C’est un nouveau coup de semonce pour le
gouvernement. Après les urnes et la vague verte, il pourrait provenir
cette fois du Conseil d’Etat. La plus haute juridiction administrative
s’est réunie vendredi 3 juillet, en assemblée, pour examiner un recours
visant le non-respect par l’Etat des normes sanitaires en matière de pollution de l’air. Le Monde
a eu accès aux conclusions sévères du rapporteur public. Celles-ci sont
suivies par les magistrats dans la grande majorité des dossiers. Le
rapporteur propose une « astreinte de 10 millions d’euros par semestre »
à l’encontre de l’Etat, si ce dernier ne respecte pas, dans les six
mois suivant la notification de la décision (attendue avant la fin du
mois de juillet), la décision du Conseil d’Etat du 12 juillet 2017.
« Une astreinte est prononcée à l’encontre de l’Etat, s’il ne justifie pas avoir (…) exécuté la décision du 12 juillet 2017, pour les ZAS [zones administratives de surveillance de la qualité de l’air]
Grenoble, Lyon, Strasbourg, Reims, Marseille-Aix, Toulouse et Paris,
s’agissant des taux de concentrations en dioxyde d’azote, et pour les
ZAS Paris et Fort-de-France, s’agissant des taux de concentrations en
PM10 », indique le rapporteur dans ses conclusions.
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