Une nouvelle qui ne ravira que les constructeurs de pirogues. Selon une étude publiée le 29 janvier sur le journal Climate, le réchauffement climatique aurait un impact direct sur l'apparition des inondations en Europe, une catastrophe naturelle particulièrement dispendieuse.
Les inondations, catastrophes les plus coûteuses
Les chercheurs ont chiffré en euros les dommages
causés par les débordements de cours d'eau en Europe selon trois
scénarios distincts. Dans le cas où le réchauffement climatique se
limiterait à 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, scénario le plus
optimiste, l'Europe devra investir 15 milliards d'euros par an pour
réparer les dégâts, soit plus que le double du budget actuel alloué. Le
nombre de personnes affectées par les inondations quant à lui augmentera
de 86%, soit presque 650.000 personnes par an selon l'AFP. Dans le
scénario extrême à 3°C, cela représenterait 17 milliards d'euros par an
et 780.000 personnes touchées.
A l'échelle de la France, les inondations sont sans l'ombre d'un
doute les catastrophes les plus coûteuses. L'impact d'une crue
centennale a été calculé à l'occasion de la stratégie de résilience annoncée par la ville de Paris le 4 octobre 2017, et les résultats sont effarants :- 30 milliards d’euros de pertes directes en capital privé ou public
- 60 milliards d’euros de pertes directes d’activités économiques
- 430.000 emplois directement menacés
Conditions climatiques favorables aux inondations
Dans l'avenir, l'air plus chaud contiendra
davantage d'humidité qui sera par la suite libérée par les pluies et la
neige. Les effets sont déjà observables ; comme l'annonce Météo France,
l'Hexagone a connu sur la période décembre-janvier un cumul moyen de
pluies record depuis 1959, le début de la modélisation pluviométrique.
Les sols étant saturés, les pluies ont provoqué la crue de la Seine et
des débordements d'eau dans de nombreux autres cours d'eau. Les
urbanisations massives qu'ont connu les grandes métropoles aggravent
également les dégâts provoqués par les inondations. A Paris, 60% des
zones inondables du lit de la Seine sont bâties.
" Nos résultats montrent que d'importants
impacts peuvent être évités en limitant le réchauffement climatique au
seuil de température le plus bas. Néanmoins, une augmentation
considérable du risque d'inondations est prédite en Europe même en cas
de scénario le plus optimiste de +1,5°C" expliquent les chercheurs. Ces derniers encouragent vivement les gouvernements nationaux à "préparer des plans d'adaptations effectifs pour compenser l'essor des dangers prédits."
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