"Même si l'augmentation des températures moyennes à l'échelle de
la planète reste limitée à 2°C, un grand nombre d'écorégions
prioritaires perdra une part importante des espèces [près de 25%] qui y vivent dès que le climat leur deviendra inadapté", révèle une étude du WWF publiée ce mercredi 14 mars dans la revue scientifique Climatic Change.
Si le réchauffement est supérieur à 2°C, fourchette haute résultant de l'Accord de Paris, les conséquences seront bien plus désastreuses encore. "Dans
un monde à +4,5°C, près de 50% des espèces qui peuplent actuellement
les écorégions sont menacées d'extinction au niveau local d'ici 2080",
explique l'ONG. Ce réchauffement correspond au scénario dans lequel
aucun effort n'est fait pour ralentir le rythme actuel des émissions de
gaz à effet de serre.
Les 35 écorégions prioritaires étudiées par cette étude sont les régions abritant "une grande partie de la biodiversité la plus remarquable".
Certaines d'entre elles sont très fragiles face au choc climatique,
même dans le scénario à +2°C. Il s'agit de l'Amazonie et du plateau de
Guyane, du Sud-Ouest de l'Australie, des forêts du Miombo au centre du
continent africain, de la côte Est de l'Afrique et de la Méditerranée.
Cette dernière verrait près d'un tiers des plantes, mammifères et
amphibiens menacés si aucune possibilité d'adaptation ne leur ait
laissé, indique le WWF.
L'étude insiste en effet sur la nécessité de mettre en place des mesures d'adaptation spécifiques dans ces régions. "Des
efforts redoublés de conservation au niveau local seront nécessaires
afin de renforcer la résilience des espèces au changement climatique, de
protéger et de rétablir les corridors biologiques qui favorisent la
dispersion, et de sécuriser les zones qui demeureront des habitats
adaptés même lorsque les températures progressent", indique l'étude.
Ces changements profonds ne se traduiront pas seulement par la
disparition d'espèces ou d'habitats mais impacteront des écosystèmes
fournissant des services vitaux à des centaines de millions de
personnes. "Il faut donc aller plus loin et plus vite, sortir des
énergies fossiles et revoir la manière dont nous produisons et nous
consommons. Finalement, l'étude que nous présentons aujourd'hui nous
interroge sur notre rapport à la Nature, à notre planète :
qu'attendons-nous pour cesser de détruire les espèces et les espaces qui
la composent, alors que nous savons pertinemment que nous ne pourrons
pas vivre sur une planète morte ?", réagit Pascal Canfin, directeur général du WWF France.
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
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