La Commission européenne a voté, le 27 novembre, en faveur de la
réautorisation, pour sept ans, des composés issus du cuivre en
agriculture. Cependant, elle a décidé de plafonner cet usage, à compter
du 1er février 2019, à 28 kg/ha sur sept ans, soit en moyenne 4
kg/ha/an, contre une moyenne de 6 kg/ha/an aujourd'hui. L'exécutif
européen suit ainsi les recommandations de l'agence nationale de
sécurité sanitaire (Anses), qui conseillait une diminution des doses de
cuivre utilisables à 4 kg/ha/an.
Le cuivre est utilisé pour
lutter contre les champignons et les bactéries, particulièrement en
agriculture biologique. Mais son usage présente des risques pour la
santé des sols et pour les organismes aquatiques et les organismes
terrestres non-cibles, comme le pointait l'autorité européenne de
sécurité alimentaire (Efsa), en janvier dernier. Celle-ci reconnaissait
cependant que les méthodes d'évaluation n'étaient pas adaptées aux
éléments minéraux métalliques.
La fédération nationale de l'agriculture biologique (Fnab) "se
réjouit de la réautorisation et accompagnera la réduction des usages
demandée par l'Europe mais insiste sur la nécessité d'un soutien public
fort pour relever le défi de réduction des doses et sur le besoin de
clarifier la situation pour l'avenir". A terme, cette substance
devra être substituée. Une expertise collective, publiée par l'Institut
de recherche agronomique (Inra), en janvier, estimait qu'il était
possible de réduire de moitié les doses de cuivre, mais qu'il serait difficile, à court terme, de s'en passer totalement.
"La Fnab demande depuis plus d'un an la mise en place d'un plan
cuivre transversal qui nous permette d'aborder sereinement la réduction
des doses autorisées. Le ministère nous dit qu'une feuille de route sera
mise en place en 2019. Là encore, nous nous réjouissons et nous
attendons des moyens financiers pour lui donner corps", rappelle
Sylvie Dulong, secrétaire nationale viticulture de la fédération. La
filière demande davantage de moyens de recherche sur le mildiou, les
impacts du cuivre et les alternatives en agriculture biologique.
On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Le Petit Prince (1943) de Antoine de Saint-Exupéry
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