lundi 4 mai 2020

Un coléoptère contre nos allergies ?

L’ambroisie à feuilles d’armoise provoque de terribles allergies. Sa pire ennemie est une chrysomèle, nommée « Ophraella communa ». Mais doit-on l’appeler à l’aide ?

Les amis de mes amis sont mes amis, c’est entendu. Mais qu’en est-il des ennemis de mes ennemis ? La règle mathématique qui veut que pour la multiplication, « moins par moins, ça fait plus » peut-elle être transposée en biologie, et plus particulièrement dans le domaine des espèces envahissantes ? Un article publié mardi 21 avril dans Nature Communications pourrait nous aider à répondre à cette question un rien sibylline.
En 1863, une mauvaise herbe américaine débarquait en France dans une cargaison de trèfles mauves. Jusque-là, quelques spécimens d’Ambrosia artemisiifolia figuraient dans de très rares collections de jardins botaniques. Mais à partir de cette funeste année, c’est cachée dans des graines de trèfle, de luzerne ou même d’aliments pour oiseaux venus d’outre-Atlantique, que l’ambroisie à feuilles d’armoise s’installe en Europe.
Dans les champs, elle subit les assauts des agriculteurs. Alors elle fait son nid dans tous les lieux perturbés par la main de l’homme, bords de routes, talus, décharges ou encore aux alentours des points d’eau et des rivières. Elle dérange les écosystèmes, mais surtout, elle empoisonne les riverains. Car cette cousine du tournesol possède un pouvoir allergisant considérable.

Un envahisseur pour lutter contre l’envahisseur ?

Dans les vallées du Rhône, de la Loire ou de l’Allier, dans quelques zones du Sud-Ouest, des milliers de personnes se voient lourdement handicapées entre août et octobre, lorsque s’envolent les pollens d’ambroisie.
« Une éradication par les moyens classiques est impossible car, pour des raisons environnementales, on ne peut ni faucher ni utiliser de pesticides en bord de rivières. Alors forcément, on pense à l’Ophraella », explique Bruno Chauvel, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae, Dijon), auteur d’un rapport sur le sujet publié par l’Anses en juin 2019.

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