lundi 7 février 2011

Littoral français : des statistiques en demi-teintes

Le service de l’observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable a publié en janvier une étude sur les chiffres-clés du littoral.
Ce n’est pas nouveau, la pression démographique reste forte sur le littoral, note le document. Toutefois, malgré l’affluence, « les habitats naturels côtiers d’intérêt communautaire sont nombreux et les niveaux de protection généralement plus élevés que la moyenne ».
En effet, près du quart du territoire des communes littorales bénéficie d’au moins une protection, « les plus fortes proportions de territoires protégés concernant les rivages de Méditerranée ». En mer, les sites Natura 2000 représentent des surfaces importantes qui couvrent plus de 8 % des eaux sous juridiction, de nouvelles désignations étant encore attendues.
Plus précisément, un peu plus d’une centaine d’habitats écologiques côtiers d’intérêt communautaire sont recensés sur les rivages métropolitains, dont 62 sur la façade atlantique, 54 en Manche – mer du Nord et 43 en Méditerranée. S’ils ont le mérite d’exister, « tous sont dans un état de conservation mauvais ou inadéquat d’après l’évaluation faite dans le cadre de la directive Habitats-faune-flore, ».
En ce qui concerne les niveaux de pollution, « les flux de polluants à la mer diminuent pour le phosphore[2] total et fluctuent pour les nitrates[3] ». L’Atlantique concentre plus de 50 % des flux de nitrates et la façade Manche – mer du Nord environ 35 %. Ceci s’explique par l’importance de l’agriculture sur les bassins versants concernés et un recours plus important aux engrais azotés.
Du fait de leur interdiction ou de la réglementation de leur utilisation, les concentrations de certains contaminants (métaux lourds et composés organiques), comme le lindane et le plomb, diminuent. D’autres, à l’instar du mercure, stagnent et pour certains, dont les utilisations industrielles ou agricoles croissent, comme le cuivre, les concentrations augmentent.
De manière générale, l’état écologique des masses d’eau côtières est meilleur que la moyenne de toutes les masses d’eau de surface. « Environ 60 % sont dans un bon ou un très bon état écologique et seulement 6,7 % dans un état écologique médiocre ou mauvais. » La situation est en revanche moins bonne pour les eaux de transition, au niveau des estuaires. « Moins de 30 % de ces masses d’eau sont dans un bon ou un très bon état écologique et un tiers est dans un état écologique médiocre ou mauvais. »
A noter que l’état chimique de près de la moitié des masses d’eau côtières n’est pas connu.

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