Publiée dans le magazine Science le 22 janvier 2016,
une étude internationale à laquelle a participé l'Institut national de
recherche agronomique (Inra) démontre la corrélation entre diversité de
la faune des pollinisateurs et rendements agricoles.
Conduite
dans 12 pays sur une durée de cinq ans, l'expérimentation met en
évidence que le nombre et la diversité des insectes pollinisateurs
affectent directement le rendement des cultures de plus de 20% en
moyenne, indépendamment d'autres critères environnementaux et
agronomiques (qualité du sol, eau, date de semis, etc..).
Les 35
scientifiques ont mené cette étude sur un échantillon de 344 parcelles
représentant 33 types de cultures réparties dans 12 pays (principalement
en Afrique, Asie et Amérique du sud). Les résultats révèlent que sur
les petites parcelles (moins de deux hectares), où l'environnement
naturel favorise la présence d'insectes sauvages, la densité de
pollinisateurs pouvait influencer à hauteur de 31% le rendement
(quantifié en kilo par hectare) de la production agricole.
De
même, sur les grandes parcelles, où on recense généralement une présence
accrue de pollinisateurs domestiques tels que l'abeille mellifère, le
rendement peut varier de 30% en moyenne, selon le degré de diversité des
espèces pollinisatrices.
Par conséquent, la biodiversité ne présente pas qu'un enjeu de protection de l'environnement, mais bien une question de sécurité alimentaire mondiale.
Alors
que les discussions autour du projet de loi pour la reconquête de la
biodiversité touchent à leur fin, les sénateurs ont d'ores et déjà
refusé d'y inscrire l'interdiction des néonicotinoïdes. Ces insecticides sont pourtant dans le viseurs des scientifiques.
L'Anses publiait récemment un avis concernant l'effet négatif des
néonicotinoïdes sur les populations d'insectes pollinisateurs et
soutenait la nécessité d'envisager des mesures de gestion adaptées.
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
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