vendredi 2 avril 2010

Le spectre du “peak oil” est-il sur nous ?

Le patron de la prospective au département américain de l’énergie dit qu’il est possible que la production mondiale de pétrole et de ses substituts décline à partir de l’an prochain.
Et alors ? Oh, trois fois rien. S’il y a une matière première dont l’humanité technologique ne sait pas se passer, c’est le pétrole.
D’après l’enquête publiée ici le 23 mars [version anglaise], Glen Sweetnam, directeur de la division internationale, économique et des gaz à effet de serre de l’Administration de l’information sur l’énergie à Washington, avance six faits qui sont à mon sens terriblement lourds de conséquences :
2- “il existe une chance pour que nous fassions l’expérience d’un déclin” de la production mondiale de carburants liquides entre 2011 et 2015 ;
3- l’industrie pétrolière semble cruellement manquer de nouveaux projets d’extraction pétrolière capables de compenser un déclin amorcé ou imminent des plus grandes régions pétrolifères historiques ;
4- afin de compenser ce déclin, il faudrait trouver d’ici à 2015 (mais où ?) l’équivalent de la production de l’Arabie Saoudite, 1er producteur mondial ;
5- la distillation d’agrocarburants (qui accaparerait déjà un quart de la production américaine de céréales, ndlr) est en passe de devenir vitale face aux besoins de l’économie américaine et mondiale ;
6- il devient logiquement indispensable d’aller forer dans l’océan Arctique (dont l’accès à l’industrie se libère grâce à la fonte de la banquise provoquée par le réchauffement climatique, lui-même généré par les émissions de CO2 induites par notre addiction au pétrole, ndlr).

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