lundi 29 avril 2019

Pesticides : des coûts (bien) cachés

Quelque 700 millions d’euros d’argent public ont été investis dans la réduction des « phytos », pour un résultat global jusqu’à présent nul.
Chronique. Ce n’est un secret pour personne : les gouvernements successifs sont, depuis plus de dix ans, incapables de faire baisser le recours aux pesticides dans les campagnes françaises. Rien n’y fait, ni la forte demande sociétale, ni l’accumulation des preuves des risques environnementaux et sanitaires dus au recours excessif aux « phyto », ni même les travaux suggérant qu’une grande part de ce qui est épandu est simplement inutile.
En 2007, au terme du Grenelle de l’environnement, organisé par Nicolas Sarkozy, les pouvoirs publics avaient mis en place le plan Ecophyto, destiné à diviser par deux l’usage des agrotoxiques en dix ans. Cette décennie s’est écoulée ; l’intensité du recours aux pesticides n’a pas été divisée par deux. Non seulement elle n’a pas été divisée par deux, mais elle n’a même pas commencé à faiblir. Et elle n’est même pas restée stable : elle a continué à croître, imperturbablement.
En 2016, devant l’échec inéluctable, le plan Ecophyto a laissé place au plan Ecophyto II, qui a repoussé l’objectif à 2025. En 2018, un renforcement des outils a été mis en œuvre, et le plan Ecophyto II est devenu plan Ecophyto II +.
La probabilité est cependant forte qu’un nouvel échec se profile. Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation devait publier, courant avril, les chiffres officiels de l’année 2017, mais il a prétexté une panne informatique pour surseoir à l’annonce (ce qui est plutôt évocateur de mauvaises statistiques).

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