lundi 23 septembre 2019

Un rapport spécial du GIEC souligne le lien entre changement climatique, dégradation des terres et systèmes alimentaires

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a publié, en août,
un rapport spécial sur les liens entre changement climatique, désertification, dégradation des
terres, gestion durable de celles-ci, sécurité alimentaire et émissions de gaz à effet de serre
(GES). Il rappelle que les terres contribuent de manière primordiale aux modes de vie et au bienêtre
en fournissant de la nourriture, de l'eau, des services écosystémiques et en abritant de la
biodiversité. D'après les données disponibles depuis 1961, la croissance de la population mondiale
et l'augmentation de la consommation d'aliments, de fibres, de bois et d'énergie ont conduit à des
taux d'utilisation des terres jamais atteints, provoquant leur dégradation, de la désertification, une
augmentation des émissions de GES et des pertes d'habitats naturels et de biodiversité. De plus,
le changement climatique exacerbe ces effets, menaçant davantage la santé des humains et des
écosystèmes, avec de fortes variations régionales.
Le rapport passe également en revue et évalue trois catégories de solutions pour lutter
contre ces dégradations, basées sur l'utilisation des terres, les systèmes alimentaires (ex.
évolutions des régimes, réduction des pertes) et la gestion des risques. Nous n'aborderons ici que
la première catégorie, qui inclut notamment la gestion durable des terres et des forêts, celle du
carbone organique des sols, la conservation et la restauration des écosystèmes, la réduction de la
déforestation. Leur mise en œuvre dépend du contexte, notamment des capacités d'adaptation
locales, et leurs impacts varient dans le temps, selon qu'ils sont immédiats ou à l'horizon de
plusieurs décennies. La plupart des options évaluées contribue positivement au
développement durable. Néanmoins, certaines (afforestation, reforestation, bioénergies) peuvent
augmenter le risque de conversion des terres, avec des conséquences négatives en matière de
sécurité alimentaire. Ces effets contre-productifs peuvent toutefois être réduits si seulement une
part des terres est allouée à ces trois dernières options.
Enfin, les auteurs suggèrent la mise en place de politiques publiques adaptées: zonage géographique et planification spatiale de l'utilisation des terres, gestion intégrée des paysages, incitations (dont paiements pour services environnementaux), etc. La consolidation des droits de propriété sur le foncier, l'accès aux financements et le conseil paraissent également indispensables dans de nombreux pays.

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