mercredi 20 septembre 2017

La protection des renards permet de faire diminuer la maladie de Lyme

La diminution des prédateurs des rongeurs, tels que le renard, la marte, la fouine ou le putois, a des effets directs sur la transmission de la maladie de Lyme, révèle la Fondation pour la recherche sur la biodiversité (FRB) qui relaie une étude parue dans The Royal Society Publishing en juillet dernier.
Cette étude, menée par plusieurs chercheurs de l'Université de Wageningen (Pays-Bas), montre par des analyses de terrain que l'activité des prédateurs abaisse le nombre de tiques dans un écosystème par la régulation des rongeurs qui en sont porteurs. Elle montre également que "moins il y a de tiques, moins elles sont elles-mêmes infestées par des pathogènes comme la bactérie responsable de la maladie de Lyme". Ces recherches permettent donc d'établir une corrélation entre la diminution des prédateurs et la prévalence des maladies transmises par les tiques.
Ce travail confirme par des données de terrain le lien établi par des chercheurs américains en 2012 entre la diminution du renard roux prédateur et l'augmentation rapide de l'incidence de la maladie de Lyme dans le nord-est et le mid-ouest des Etats-Unis. Ces recherches avaient par ailleurs montré que l'émergence de cette pathologie en Amérique du Nord était due à l'augmentation de la population de cerfs.
Le rôle des rongeurs et des grands mammifères dans le développement des maladies à tiques a déjà été mis en lumière à différentes reprises. Ainsi, en France, une étude menée en 2012 par le CNRS et l'Inra avait montré que le paysage pouvait influer sur le nombre de tiques en jouant sur la population de petits mammifères "hôtes" présents.
Des études menées dans plusieurs forêts d'Ile-de-France par l'Inra, le Muséum national d'histoire naturelle et l'Institut Pasteur ont démontré, quant à elles, la contribution significative de l'écureuil de Corée à la dynamique de la maladie de Lyme. La progression de cette maladie et de l'encéphalite à tiques est alimentée par l'explosion de chevreuils, cerfs et sangliers dans les forêts françaises, a de son côté expliqué le Commissariat général au développement durable (CGDD).

Aucun commentaire:

FRUITS ET LÉGUMES: LA PRÉSENCE DE "POLLUANTS ÉTERNELS" AUGMENTE DE 220% EN EUROPE

  https://www.bfmtv.com/economie/consommation/fruits-et-legumes-la-presence-de-polluants-eternels-augmente-de-220-en-europe_AD-202402270162....