Les gaz à effet de serre ont atteint des niveaux records en 2009, en particulier le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane, alors que la planète ne cesse de se réchauffer. Mercredi 24 novembre, l'Organisation météorologique mondiale (OMM) a tiré la sonnette d'alarme : "Le dernier bulletin montre très clairement que les principaux gaz à effet de serre (GES) ont atteint leurs plus hauts niveaux jamais observés depuis l'époque pré-industrielle."
L'augmentation de la concentration de ces gaz a eu lieu "malgré le ralentissement économique" et "aurait été encore plus élevée" sans les mesures qui ont été prises au niveau international, a précisé le secrétaire général adjoint de l'organisation, Jeremiah Lengoasa.
Alors qu'avant 1750, la teneur de l'atmosphère en CO2, le GES d'origine humaine le plus abondant, est restée pratiquement constante, elle a augmenté depuis de 38 %, "essentiellement à cause des émissions dues à la combustion des combustibles fossiles, au déboisement et aux changements d'affectation des terres", relève l'OMM. Ces dix dernières années, le mouvement s'est accéléré avec un accroissement de la concentration de CO2 de 1,88 % par an en moyenne.
Concernant le méthane (CH4), deuxième plus important gaz à effet de serre persistant, sa teneur dans l'atmosphère a augmenté de 158 %, "principalement du fait de l'accroissement des émissions dues à des activités humaines telles que l'élevage de bovins, la riziculture, l'exploitation des combustibles fossiles et la mise en décharge des déchets". Environ 60 % des émissions de méthane sont "d'origine humaine", souligne encore l'organisation.
"Si nous continuons comme si de rien n'était, nous n'atteindrons pas le niveau de concentration atmosphérique de ces gaz qui nous permettra d'atteindre l'objectif de réduction de deux degrés", décidé l'année dernière à Copenhague, a prévenu le co-directeur du département recherche de l'OMM, Len Barrie. "Si nous voulons commencer à faire baisser le niveau des GES, nous devons stopper totalement les émissions de ces gaz", a-t-il insisté.
La question sera soulevée lors de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat, qui s'ouvre le 29 novembre à Cancun (Mexique). Lors de la dernière conférence, il y a un an à Copenhague, les Etats ont été incapables de fixer une feuille de route précise pour l'après-2012, à l'expiration du protocole de Kyoto sur la réduction des gaz à effet de serre.
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
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