En Antarctique, le réchauffement des océans repousse les zones
poissonneuses vers le sud. La distance à parcourir par les parents pour
nourrir leur poussin devient de plus en plus importante.
On pensait que les manchots royaux connaissaient un sort plus
enviable que celui de leurs cousins empereurs. Il n’en est rien. Une
nouvelle étude parue dans Nature Climate Change, lundi
26 février, réalisée par des scientifiques internationaux, montre que
70 % de ces animaux évoluant autour de l’Antarctique, soit environ
1,1 million de couples reproducteurs, devront s’exiler vers le sud ou
disparaîtront avant la fin du siècle si les émissions de gaz à effet de
serre se poursuivent à leur rythme actuel.
Les espèces soumises au changement climatique réagissent le plus
souvent en changeant d’habitat. Mais l’écosystème toujours plus
fragmenté du manchot royal, sous l’effet de la hausse du thermomètre
mondial, complique ses déplacements et menace sa survie. « Il
n’existe qu’une poignée d’îles dans l’océan Austral, et très peu ont la
capacité d’accueillir les gigantesques colonies que nous connaissons
aujourd’hui », note Robin Cristofari, premier auteur de cette
étude, ancien doctorant de l’Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien
(CNRS-université de Strasbourg) et au Centre scientifique de Monaco.
« Si des actions ne sont pas mises en place rapidement à
l’échelle internationale pour endiguer le réchauffement climatique,
réguler les pêcheries et protéger les zones refuges, nous craignons que
la moitié de la population de manchots royaux ne disparaisse d’ici à
2050 ou 2060, prédit Céline Le Bohec, chargée de recherche à
l’Institut Hubert-Curien et responsable du département de biologie
polaire au centre scientifique de Monaco. Quelques juvéniles pourraient réussir à migrer, mais les adultes le feront moins facilement. »
On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Le Petit Prince (1943) de Antoine de Saint-Exupéry
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