lundi 23 novembre 2009

Les émissions de GES de l'agriculture trop élevées dans l'UE

Les émissions de gaz à effet de serre provenant du bétail et des engrais dans l'Union européenne surpassent nettement la capacité d'absorption du gaz carbonique par les forêts et sols de l'UE, ce qui souligne la nécessité de contenir la part de l'agriculture dans le réchauffement climatique de la planète, lit-on dans une étude rendue publique dimanche.
Or, en vertu du protocole de Kyoto, les pays industrialisés ne sont pas tenus d'englober leur agriculture dans le calcul de leurs objectifs d'émissions de gaz à effet de serre (GES).
"Nous avons été surpris par l'ampleur" de cet effet, dit, à propos de l'excédent de GES dégagés par l'agriculture face à la capacité d'absorption des forêts, Detlef Schulze, directeur de l'institut Max Planck de biogéochimie, auteur de l'étude que publie la revue Nature Geoscience.
D'après le protocole de Kyoto, les pays peuvent choisir d'englober leurs émissions de GES dues à l'agriculture, et, par exemple, l'Allemagne a décidé d'inclure les forêts - qui absorbent le carbone - mais de ne pas englober son agriculture, explique Schulze.
"Ce n'est vraiment pas acceptable", résume-t-il.
L'étude montre que la végétation et les sols de l'UE ont absorbé 125 millions de tonnes de carbone par an durant la période 2000 à 2005. Cela a compensé 12% du milliard de tonnes d'émissions de carbone provenant de la combustion des combustibles fossiles.
Mais quand on combine les effets de la végétation à ceux de l'agriculture (bétail et engrais), le solde net est l'émission dans l'atmosphère de 34 millions de tonnes d'équivalent carbone dans l'atmosphère. Les engrais augmentent les émissions d'oxyde nitreux dans l'atmosphère, le bétail dégage du méthane, autre gaz à très fort effet de serre.

Un ancien syndicaliste français à la FAO

Luc Guyau a été élu dimanche 22 novembre à la présidence du conseil de la FAO, l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture.
Agriculteur en Vendée, Luc Guyau a présidé de 1992 à 2001 le plus important syndicat agricole français, la FNSEA.
Le conseil de 49 nations membres de la FAO joue le rôle d'organe intérimaire. Il est élu par la Conférence des nations membres, l'instance dirigeante de la FAO, dont le directeur est Jacques Diouf, et qui se réunit tous les deux ans.

mercredi 18 novembre 2009

Le gyre Pacifique

Un des cas les plus médiatiques est le gyre Pacifique, qui concentre les déchets. Dans cet espace grand comme la moitié de la France, les mesures des densités de plastique donnent le chiffre d'environ 300.000 fragments de taille supérieure à 0,33mm - pour un poids de 5kg, par km² (la taille moyenne est d'environ 1mm...). Soit six fois plus que la masse du plancton présente! Le fond marin aussi est envahi par ces particules: selon des analyses, dans les vingt premiers centimètres du fond de certains estuaires californiens, le plastique constituerait 1% du sédiment! Et il forme couramment 10% des laisses de mer, ces lignes de dépôt que la mer abandonne sur les plages, habituellement constituées d'algues, de bois flottés et d'organismes marins morts. Mis en présence de particules de 2mm dans le sédiment, un grand nombre d'organismes marins (crustacés, mollusques, vers...) les ingèrent de façon indifférenciée. Le problème est que les plastiques sont toujours un mélange de polymères et d'additifs, qui leur confèrent certaines propriétés. Or si le plastique est inerte, ces additifs - qui peuvent constituer jusqu'à 50% de la masse des objets - sont souvent très actifs chimiquement: on y dénombre des substances toxiques (phtalates, ignifugeants, bisphénol A...) soupçonnées de perturber le système hormonal et de nuire à la croissance, à la reproduction, au système immunitaire, etc. Placées dans un tube digestif, où coexistent des enzymes et des acides, ces molécules sont susceptibles d'être libérées par les plastiques et donc d'entrer dans la chaîne alimentaire. Il a été par ailleurs prouvé qu'un grand nombre de polluants organiques persistants (POP), notamment les polychlorobiphényles (PCB), présents en très faibles quantités dans l'eau de mer, étaient concentrés par le plastique, du fait de leurs caractéristiques hydrophobes. La surface des microdéchets peut ainsi présenter des concentrations en toxiques un million de fois plus élevées que l'eau environnante! Cette capacité à jouer le rôle de «concentrateurs» de polluants hydrophobes pourrait être la clé de la contamination observée chez de nombreuses espèces marines. Abandonner l'usage du plastique? Difficile d'autant que les plastiques ont une vertu écologique de taille: la faible consommation énergétique que génère leur production, par rapport aux matériaux tels que le verre, le papier ou les métaux. Le problème n'est donc pas tant le plastique lui-même que le Niagara de déchets que génère l'humanité, qu'il s'agit de mieux gérer et de réduire.

mardi 17 novembre 2009

Pesticide : Un rapport parlementaire dénonce « les méthodes statistiques inappropriées du PR Belpomme »

Les Antilles ne sont probablement pas la seule région au monde à être concernée par les contaminations à la chlordécone. C’est en tout cas ce que conclut le rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques (OPECST), intitulé Impacts de l’utilisation de la chlordécone et des pesticides aux Antilles : bilan et perspectives d’évolution. Présenté à la presse le 24 juin 2009, ce document rappelle que les Antilles ont utilisé à elles seules 300 des 1 800 tonnes de chlordécone fabriquées dans le monde. « Un rapport réalisé en 2006 par le Programme des Nations-Unies pour l’Environnement précise que de grands volumes de chlordécone ont servi à lutter contre le doryphore de la pomme de terre en Allemagne et en Europe de l’Est », ajoute l’agence de presse Agrapresse, qui souligne également « le manque de données, voire de méthodologie scientifique », dont a fait l’objet cette affaire.

La réduction des deux calottes glaciaires s'accélère nettement

Selon des travaux publiés vendredi 13 novembre dans la revue Science, la calotte glaciaire du Groenland perd environ 280 milliards de tonnes (Gt) de glace par an. Cette évaluation, obtenue par deux méthodes différentes - la première par mesures, effectuées entre 2006 et 2008 par les deux satellites américains GRACE (Gravity Recovery and Climate Experiment), la seconde par modélisation - vient confirmer une autre étude, tout juste publiée dans Geophysical Research Letters, selon laquelle la réduction des glaciers du Groenland et de l'Antarctique s'accélère dangereusement. Cette recherche, menée par Isabella Velicogna (université de Californie à Irvine, Jet Propulsion Laboratory), montre qu'entre 2002 et 2003, la calotte groenlandaise a, en moyenne, déversé chaque année dans la mer environ 137 Gt de glace. Entre 2007 et 2009, cette réduction est passée à 286 Gt par an.
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Une accélération de même ordre est observée dans l'hémisphère sud. Entre 2002 et 2006, l'Antarctique a ainsi perdu, en moyenne, 104 Gt de glace par an ; entre 2006 et 2009, ce taux est passé à 246 Gt par an. Cette perte de masse accélérée ne provient pas uniquement de la fonte des glaciers, mais principalement de leur instabilité : ces derniers "glissent" sur le socle continental, avancent et s'effondrent dans la mer. Au total, les deux grands inlandsis perdent donc plus de 500 Gt par an, ce qui équivaut à une augmentation du niveau moyen des mers de plus de 1,5 mm par an.

vendredi 6 novembre 2009

Biodiversité : menaces sur plus d'un tiers des espèces

Année internationale de la biodiversité, 2010 s'annonce mal. Selon la Liste rouge publiée mardi 3 novembre par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), 17 291 espèces animales et végétales, sur les 47 677 espèces répertoriées par l'organisation, sont menacées d'extinction. 21 % des mammifères connus sur Terre, tous couverts par l'étude, courent un risque d'extinction, tout comme 30 % des amphibiens connus et 12 % des oiseaux connus. Parmi les catégories dont le recensement de l'UICN ne couvre pas totalement la population mondiale, 28 % des reptiles, 37 % des poissons d'eau douce, 70 % des plantes et 35 % des invertébrés recensés sont menacés.

mercredi 4 novembre 2009

Mortalités d’abeilles : la thèse multifactorielle enfin entérinée

La communauté scientifique s’accorde sur le fait que l’abeille subit des pressions multiples, qui proviennent d’abord de divers pathogènes (Varroa destructor, Nosema ceranae et différents virus), dont les interactions sont à l’étude, mais aussi d’un appauvrissement de la diversité génétique des abeilles suite à l’existence d’un marché mondial de reines, et enfin de l’exposition chronique aux faibles doses de produits chimiques (pesticides agricoles, miticides apicoles…), conjugués à divers facteurs (nutritionnels, climatiques, etc). Bref, un stress multiple, face auquel l’abeille est très dépourvue.

Une nouvelle définition pour les aliments sans OGM

Le Haut Conseil des biotechnologies fixe à 0,1 % le seuil d'ADN transgénique pour l'étiquetage des produits conventionnels.
Pour les plantes et les produits alimentaires qui en découlent, la mention «sans OGM » sera exclusivement réservée aux produits contenant moins de 0,1 % d'ADN transgénique. «Un seuil qui correspond à ce qui se fait souvent», commente Yves Bertheau, directeur de recherche à l'Inra (Institut national de la recherche agronomique). 0,1 % a été considéré « comme le seuil le plus bas techniquement réalisable et garantissant le respect du consommateur et la fiabilité des transactions».
Pour les produits issus d'animaux (viande, laitage, fromage), la mention «nourri sans aliments OGM» sera également réservée aux bêtes ayant bénéficié d'une alimentation ne contenant pas plus de 0,1 % d'ADN transgénique.

Des travaux pharaoniques pour irriguer le Nordeste

Vu du cockpit d'un Puma de la marine brésilienne, on mesure l'ampleur du plus ambitieux et du plus controversé des grands travaux voulus par le président Luiz Inacio Lula da Silva : la "transposition" du rio Sao Francisco. Ce terme trompeur désigne le détournement d'une petite proportion des eaux du fleuve (2 %) vers les régions semi-arides du Nordeste, où survivent quelque 12 millions d'habitants, via un réseau en toile d'araignée de canaux, d'écluses, de barrages et de réservoirs.

Avec 28 % de la population du Brésil, le grand Nordeste ne dispose que de 3 % de l'eau disponible en surface, dont l'essentiel se trouve dans le bassin du Sao Francisco. Pour toute une population pauvre qui rêve de l'avoir au robinet, l'eau potable reste chère : près de 2 euros pour 200 litres, précisait un vendeur croisé, avec sa citerne et son âne, à Floresta, une localité proche du fleuve.

mardi 3 novembre 2009

Nos glaciers libèrent des produits toxiques

Depuis 1999, les glaciers des Alpes suisses ont rétréci de 12%. Liée au réchauffement climatique, cette fonte provoque un phénomène inattendu, étudié par l'EPFZ: des polluants emprisonnés dans la glace depuis les années 60 réapparaissent dans les lacs de montagne

On sait aujourd'hui que le réchauffement climatique accélère la fonte des glaciers. Ce que l'on sait moins, c'est que la fonte des glaciers, à son tour, libère des substances chimiques, néfastes pour la santé. Le phénomène a été étudié par un groupe de chercheurs de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich* en collaboration avec le Laboratoire fédéral d'essai des matériaux et de recherche (EMPA).

lundi 2 novembre 2009

Le satellite européen SMOS est lancé ce lundi à 2h50

La mission de SMOS sera de réaliser une cartographie inédite des changements climatiques sur la planète Terre, en relevant l'humidité des sols et la salinité des océans, c'est une première mondiale, explique le CNES.
SMOS, 69 capteurs, 683kg, 8m d'envergure, a une durée de vie prévue de trois ans, pendant lesquels il gravitera à 755km d'altitude. Ses résultats permettront d'améliorer les prévisions météorologiques.
Le satellite observera tout particulièrement les échanges d'énergie sol-atmosphère, en se basant sur la quantité d'eau susceptible de s'évaporer et de précipiter, ainsi que les phénomènes marins dits de "tapis-roulant", un ensemble température-salinité déterminant pour le climat.
Ses indications seront utilisées par les scientifiques et les agriculteurs mais aussi par les pêcheurs et les navigateurs, à la recherche des meilleurs courants. De même, les pays soucieux d'améliorer leur gestion de l'eau et des cultures pourront en disposer.

La France va devoir importer de l'électricité cet hiver

La France va devoir importer de grandes quantités d'électricité cet hiver pour satisfaire la hausse de sa consommation et des coupures pourraient intervenir en cas de "froid intense et durable", a prévenu vendredi 30 octobre le Réseau de transport d'électricité (RTE).

La filiale d'EDF, qui gère le réseau de lignes à haute tension, estime que la France va devoir importer 4 000 mégawatts (MW) d'electricité "durant plusieurs semaines de novembre 2009 à janvier 2010", selon une étude publiée vendredi. Cela équivaut à la production de 4 réacteurs nucléaires.

Les fleuristes, victimes ignorées des pesticides : « Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là »

  Dès 2017, des tests menés par  60 millions de consommateurs  sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient ...