La
Commission européenne a publié, le 20 mai dernier, un rapport sur
l’état de conservation de la nature en Europe. Résultat d’une évaluation
conjointe des directives « oiseaux » (2009) et « habitats » (1992),
constitutives de la réglementation « Natura 2000 », il représente le
panorama le plus complet jamais réalisé dans ce domaine.
Même si, de l’aveu du commissaire européen à l’environnement, M.
Karmenu Vella, « [ce rapport] brosse un tableau d’ensemble mitigé », il
montre une amélioration du statut de certaines espèces et le succès de
certaines mesures de conservation. Plus de la moitié des espèces
sauvages d’oiseaux (52 %) sont en effet « hors de danger », mais 60 %
des autres espèces protégées au titre de la directive « habitats » sont
dans un état de conservation défavorable. Celui des habitats eux-mêmes
est quant à lui moins satisfaisant et évolue défavorablement.
Le rapport pointe certaines pratiques agricoles comme l’une des menaces
les plus importantes sur les écosystèmes terrestres : modification
d’itinéraires culturaux, surpâturage, abandon des systèmes pastoraux et
utilisation d’engrais et de pesticides. Les modifications des conditions
naturelles d’origine anthropique sont également citées (infrastructures
notamment).
En conclusion, le rapport rappelle les efforts nécessaires pour
atteindre les objectifs de la stratégie européenne pour la biodiversité à
2020, sans toutefois établir de recommandations. Les directives
« oiseaux » et « habitats » font en effet en ce moment l’objet d’un réexamen approfondi dans le cadre d’un programme visant à améliorer les performances des politiques européennes (REFIT). Pour alimenter ce bilan, la Commission a également lancé une consultation publique, ouverte jusqu’au 24 juillet 2015.
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