"Au moins cinq espèces protégées n'ont pas été prises en compte
dans les dossiers réglementaires. Ni observées ou recherchées par les
bureaux d'études, elles n'ont donc pas été évaluées dans les dossiers",
dénonce le Collectif des naturalistes en lutte qui a réalisé des
inventaires sur la zone d'aménagement de Notre-Dame-des-Landes (NDDL). "Par
conséquent, aucune demande de dérogation pour la destruction de ces
espèces protégées n'a été faite. Puisque la préfecture de
Loire-Atlantique et le ministère de l'Ecologie en ont été informés et
que nous sommes dans un état de droit, les travaux ne peuvent pas
commencer", assure-t-il.
L'association a identifié trois
plantes, un amphibien et un mammifère qui pourraient ainsi venir
contrarier le planning de la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
Ils ont transmis leurs fiches descriptives et leurs localisations dans
la zone d'aménagement de NDDL au ministère de l'Ecologie et à la
préfecture. Interrogée par Actu-environnement, cette dernière a indiqué
ne pas souhaiter s'exprimer sur ce sujet.
"Dès lors que la
présence des espèces protégées est prouvée, les demandes de dérogation
sont obligatoires : c'est au préfet de le vérifier et de demander une
étude complémentaire, précise François de Beaulieu, membre des Naturalistes en lutte. Comme nous sommes sur un terrain privé, nous n'avons pas le droit de faire intervenir nous même un huissier".
Une des cinq espèces identifiées, la plante rampante, la Sibthorpie d'Europe, s'avère protégée au niveau régional (arrêté du 25 janvier 1993) et figure parmi les plantes en danger de disparition de la liste rouge régionale des Pays de la Loire.
La
petite fleur de la famille des Gentianacées, la Cicendie naine
(Exaculum pusillum) est également protégée au niveau régional (arrêté du
25 janvier 1993). Elle figure sur la liste rouge du massif armoricain
et sur la liste des plantes vulnérables de la liste rouge régionale des
Pays de la Loire. La fleur jaune Pulicaire commune (Pulicaria vulgaris
Gaertn) est protégée quant à elle au niveau national (arrêté du 20 janvier 1982), inscrite sur la liste rouge de l'UICN, et également dans la liste rouge du massif armoricain.
Le Triton de Blasius est protégé au niveau national (article 3 de l'arrêté du 19 novembre 2007).
Enfin, la Crossope aquatique (Neomys fodiens), une musaraigne vivant
dans des zones humides, est également protégée sur le territoire
national (arrêté du 23 avril 2007).
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
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