jeudi 29 décembre 2011

Les erreurs financières magistrales de 2011 vont nous poursuivre en 2012.

2011 nous aura rappelé ce paradoxe : les politiques ont une capacité de nuisance considérable, même s’ils ont une capacité limitée de résoudre les problèmes économiques.
L’absence d’action des pays de l’Eurozone, et de l’Europe en général, a démontré cette faculté destructrice. Il y a un an, la dette grecque à cinq ans donnait un rendement de 5%, et maintenant, s’il est possible de s’en procurer, elle se situe entre 20 et 30%. C’est maintenant a travers l’entièreté de l’Eurozone, à des degrés divers, que la vague de méfiance des investisseurs a commencé à déferler. Reconstruire une confiance mettra du temps, et coûtera infiniment plus cher que si les responsabilités avaient été prises a temps. Les erreurs financières se paient comptant et trébuchant. L’émission, ces deux derniers jours, de 9 milliards d’euros par l’Italie confirme un taux de l’ordre de 7% alors qu’il était de 4% au début 2011, en baisse de 0,57 %. C’est de ce pays que pourrait venir un véritable tsunami.
Il en est de même de l’impossibilité de prendre les mesures nécessaires à l’économie américaine en raison d’un blocage systématique du Congrès américain de toute solution qui implique une hausse des impôts pour rééquilibrer le budget américain et réduire sa dette publique. A la différence de l’Europe dont les taux d’emprunts sont à la hausse,   le Trésor américain continue a emprunter a des taux records. Ses emprunts à 10 ans sont passes de 3,50%  a moins de 2% en un an, signe d’une confiance accrue des investisseurs internationaux.  Rien de nouveau ne fera évoluer la situation avant l’échéance de l’élection présidentielle de novembre.
 Les marchés des capitaux sont de plus en plus interconnectés. Ce qui affecte un grand pays ou une région à une répercussion immédiate sur les pays susceptibles d’être influencés par ces mouvements. Cet effet de contagion est devenu quasi-immédiat. Wall Street réagit aux fluctuations des situations européennes en temps réel.  Tenter de résoudre les problèmes sans prendre en compte cette réalité pousse à gérer les problèmes financiers de manière individualisée. En un an, un problème relativement peu important, -la Grèce- a entrainé un problème systémique mondial.
 Les déficits publics s’autoalimentent en raison de l’endettement et des taux d’intérêt de ces emprunts. Dans le déficit des dépenses courantes de 80 milliards que la France annonce, près de 50 milliards proviennent de la charge d’une dette qui a augmentée de 55% en cinq ans et risque d’atteindre 2.000 milliards d’euros a la fin 2012. Ici aussi, les négligences du passe pèseront lourd sur l’avenir.
 L’influence de la finance sur l’économie menace la démocratie. Que ce soit le financement des membres du Congrès américain ou le chantage des institutions financières européennes qui a failli provoquer une recapitalisation gouvernementale hâtive, peu d’institutions financières ont l’honnêteté de considérer le bien public de manière prioritaire. Elles continuent à menacer l’équilibre de l’économie : que ce soit la faillite frauduleuse de MF Global, le troisième broker des Etats-Unis ou l’incompréhensible financement a 1% à trois ans des banques européennes pour près de 500 milliards d’euros, les financiers réussissent a faire passer leur intérêt avant celui de la société. Le carrousel qu’elles ont organisé via la Banque Centrale Européenne est devenu évident : les dépôts des banques à la BCE ont atteint le meme niveau que leurs dépôts. 110 des 498 milliards d’euros ont été utilises par les banques italiennes.
 Le consommateur est un élément essentiel de l’économie : le pressuriser  sous forme de taux d’intérêt plus ou moins usuraires ou de réduction du financement des particuliers ou des Petites et Moyennes Entreprises se retourne contre ceux-là meme qui utilisent ces moyens pour se renflouer. De surcroit, la tendance à refuser d’étendre les efforts d’austérité nécessaires à toutes le couches de la population et aux grandes entreprises, pourrait provoquer des remous sociaux graves. La hausse de la TVA tue le pouvoir d’achat et avec lui la croissance économique.

Pour en savoir plus :

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