La diminution des prédateurs des rongeurs, tels que le renard, la
marte, la fouine ou le putois, a des effets directs sur la transmission
de la maladie de Lyme, révèle la Fondation pour la recherche sur la
biodiversité (FRB) qui relaie une étude parue dans The Royal Society Publishing en juillet dernier.
Cette étude, menée par plusieurs chercheurs de l'Université de
Wageningen (Pays-Bas), montre par des analyses de terrain que l'activité
des prédateurs abaisse le nombre de tiques dans un écosystème par la
régulation des rongeurs qui en sont porteurs. Elle montre également que "moins
il y a de tiques, moins elles sont elles-mêmes infestées par des
pathogènes comme la bactérie responsable de la maladie de Lyme". Ces
recherches permettent donc d'établir une corrélation entre la
diminution des prédateurs et la prévalence des maladies transmises par
les tiques.
Ce travail confirme par des données de terrain le lien établi par
des chercheurs américains en 2012 entre la diminution du renard roux
prédateur et l'augmentation rapide de l'incidence de la maladie de Lyme
dans le nord-est et le mid-ouest des Etats-Unis. Ces recherches avaient
par ailleurs montré que l'émergence de cette pathologie en Amérique du
Nord était due à l'augmentation de la population de cerfs.
Le rôle des rongeurs et des grands mammifères dans le développement
des maladies à tiques a déjà été mis en lumière à différentes reprises.
Ainsi, en France, une étude menée en 2012 par le CNRS et l'Inra avait montré que le paysage pouvait influer sur le nombre de tiques en jouant sur la population de petits mammifères "hôtes" présents.
Des études menées dans plusieurs forêts d'Ile-de-France par l'Inra,
le Muséum national d'histoire naturelle et l'Institut Pasteur ont
démontré, quant à elles, la contribution significative de l'écureuil de
Corée à la dynamique de la maladie de Lyme. La progression de cette maladie
et de l'encéphalite à tiques est alimentée par l'explosion de
chevreuils, cerfs et sangliers dans les forêts françaises, a de son côté
expliqué le Commissariat général au développement durable (CGDD).
On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Le Petit Prince (1943) de Antoine de Saint-Exupéry
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