nous ne pouvons pas être neuf milliards à manger de la viande». Toutefois la question du contrôle de la croissance démographique est secondaire selon lui: «Le vrai challenge est de réduire notre consommation de ressources, pas la croissance de la population».
Pour Vince Perez, président du WWF Philippines, il est urgent de changer nos sources d’énergie et de passer massivement aux énergies renouvelables. Toutefois, les membres de l’ONG sont conscients que la volonté politique n’est pas toujours au rendez-vous: «Peu de leaders politiques ont conscience de la gravité du problème. Le mérite du rapport du WWF est de traduire un langage scientifique en termes compréhensibles par tous. Mais il reste toujours un problème d’agenda: agir pour les cinquante ou cent prochaines années ne coïncide pas avec la durée des mandats politiques», explique Yolanda Kakabadse, ex-ministre de l’Environnement en Equateur.

lundi 4 octobre 2010

Découverte de 20.000 nouvelles espèces marines

Un recensement de la vie marine a permis d'identifier 20.000 nouvelles espèces, mais un cinquième des océans reste encore à explorer, selon un rapport publié lundi à Londres et réalisé après dix années d'études. "Le recensement a mis en évidence une profusion inattendue d'espèces", soit près de 250.000, contre les quelque 230.000 connues jusqu'à présent, concluent les scientifiques impliqués dans ce projet. Après ce travail qui a mobilisé 2.700 scientifiques de plus de 80 pays, il reste pourtant encore de très nombreuses espèces à découvrir, dans les zones qui n'ont pas été explorées mais aussi dans celles qui l'ont déjà été. Les experts "n'ont aucune donnée" sur un cinquième des océans, selon le rapport. On peut "logiquement extrapoler" qu'il existe "au moins un million" d'espèces marines, estiment les scientifiques. Selon l'étude, "il existe des espèces dans toutes les zones" étudiées, "même là où il y a très peu d'oxygène et de lumière". Ce recensement cartographie aussi la vie dans les océans et donne les trajets migratoires des espèces, établis grâce à des satellites et d'autres équipements électroniques. Les scientifiques ont notamment pu identifier les mouvements vers les glaces qui ont fondu. Ces données doivent servir de "base pour évaluer les modifications de la vie marine liées au changement naturel et à l'activité humaine", comme les marées noires. Une grande partie de ces informations est accessible sur le site internet www.iobis.org. Cette publication intervient à l'occasion de l'Année internationale de la biodiversité, décrétée par les Nations unies, et à deux semaines du sommet sur la biodiversité de Nagoya au Japon (18-20 octobre).

vendredi 1 octobre 2010

Migraines : découverte d’une mutation génétique

Des chercheurs canadiens ont identifié un gène en cause dans les épisodes de migraine. Publiés dans la revue Nature Médicine, les travaux des scientifiques de l’Université de Montréal pourraient permettre de trouver un traitement efficace contre les migraines.
Après avoir comparé l’ADN de patients migraineux et de patients en bonne santé, les chercheurs canadiens ont découvert qu’une mutation du gène "KCNK 18" était corrélée à des migraines, et ce, chez tous les membres d’une même famille sujets à des céphalées.
Dans le détail, la mutation de ce gène altère la fonction d’une protéine qui joue un rôle indispensable dans la communication entre les cellules nerveuses. La protéine produite par le gène est alors déformée et altère l’activité électrique des cellules. Les chercheurs ont ainsi pu identifier la présence de cette protéine "tronquée" chez les personnes migraineuses, en particulier dans des structures neuronales associées à la migraine : les ganglions de Gasser.
"Ces résultats sont extrêmement importants car l'activation des neurones du ganglion de Gasser joue un rôle capital dans l'apparition des migraines. Or, l'activation accrue de ces neurones pourrait fort bien augmenter le risque de crise migraineuse", explique l’auteur principal de l’étude. Ces résultats pourraient permettre de focaliser des traitements sur la protéine en cause, afin de réduire la sévérité et la fréquence des épisodes migraineux.

vendredi 17 septembre 2010

Biodiversité : les entreprises au banc des accusés

Les entreprises qui depuis quelques années tentent de convaincre qu'elles se sont converties au développement durable risquent de recevoir une douche froide en découvrant le sondage publié jeudi 16 septembre par l'IFOP pour le compte de l'ONG WWF-France.
81 % des personnes interrogées considèrent que les entreprises ont un impact négatif voire très négatif sur la biodiversité. Et dans 67 % des cas, elles pensent également que les actions que les grandes firmes mènent pour limiter leur empreinte écologique sont avant tout de la communication. Chez les cadres supérieurs, traditionnellement plus sensibles à la thématique environnementale, la perception négative des activités économiques atteint même 89 %.

mercredi 15 septembre 2010

Ressources de poissons : les scientifiques tirent la sonnette d'alarme

Des scientifiques ont dressé mardi à Bruxelles un tableau pessimiste de l'état des ressources en poisson dans les eaux européennes, préconisant dans de nombreux cas une réduction des quantités pêchées.
Dans les eaux européennes de l'Atlantique, de la mer du Nord et de la mer Baltique, "deux tiers des stocks de poisson connaissent une mortalité trop forte", et une majorité sont surexploités, a estimé Michael Sissenwine (Conseil international pour l'exploration de la mer) au cours d'un séminaire.
En Méditerranée, seuls 9 % des stocks étudiés sont pêchés de manière raisonnable, 68 % sont surexploités et 23 % sont exploités au maximum de leurs capacités, a précisé Henri Farrugio, président du comité de conseil scientifique de la commission générale des pêches pour la Méditerranée (GFCM). En conséquence, pour la Méditerranée, les scientifiques ne proposent au mieux qu'un maintien du statu quo, et dans la plupart des cas des réductions de la pêche.
Une autre source d'inquiétude pour les scientifiques est le fait que de nombreux poissons de fond pêchés en Méditerranée n'atteignent jamais l'âge adulte, car ils sont traditionnellement pêchés à l'état juvénile sans avoir eu le temps de se reproduire, a souligné M. Farrugio. D'où l'intérêt de créer des zones de refuge où la pêche est restreinte, dans les canyons sous-marins situés en contrebas du plateau continental, comme cela a été le cas dans le golfe du Lion.
En mer Celtique, à l'ouest de l'Ecosse, les scientifiques restent inquiets pour la survie des cabillauds et recommandent de n'en pêcher aucun, a indiqué M. Sissenwine. "Les avis scientifiques doivent être à la base de toute prise de décision", a estimé la commissaire européenne à la pêche, Maria Damanaki, dont les services doivent proposer prochainement les quotas de captures maximum autorisés des différents stocks de poissons des eaux européennes pour 2011.

lundi 13 septembre 2010

Un cinquième des espèces africaines d'eau douce serait menacé d'extinction

Un cinquième des espèces africaines d'eau douce est menacé d'extinction, mettant en danger la subsistance des populations qui en dépendent, selon une étude publiée, jeudi, par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). "21 % des espèces d'eau douce d'Afrique continentale sont menacées d'extinction, ce qui met en péril les moyens de subsistance de millions de personnes", déplore l'UICN dans un communiqué. D'après l'étude, plus de 1.000 des 5.167 espèces de poissons, mollusques, crabes, libellules et autres plantes aquatiques africaines qui ont été recensées et évaluées par les experts sur une période de cinq ans sont ainsi en danger.
L'agriculture, l'extraction d'eau, les barrages, la déforestation et les espèces exotiques envahissantes sont les principales causes de cet appauvrissement de la biodiversité des rivières, fleuves et lacs africains, explique l'UICN. L'organisation, dont le siège est à Gland (ouest de la Suisse), cite ainsi le cas du lac Victoria (Kenya, Ouganda, Tanzanie), où 45 % des 191 espèces de poissons évaluées sont "menacées ou considérées comme éteintes" en raison notamment de l'introduction de la perche du Nil. Le lac Malawi a également vu la population des Oreochromis karongae, une espèce de poisson menacée de la famille des Chambos, diminuer de 70 % en dix ans.
La disparition des poissons, principale source de protéines et de revenus des populations de la région africaine des Grands Lacs, réduit les moyens de subsistance de ces communautés, met en garde l'UICN. Selon l'étude, pas moins de 7,5 millions de personnes dépendent de la pêche en eau douce en Afrique subsaharienne. "Si nous n'arrêtons pas" le processus de disparition de ces espèces, "le continent va perdre de manière irréversible de sa biodiversité", avertit le directeur du projet, William Darwall. C'est déjà le cas sur la partie inférieure du fleuve Congo où 11 espèces de mollusques - vivant sur une étendue de 100 kilomètres et dont une des caractéristiques est de filtrer l'eau - sont "très menacées" en raison de la pollution existant en amont.

vendredi 3 septembre 2010

Migraine : découverte d'un gène spécifique

La découverte d'un "gène de la migraine" pourrait conduire au développement de nouveaux traitements. Un espoir pour les millions de personnes souffrant de cette affection à travers le monde.
La migraine affecte une personne sur huit et est considérée comme l'une des maladies courantes les plus invalidantes de notre société. Malheureusement, les traitements proposés ne sont pas efficaces chez toutes les personnes souffrant de ces terribles maux de tête.
Une équipe composée de scientifiques issus de nombreux pays s'est réunie au Wellcome Trust Sanger Institute de Cambridge, pour étudier le problème de la migraine d'un point de vue génétique. Chez les migraineux, les chercheurs ont ainsi observé un défaut génétique qui, lors des crises, faisait s'activer le glutamate, un neurotransmetteur.
Cette découverte va permettre d'explorer de nouvelles pistes thérapeutiques. On pense tout particulièrement à un traitement capable de stopper l'activité du glutamate et donc, la migraine.

lundi 23 août 2010

La Terre à découvert

A partir de ce samedi 21 août, les humains vont vivre à crédit: en huit mois seulement, les Terriens ont épuisé les ressources écologiques annuelles de la planète.

Que mangent les poissons qu'on mange ?

Pour la première fois de l'histoire, l'aquaculture déposera, en 2010, plus de poissons dans nos assiettes que ne l'a fait la pêche traditionnelle.

mardi 17 août 2010

Les origines supposées du plafonnement des rendements de blé

La stagnation des rendements de blé en France est-elle la conséquence d’un changement climatique ? Cette hypothèse, certes convaincante, est moins évidente qu’il n’y paraît.

En dehors de la récolte exceptionnelle de 2009, le blé tendre d’hiver accuse depuis une quinzaine d’années un net ralentissement, voire une stagnation de ses rendements. Ce constat vaut également pour le blé dur, le colza et l’orge – comme l’avait déjà relevé, graphiques à l’appui, Agriculture & Environnement en mai 2006. Lors des rencontres de l’Inra organisées au Salon de l’Agriculture en février 2009, Gilles Charmet, de l’Inra Clermont- Ferrand, et Philippe Gate, de l’Institut du végétal-Arvalis, ont tenté d’expliquer les origines de ce plafonnement, dont ils attribuent la cause principale au changement climatique. Une hypothèse largement reprise dans un récent rapport cosigné par le Pr André Gallais, Philippe Gate et François-Xavier Oury, qui a fait l’objet d’une présentation à l’Académie d’Agriculture le 5 mai dernier.

vendredi 9 juillet 2010

USA: Monsanto verse 2,5 M USD d'amende pour vente non autorisée de coton

L'agence américaine de protection de l'environnement, l'EPA, a annoncé jeudi que le groupe agro-chimique Monsanto avait accepté de verser une amende de 2,5 millions de dollars, pour vente non autorisée de graines de coton génétiquement modifié. L'agence a souligné qu'il s'agissait de la plus importante sanction administrative jamais infligée aux termes d'une loi fédérale sur l'utilisation de pesticides. "Cet accord montre que quand une société viole la loi en distribuant des pesticides mal étiquetés, l'EPA réagit", souligne une responsable de l'agence, Cynthia Giles, citée dans un communiqué. La sanction concerne deux variétés de graines de coton, Monsanto Bollgard et Bollgard II, contenant des "protecteurs incorporés aux plantes". Leur culture était interdite dans 10 comtés du Texas (sud des Etats-Unis) afin d'éviter que se développe une résistance à certains pesticides. Or entre 2002 et 2007, Monsanto a vendu ces variétés sans signaler cette restriction, et elles ont été plantées dans les comtés où elles étaient interdites.

jeudi 8 juillet 2010

Sur l'Altiplano, les Boliviens placent leurs espoirs dans l'exploitation du lithium

Le lithium est la grande affaire du second mandat du président bolivien Evo Morales. L'exploitation de ce métal mou, utilisé pour fabriquer des batteries électriques, devait procurer à l'Etat un bénéfice équivalent à celui obtenu avec la nationalisation des hydrocarbures, le 1er mai 2006. Le prix de la tonne de carbonate de lithium a décuplé en huit ans et presque doublé depuis 2006. Son industrialisation est un projet stratégique pour Evo Morales, mais La Paz peine à effectuer les arbitrages entre les partenaires étrangers pressentis.

vendredi 2 juillet 2010

Les paysans haïtiens refusent l'aide de Monsanto

Cadeau empoisonné ou geste altruiste pour soulager la misère haïtienne ? La controverse entourant le don d'un lot de semences hybrides par le groupe d'agrochimie Monsanto a rejailli sur le gouvernement de René Préval, alors que les programmes de reconstruction peinent à se concrétiser près de six mois après le séisme qui a fait plus de 250 000 morts et 1,3 million de sinistrés.

La polémique a débuté mi-mai lorsque le Père spiritain Jean-Yves Urfié, un Breton, chimiste de formation, qui a longtemps vécu en Haïti, a dénoncé sur Internet le don par Monsanto de "475 tonnes de semences OGM". Aux Etats-Unis, la mobilisation des altermondialistes s'est amplifiée après la publication sur le site du Huffington Post, d'un article de Ronnie Cummins, de l'association des consommateurs de produits biologiques. Il y dénonçait les "pilules empoisonnées visant à refaire d'Haïti une colonie d'esclaves, non plus de la France, mais de Monsanto et des multinationales de l'agrobusiness".

lundi 28 juin 2010

Les Etats-Unis pourraient autoriser un saumon génétiquement modifié

Face à une demande croissante, la science a réussi à produire des saumons d'élevage. Mais ces poissons ont encore un défaut, ils ne grandissent pas assez vite. Les avancées de la génétique ont permis de créer un saumon qui arriverait à maturité deux fois plus vite que ses congénères ordinaires. Le dossier quasi-complet est sur la table de la Food and drud administration (FDA) américaine qui pourrait autoriser sa commercialisation aux Etats-Unis.

Une croissance accélérée du saumon a été obtenue en modifiant le gène qui code pour l'une des hormones de croissance du poisson. Sans modification génétique, le saumon ne la sécrète pas s'il se trouve dans une eau froide. La modification génétique a consisté à faire produire cette hormone tout au long de l'année, quelle que soit la température de l'eau. Ainsi, il atteint la taille à laquelle il devient commercialisable au bout de 16 à 18 mois au lieu de trois ans.

mercredi 23 juin 2010

La nature est "comme un orchestre qui perd ses musiciens un par un"

La primatologue britannique Jane Goodall, rendue célèbre à travers le monde par ses études sur les chimpanzés entamées il y a 50 ans, juge urgente une prise de conscience de la perte de diversité du vivant, "comme un orchestre qui perd ses musiciens un par un". L'infatigable chercheuse britannique, qui, à 76 ans, multiplie les actions de sensibilisation à la protection de l'environnement - grâce au Jane Goodall Institute - plaide pour des changements profonds sur "ce que j'achète, ce que je mange, ce avec quoi je m'habille, comment je me déplace". Q: L'année 2010 a été déclarée "Année internationale de la biodiversité" pour attirer l'attention sur le rythme alarmant de sa destruction, mais le message semble avoir du mal à mobiliser. Pourquoi ? R: C'est un problème de langage. Il y a trop de jargon.

vendredi 18 juin 2010

Et si on fermait la Bourse...

C’était il y a un peu plus d’un an : les gouvernements secouraient les banques aux frais du contribuable. Mission accomplie. Mais à quel prix ? L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) évalue à 11 400 milliards de dollars les sommes mobilisées par ce sauvetage. Soit 1 676 dollars par être humain... Mais la finance n’est pas qu’affaire de banquiers. C’est aussi celle des actionnaires. Une proposition pourrait ne pas leur plaire : fermer la Bourse.

jeudi 17 juin 2010

Création d'un observatoire de la biodiversité dans le Nord/Pas-de-Calais

Le Nord/Pas-de-Calais, une des régions où la nature a subi le plus d'atteintes, s'est dotée mercredi d'un Observatoire de la biodiversité à Bailleul (Nord) avec pour rôle essentiel de servir de "sonnette d'alarme" auprès des décideurs et du grand public. "Le Nord/Pas-de-Calais s'est engagé le plus rapidement dans cette démarche (prévue par le Grenelle de l'environnement, ndlr) en réaction à son histoire industrielle et il s'est appuyé pour cela sur les structures existantes", a indiqué le vice-président du conseil régional Emmanuel Cau (EE). L'observatoire est ainsi accueilli par le Conservatoire botanique national de Bailleul et dirigé par le directeur général de cette structure, Jean-Marc Valet. Il bénéficiera des observations du millier de bénévoles du Réseau d'informations naturalistes de la région. Financé pour moitié par des fonds européens et associant les moyens de l'Etat et de la région, il dressera chaque année un état des lieux de la biodiversité régionale en coordonnant une batterie de 53 indicateurs. La moitié sont européens et nationaux (abondance des oiseaux, poissons d'eau douce et marins, nombre d'espèces menacées, état des eaux, évolution des aides agro-environnementales...), l'autre moitié étant spécifiquement régionaux. Selon M. Valet, "ces indicateurs seront diffusés avec des tentatives d'explication et des propositions de mesures pour la conservation des espèces". Alors que la région perd en moyenne chaque année une espèce de fleurs, "il faut faire prendre conscience de ce qu'on perd et de ce qu'on risque de perdre à l'avenir si rien n'est fait", a souligné M. Cau au cours d'un point de presse. Le Nord/Pas-de-Calais recèle actuellement un tiers de la flore française et des reptiles, 60% des espèces d'oiseaux nicheurs et plus de la moitié des mammifères. Mais les menaces sont plus grandes qu'ailleurs car les milieux naturels n'y représentent plus que 13% du territoire (contre 38% à l'échelle nationale) du fait des phénomènes d'urbanisation, industrialisation, densification routière et agriculture intensive.

mardi 15 juin 2010

En France, les déchets électroniques des entreprises seront recyclés

Depuis 2006, les particuliers français ont leur filière de recyclage des déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE) : grâce à la "reprise un pour un", chaque ménage peut déposer son appareil hors d'usage contre l'achat d'un neuf chez le même distributeur.

Le 1er juillet, ce sera au tour des entreprises de bénéficier d'une telle filière, qui devrait permettre de collecter et de recycler près de 70 000 tonnes de DEEE professionnels.

mercredi 9 juin 2010

Le Congrès américain veut rendre hommage au commandant Cousteau

La chambre des représentants américaine (Congrès) devait se prononcer mardi sur une résolution visant à rendre hommage au commandant Jacques-Yves Cousteau, en tant que "pionnier de la conservation des milieux marins", à l'occasion du centième anniversaire de sa naissance. Le texte de la résolution "rend hommage à la vie, aux réalisations et à la carrière distinguée de Jacques-Yves Cousteau, explorateur, chercheur et pionnier de la conservation des milieux marins".

lundi 7 juin 2010

L'état de l'environnement en France reste préoccupant

L'état de l'environnement s'améliore en France sur certains points, mais le bilan global reste préoccupant. L'édition 2010 du rapport élaboré tous les quatre ans par les statisticiens du ministère de l'écologie, mise en ligne vendredi 4 juin, ne fait que 130 pages (contre 500). Elle fourmille de données, et dresse le panorama le plus complet et le plus à jour de l'état des milieux naturels et des sources de pollution.

vendredi 30 avril 2010

Sauver les grenouilles de la disparition ?

"Seule une petite proportion du grand public a pris conscience que les amphibiens sont en train de disparaître, et les efforts menés pour leur conservation ne peuvent pas réussir si la population n'est pas informée. Afin de mieux faire connaître cette situation critique, la communauté scientifique a fixé au 30 avril 2010 la Journée pour le sauvetage des grenouilles", peut-on lire sur le site Internet californien de l'ONG Save the frogs, qui espère donner à ce rendez-vous annuel une envergure internationale.

Pourquoi voler au secours des grenouilles, quand tant d'autres espèces sont menacées ? Parce que la classe des amphibiens, qu'elles représentent avec crapauds, salamandres et tritons, figure parmi les plus fragilisées par l'érosion de la biodiversité.

mercredi 28 avril 2010

Plus d'un million de kilomètres carrés de forêts ont disparu entre 2000 et 2005

Le couvert forestier mondial a diminué de 3,1 % entre 2000 et 2005, les forêts boréales ayant compté pour environ un tiers de cette perte, suivies par les zones forestières tropicales humides, selon une étude publiée lundi 26 avril dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS) et fondée sur des observations satellitaires.

mardi 27 avril 2010

Un traitement anti-migraine adapté aux risques cardiovasculaires

Un médicament en étape finale de développement, le Telcagepant, permettrait de soulager les douleurs causées par la migraine sans provoquer de contraction des vaisseaux sanguins, selon un article publié dans la revue médicale The Lancet ce jeudi 22 avril. Ce traitement serait ainsi adapté aux patients concernés par des maladies cardiovasculaires. L'article évoque également la découverte d'effets contre la migraine du Topiramate, généralement utilisé contre les crises d'épilepsie.
Les composés du Telcagepant exercent des effets en bloquant les récepteurs du peptide alternatif du gène d'une hormone baptisée calcitonine à plusieurs endroits dans les nerfs trijumeaux et le système nerveux central. Ces effets génèrent l'interruption du processus métabolique à l'origine de la douleur.
Le "plus" de ce nouveau traitement réside dans le fait qu'il ne provoque aucune contraction des vaisseaux sanguins, contrairement à de nombreux médicaments anti-migraine présents sur le marché. Le traitement est ainsi autant adapté aux personnes migraineuses qui sont également touchées par des maladies cardiovasculaires qu'à la population générale.
A noter, le Telcagepant peut causer quelques effets indésirables tels que des vertiges, des nausées, de la fatigue ou encore de la somnolence.
Le Professeur Lars Edvinsson de l'University Hospital de Lund (Suède) et le Docteur Mattias Linde de la Norwegian University of Science and Technology, co-auteurs de l'article, font également état des effets positifs sur la migraine du Topiramate, un antiépileptique utilisé dans de nombreux pays. Selon les auteurs, l'avancée la plus importante dans la prévention de la migraine reste la récente introduction du Topiramate. Cet antiépileptique serait efficace contre la migraine car les deux maladies "partagent plusieurs mécanismes pathogènes".
Néanmoins, le Topiramate pourrait être à l'origine d'une perte de poids chez certains patients. Des essais cliniques ont mis en évidence une perte de poids moyenne de 2,5 kilos avec environ 10% des patients qui ont perdu plus de 10% de leur poids corporel initial.

jeudi 8 avril 2010

Gyre océanique et concentration de débris


Un gyre océanique est un gigantesque tourbillon d'eau océanique formé d'un ensemble de courants marins. Les gyres sont provoqués par la force de Coriolis.

Le Gyre suptropical du Pacifique nord, appelé aussi gyre du Pacifique Nord
Il comprend la majeur partie de l'Océan Pacifique nord. Il est situé entre l'équateur et la latitude 50° N. Le gyre du Pacifique nord tourne dans le sens des aiguilles d'une montre et comporte quatre courants principaux : le courant du Pacifique nord au nord, le courant de Californie à l'est, le courant équatorial nord au sud, et le courant de Kuroshio à l'ouest. Une accumulation de débris d'origine humaine, appelée plaque de déchets du Pacifique nord s'amasse à l'intérieur du gyre.

Lignes de très haute tension : l'Afsset appelle à la prudence

Dans un avis rendu mardi 6 avril, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) rappelle que "des études scientifiques montrent une association statistique entre l'exposition aux champs électromagnétiques produits par les lignes de très haute tension et des leucémies infantiles". Cependant "aucun mécanisme d'action n'a pu être décrit et aucun lien de cause à effet n'a non plus été clairement identifié", précise l'Afsset. Les champs électromagnétiques d'extrêmement basses fréquences émis par les lignes de très haute tension et les appareils électriques ont été classés "cancérogènes possibles pour l'homme" en 2002. L'Agence appelle au renforcement de "la recherche sur les causes possibles des leucémies infantiles". Tout en estimant qu'il n'y a pas lieu de modifier les valeurs limites d'exposition actuelles, l'Afsset "recommande de ne pas installer ou aménager de nouveaux établissements accueillant des enfants (écoles, crèches...) à proximité immédiate des lignes à très haute tension et de ne pas implanter de nouvelles lignes au-dessus de tels établissements".

vendredi 2 avril 2010

410 chercheurs demandent la tête d'Allègre à Pécresse

Quelque 400 chercheurs ont adressé un courrier à la ministre de la Recherche Valérie Pécresse lui demandant d'exprimer publiquement sa "confiance" dans leurs travaux sur le climat face aux "affirmations péremptoires" de Claude Allègre sur le sujet. Dans l'entourage de la ministre, on indique que, suite à ce courrier, Valérie Pécresse "a exprimé sa confiance à la communauté des climatologues".

Le spectre du “peak oil” est-il sur nous ?

Le patron de la prospective au département américain de l’énergie dit qu’il est possible que la production mondiale de pétrole et de ses substituts décline à partir de l’an prochain.
Et alors ? Oh, trois fois rien. S’il y a une matière première dont l’humanité technologique ne sait pas se passer, c’est le pétrole.
D’après l’enquête publiée ici le 23 mars [version anglaise], Glen Sweetnam, directeur de la division internationale, économique et des gaz à effet de serre de l’Administration de l’information sur l’énergie à Washington, avance six faits qui sont à mon sens terriblement lourds de conséquences :
2- “il existe une chance pour que nous fassions l’expérience d’un déclin” de la production mondiale de carburants liquides entre 2011 et 2015 ;
3- l’industrie pétrolière semble cruellement manquer de nouveaux projets d’extraction pétrolière capables de compenser un déclin amorcé ou imminent des plus grandes régions pétrolifères historiques ;
4- afin de compenser ce déclin, il faudrait trouver d’ici à 2015 (mais où ?) l’équivalent de la production de l’Arabie Saoudite, 1er producteur mondial ;
5- la distillation d’agrocarburants (qui accaparerait déjà un quart de la production américaine de céréales, ndlr) est en passe de devenir vitale face aux besoins de l’économie américaine et mondiale ;
6- il devient logiquement indispensable d’aller forer dans l’océan Arctique (dont l’accès à l’industrie se libère grâce à la fonte de la banquise provoquée par le réchauffement climatique, lui-même généré par les émissions de CO2 induites par notre addiction au pétrole, ndlr).

mercredi 31 mars 2010

A Roselyne maintenant

Le ministre de la santé bulgare, Bojidar Nanev, a démissionné, mardi 30 mars, après avoir été inculpé de dilapidation de fonds publics pour l'achat de vaccins contre la grippe A, pour une somme jugée trop élevée. "Les accusations sont complètement infondées. (...) Toutefois, je présente ma démission. Il est exclu que j'occupe ce poste tant qu'il existera le moindre soupçon que j'aie agi contre les intérêts de la Bulgarie", a déclaré le ministre dans un communiqué.
Le gouvernement bulgare avait commandé 200 000 doses de Tamiflu auprès du laboratoire suisse Roche pour 3,3 millions d'euros, alors qu'il avait reçu une offre d'environ 2 millions d'euros, pour la même quantité, de la part des services sanitaires britanniques, a indiqué le parquet de Sofia.
Qui plus est, a justifié le parquet, les vaccins ont été livrés seulement en janvier, soit un mois et demi après la fin de l'épidémie de grippe en Bulgarie. Le gouvernement de centre droit, au pouvoir depuis juillet, a fait de la lutte contre la corruption sa priorité, en réponse aux critiques régulières de la Commission européenne.

mardi 30 mars 2010

Migraine : la recherche explose

Après les triptans, on attend les gepans (olcégepan et telcagepan) d'ici à 2012. Ces médicaments agissent directement au niveau du nerf responsable de la maladie migraineuse et n'ont pas d'action vasculaire comme c'est le cas des triptans. «Principal avantage: les patients ayant un antécédent d'infarctus, d'accident vasculaire ou d'hypertension artérielle pourront enfin en bénéficier. Idem pour les 5 HT1F (antagonistes spécifiques de la sérotonine), attendus d'ici à 2013», remarque le Dr Valade.

mercredi 17 mars 2010

Des algues toxiques dopées par la fertilisation des océans

Pour lutter contre le réchauffement climatique, certains projets dits de géo-ingénierie envisagent d'ensemencer les océans avec du fer afin d'encourager la capture de CO2 par les phytoplanctons, via la photosynthèse. La douzaine d'essais effectuée à ce jour s'est essentiellement concentrée sur la faisabilité d'une telle stratégie - mettant en évidence son faible rendement.
La fertilisation artificielle des mers, que certains espèrent faire financer un jour via le marché des "droits à polluer", pourrait aussi présenter des effets secondaires jusqu'ici négligés. Une étude, publiée dimanche 14 mars dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) montre que ces ensemencements pourraient induire des proliférations d'algues toxiques.
L'équipe canado-américaine qui a réalisé cette étude a mesuré la production d'acide domoïque, un neurotoxique, par une diatomée prélevée dans les eaux de l'est du Pacifique subarctique. Les chercheurs ont constaté que Pseudo-nitzschia turgidula produisait bien la toxine dans un environnement enrichi en fer, et que celui-ci favorisait sa multiplication face aux autres algues.

mardi 16 mars 2010

Après Xynthia, les élus dénoncent le rôle de l'Etat

Si les municipalités ont à tout le moins manqué de prudence, les critiques virulentes de la préfecture masquent aussi un réveil bien tardif des services de l'Etat. Pour sa défense, la préfecture de Vendée brandit aujourd'hui le plan de prévention des risques d'inondation (PPRI) élaboré par sa direction départementale de l'équipement (DDE), dont les communes auraient retardé l'application. La Faute-sur-Mer, où 29 habitants ont péri noyés, y apparaît presque entièrement en rouge, couleur synonyme d'interdiction de construire en raison d'un risque majeur. L'Aiguillon-sur-Mer, de l'autre côté de l'estuaire du Lay, affiche une bonne quantité de bleu foncé - risque important - et deux vastes zones rouges, dont la pointe de l'Aiguillon, superbe décor sauvage aujourd'hui dévasté où 250 maisons ont été construites, pour la plupart en toute illégalité, depuis les années 1950.

"On peut se demander quel était le sens d'inscrire en zone rouge des parcelles déjà entièrement couvertes de lotissements", observe Joël Sarlot, vice-président du conseil général de Vendée et président du Conseil d'architecture, d'urbanisme et d'environnement. D'autant plus, ajoute M. Kubryk, que toutes les constructions ont été menées avec la bénédiction des services de l'Etat : "Non seulement, la DDE ne s'est pas opposée aux permis de construire, mais dans de petites communes comme La Faute-sur-Mer, c'est la DDE elle-même qui instruit directement ces permis. L'Etat connaissait donc parfaitement la situation."

vendredi 12 mars 2010

La nature se met à l'heure de la finance

Faut-il faire confiance aux marchés financiers pour protéger la nature ? L'idée défendue aux Etats-Unis depuis les années 1980 fait son chemin avec la création dans une quarantaine de pays de marchés financiers consacrés à la biodiversité.

"Trente-neuf gouvernements nationaux ou régionaux ont mis en place des mécanismes de compensation de la biodiversité et vingt-cinq autres projets sont en cours d'expérimentation à travers le monde", recense le rapport sur "Les marchés de la biodiversité", présenté, mardi 9 mars, par Ecosystem Marketplace, une organisation non gouvernementale (ONG) américaine.

lundi 8 mars 2010

Un "continent" de déchets plastiques a été découvert dans l'Atlantique nord

Des bouchons de bouteille, des cartouches vides, des morceaux de cagettes, des filets, et une myriade de minuscules fragments de plastique : telle est la moisson récoltée dans l'océan Atlantique nord par les scientifiques de la Sea Education Association (SEA). Les océanographes employés par cette organisation non gouvernementale américaine, spécialisée dans la formation des étudiants, ont dévoilé, fin février, lors d'un congrès à Portland (Oregon), l'existence d'un vaste "continent" de déchets plastiques dans l'Atlantique, comparable au "Great Eastern Pacific Garbage Patch" - la "poubelle de l'est du Pacifique" - découvert en 1997.
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L'accumulation de déchets, comme dans le Pacifique, occuperait une surface équivalant à la taille du Texas. Elle se situe à plus de 500 milles nautiques (926 km) des côtes, et son centre se trouve à la latitude d'Atlanta. Les déchets aboutissent à cet endroit car il s'agit d'une zone de hautes pressions, où les vents sont faibles et où les courants s'enroulent dans le sens des aiguilles d'une montre : c'est ce qu'on appelle une gyre. "Les courants y aboutissent, et les objets qu'ils charrient ne s'en échappent jamais", explique Giora Proskurowski, océanographe à la SEA, principal auteur des recherches.

le développement trop rapide du bio inquiète les professionnels de la filière !

Dans un courrier adressé aux pouvoirs publics, cinq associations de producteurs de fruits et légumes bio - [1] ont fait part de leurs très fortes inquiétudes concernant « la communication massive sur la croissance du marché et le déficit de production [qui] sont en décalage avec la réalité ». Sous entendu, la communication enthousiaste de l’Agence bio sur la progression du marché bio ne met pas assez en évidence quelques-uns des problèmes de la filière. Alors que les importations de fruits et légumes bio se poursuivent, le marché bio connaît en effet déjà des situations de surproduction durable en fruits et légumes, révèlent pour la première fois les professionnels de la filière. Un phénomène pourtant parfaitement prévisible.

mercredi 17 février 2010

Baptême de l'air du premier paramoteur électrique de Picardie

Le baptême de l'air du premier ULM à moteur électrique a eu lieu le 08/02/2010. Une équipe de quatre ingénieurs travaillait sur ce projet 100 % picard depuis quatre ans.
Pari gagné pour l'équipe de quatre ingénieurs qui a mis au point le premier ULM à moteur électrique de Picardie. L'aéronef a pris son envol pour la première fois hier matin, à Corbie, route de Bray.
Aux commandes, Patrick Semé, qui a tourné au-dessus de la ville deux fois un quart d'heure pour ce premier essai en conditions réelles. « Ce fut un grand moment d'émotion, beaucoup de joie, confie-t-il. Enfin on y est arrivé ! »
Les quatre hommes travaillaient sur le projet depuis quatre ans. Faute d'aides, le projet a avancé selon les moyens financiers de chacun. D'abord, ce fut beaucoup de stress, c'était la première fois qu'il se retrouvait dans les airs. Finalement, tout fonctionne comme prévu. Le moteur qui a permis à l'appareil de décoller hier est le cinquième prototype conçu par l'équipe. « Auparavant, nous avions réalisé de nombreux essais au sol et sur banc » ajoute Pierre Renault.
L'ULM volera de nouveau dès que les conditions météo le permettront. « Il faut un vent de 10 à 15 km/h maximum », souligne Pierre Renault. Et pas trop de pluie.

La migraine doublerait le risque d'attaque cardiaque

Les personnes souffrant régulièrement de migraine auraient deux fois plus de risque d'avoir une crise cardiaque, selon, une étude publiée mercredi aux Etats-Unis.
Les auteurs de cette recherche ont également constaté que les migraineux couraient un risque accru d'attaque cérébrale et souffraient aussi plus souvent de diabète, d'hypertension artérielle et avaient des taux élevés de cholestérol, des facteurs de maladies cardiovasculaires.

jeudi 11 février 2010

Agriculture bio : l’objectif de 6% de la SAU à l’horizon 2012 est hors d’atteinte, confirment les chiffres 2009 de l’Agence Bio

En France, la surface agricole utile (SAU) s’élève à environ 29 millions d’hectares. 6% de ce chiffre représentent donc environ 1,7 million d’hectares. Or, depuis 2005, les surfaces certifiées en bio peinent à dépasser les 500.000 hectares. Et 2009 n’y a encore rien changé, puisque selon l’Agence bio, elles ont atteint 516.000 hectares (soit un tout petit 1,78% du total de la SAU), contre 1,72% en 2008. En fait, l’augmentation des surfaces certifiées bio est inférieure à 15.000 ha par rapport à l’année 2008, et son rythme de croissance est en dessous de 3%. Or, à cette vitesse, il faudra attendre 2050 – et non 2012 – pour arriver aux 6% définis par le Grenelle (engagement n°121 du rapport du 23 novembre 2007) ! En réalité, l’objectif des 6% nécessite une croissance de 50% par an pendant les trois prochaines années, soit 750.000 ha en 2010 ; 1,125 million en 2011 et 1,7 million en 2012. Bien entendu, personne aujourd’hui à l’Agence bio – et sûrement pas son président – n’envisage une telle progression.

lundi 8 février 2010

Les papillons migrateurs gardent le cap dans le vent dominant

Une équipe britannique a mis sur pied une expérience originale. Comme ils l'expliquent dans la revue Science du 5 février, des entomologistes et des météorologues dirigés par Jane Hill (université de York) se sont intéressés aux stratégies de vol de quatre groupes de lépidoptères migrateurs, dont trois nocturnes. Entre 2000 et 2007, des radars entomologiques déployés au Royaume-Uni et capables de détecter les insectes entre 150 et 1 200 mètres d'altitude leur ont permis de saisir au vol 569 événements de migration impliquant plus de 100 000 individus.
Au printemps, ces papillons, tous groupes confondus, se déplaçaient vers le nord - ce qui est conforme avec leur route de prédilection, qui les conduit vers l'Europe du Nord. Mais aussi en ligne avec les vents dominants. A l'automne, leur trajectoire était orientée vers le sud, alors que, cette fois, les vents soufflaient d'ouest...
Les lépidoptères mettent donc bien en oeuvre une stratégie de vol qui leur permet de profiter des vents d'altitude, et ils savent prendre et tenir un cap pour corriger d'éventuelles dérives. Ce qui aboutit à des vitesses de déplacement impressionnantes : certains pouvaient atteindre 54 km/h en croisière et 90 km/h en pointe, soit entre 400 et 700 km en une nuit.

Les agriculteurs exposés aux pesticides portent des précurseurs du cancer

Il existe un lien entre l'exposition des agriculteurs aux pesticides et des anomalies du génome pouvant faire se développer un cancer. Lors d'un colloque organisé à Marseille, vendredi 5 février, par la Ligue contre le cancer, Bertrand Nadel (Centre d'immunologie de Marseille-Luminy) a présenté des résultats obtenus lors d'une étude (Agrican) lancée en 2005. Ces travaux pourraient déboucher sur une stratégie de dépistage précoce de cancers du système lymphatique.

Agrican est une grande étude effectuée auprès des affiliés de la Mutuelle sociale agricole, le régime de sécurité sociale des agriculteurs. Elle comprend un versant épidémiologique, appuyé sur un questionnaire, et un versant biologique, avec des prélèvements sanguins.

mardi 2 février 2010

Journee mondiale des zones humides

La Journée mondiale des zones humides est fêtée le 2 février de chaque année depuis 1997.(2) 2010 est une année spéciale pour la biodiversité parce qu’elle a été proclamée Année internationale de la biodiversité par les Nations Unies.(3) Le thème correspondant à cette année 2010 est Les zones humides, la biodiversité et les changements climatiques.(2)

vendredi 29 janvier 2010

Couacs entre le WWF et les écologistes

Rien ne va plus entre le World Wildlife Fund (WWF) et de nombreuses associations écologistes. Accusé de « jouer un rôle clé en permettant aux plus grandes sociétés de l’agrobusiness de se donner un semblant de responsabilité sociale et environnementale [1] », le WWF a même fait l’objet d’une manifestation le 19 mai 2009 devant son siège néerlandais, où une poignée de militants radicaux ont affiché « le dompteur Monsanto » faisant danser le panda du WWF.

Quel rendement en 2009 pour les blés bio ?

Pour la zone qui s’étend du grand Sud-Ouest à la Drôme,la moyenne des rendements de blé se situe aux alentours de 22 q/ha, soit 30 à 40 % de moins qu’en 2008. Plusieurs départements (comme le Tarn-et-Garonne, la Haute-Garonne et l’Ariège) accusent cette année des rendements moyens de blé inférieurs à 20 q/ha. Ce qui place le cru 2009 de blé bio au troisième rang des plus mauvais crus depuis dix ans (juste après celui de 2007).
En revanche, pour les départements de la façade atlantique, du Centre, du Bassin parisien, de la Bourgogne et de la Picardie – où le rendement des blés conventionnels avoisine facilement les 90 quintaux –, les moyennes de blés bio se situent pour l’essentiel dans une fourchette comprise entre 30 et 45 q/ha (35 à 40 q/ha pour les départements des Pays de la Loire et de la région Poitou- Charentes, 35 pour le Cher, 39 pour le Loir-et-Cher, 48 pour l’Eure-et-Loir, 48 pour l’Essonne et les Yvelines et 45 pour la Côte d’Or) ; soit une hausse d’environ 15 % par rapport à l’année dernière. Seul l’Indre-et-Loire fait figure d’exception, avec à peine 20 q/ha. Ces faibles rendements résultent de la conjonction entre des semis tardifs, des terres lourdes et un climat défavorable en octobre-novembre 2008.

mardi 26 janvier 2010

Un nouveau lyophilisat contre les migraines

De nombreux traitements existent aujourd'hui pour atténuer les crises et permettre aux malades de reprendre une activité normale environ 2 heures après la prise, ce sont les triptans. Les laboratoires MSD viennent de commercialiser une nouvelle forme de leur médicament phare Maxalt : une forme lyophilisée qui fait effet en 30 minutes, nommée MaxaltLyo. Le gain de temps de la prise médicamenteuse est un critère d'efficacité puisque la migraine s'accentue en s'installant. Plus elle est neutralisée rapidement, moins elle sera douloureuse et handicapante.
On sait aujourd'hui que la migraine est une maladie génétique (chromosomes 1, 2 et 19 impliqués) et le patient doit accepter de se faire soigner.

lundi 25 janvier 2010

Le Grenelle de l'environnement est-il enlisé ?

Ambiance morose que celle dans laquelle s'est déroulé, vendredi 22 janvier, le comité de suivi du Grenelle de l'environnement, qui réunit tous les trois mois les cinq collèges participant au processus (ONG, syndicats, patronat, collectivités locales, Etat).

Echec de la négociation sur le climat à Copenhague ; censure de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel ; report après les élections régionales (14-21 mars) de l'examen de la loi Grenelle II par l'Assemblée nationale, alors qu'il était initialement prévu en janvier ; regain de l'affrontement entre lobbies patronaux et écologistes... L'élan consensuel qui avait abouti, en octobre 2007, aux 273 engagements censés impliquer la France dans une "évolution écologique" semble bien loin. Deux ans et demi plus tard, le Grenelle est-il en panne ? Si l'impatience monte dans les syndicats et les ONG, certains acteurs soulignent, eux, les premiers progrès accomplis.

vendredi 22 janvier 2010

Dans l'ombre du CO2, le danger O3

Au sommet de Copenhague sur le climat, en décembre 2009, le CO2 a été au centre de toutes les attentions. Les Etats-Unis et la Chine, premiers pollueurs de la planète, sont laborieusement parvenus à un accord a minima sur la réduction des émissions de ce gaz.

Un autre gaz à effet de serre, l'ozone, mériterait sans doute de s'inviter dans les discussions entre les deux géants. Selon une étude publiée jeudi 21 janvier par la revue Nature, une part de ce polluant issu d'Asie se retrouve quelques jours plus tard au-dessus de l'ouest des Etats-Unis, au point de mettre en péril les réglementations américaines sur l'ozone.

jeudi 14 janvier 2010

ULM gonflable


Réduisant les contraintes du parapente et du delta, le woopy gagne son public. Doté d'un moteur, il vise un nouveau créneau.

mercredi 6 janvier 2010

Taxe carbone : les clés du débat

Le Conseil constitutionnel a jugé la taxe carbone "injuste". Les exonérations concernant les industries les plus polluantes, pour l'instant soumises à une "bourse du CO2", étaient trop nombreuses selon les sages.

Pour en savoir plus cliquez sur le lien

Les fleuristes, victimes ignorées des pesticides : « Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là »

  Dès 2017, des tests menés par  60 millions de consommateurs  sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient ...