On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Le Petit Prince (1943) de Antoine de Saint-Exupéry
jeudi 17 juin 2010
Création d'un observatoire de la biodiversité dans le Nord/Pas-de-Calais
Le Nord/Pas-de-Calais, une des régions où la nature a subi le plus d'atteintes, s'est dotée mercredi d'un Observatoire de la biodiversité à Bailleul (Nord) avec pour rôle essentiel de servir de "sonnette d'alarme" auprès des décideurs et du grand public. "Le Nord/Pas-de-Calais s'est engagé le plus rapidement dans cette démarche (prévue par le Grenelle de l'environnement, ndlr) en réaction à son histoire industrielle et il s'est appuyé pour cela sur les structures existantes", a indiqué le vice-président du conseil régional Emmanuel Cau (EE). L'observatoire est ainsi accueilli par le Conservatoire botanique national de Bailleul et dirigé par le directeur général de cette structure, Jean-Marc Valet. Il bénéficiera des observations du millier de bénévoles du Réseau d'informations naturalistes de la région. Financé pour moitié par des fonds européens et associant les moyens de l'Etat et de la région, il dressera chaque année un état des lieux de la biodiversité régionale en coordonnant une batterie de 53 indicateurs. La moitié sont européens et nationaux (abondance des oiseaux, poissons d'eau douce et marins, nombre d'espèces menacées, état des eaux, évolution des aides agro-environnementales...), l'autre moitié étant spécifiquement régionaux. Selon M. Valet, "ces indicateurs seront diffusés avec des tentatives d'explication et des propositions de mesures pour la conservation des espèces". Alors que la région perd en moyenne chaque année une espèce de fleurs, "il faut faire prendre conscience de ce qu'on perd et de ce qu'on risque de perdre à l'avenir si rien n'est fait", a souligné M. Cau au cours d'un point de presse. Le Nord/Pas-de-Calais recèle actuellement un tiers de la flore française et des reptiles, 60% des espèces d'oiseaux nicheurs et plus de la moitié des mammifères. Mais les menaces sont plus grandes qu'ailleurs car les milieux naturels n'y représentent plus que 13% du territoire (contre 38% à l'échelle nationale) du fait des phénomènes d'urbanisation, industrialisation, densification routière et agriculture intensive.
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