Le ministère de l'Agriculture a publié le 21 novembre le bilan des plans de surveillance et de contrôle de la sécurité sanitaire des aliments mis en œuvre au cours de l'année 2012.
"La très grande majorité des 400.000 analyses a donné des
résultats conformes au regard des seuils de contamination fixés par les
réglementations européenne ou française, au delà desquels les produits
sont considérés non conformes car pouvant présenter un danger pour la santé humaine", indique la Direction générale de l'alimentation, en charge des contrôles.
Le taux de conformité des plans réglementaires varie effectivement de
98,9% à 100% pour la production animale. En revanche, il tombe à 88,4%
en ce qui concerne les résidus de produits phytosanitaires dans les
productions végétales. En dehors de certaines non-conformités
ponctuelles touchant les produits d'origine animale, comme la
radioactivité constatée chez les sangliers du nord-est de la France,
c'est bien la question des résidus de pesticides dans les fruits et
légumes qui est au cœur de la sécurité sanitaire de l'alimentation.
Présence de pesticides non autorisés
En matière de produits phytosanitaires, rapporte le bilan, 11,8% des
prélèvements présentent des résultats supérieurs aux limites maximales
de résidus (LMR) et/ou indiquent la présence de substances actives sans
autorisation de mise sur le marché (AMM).
Sur les 546 échantillons prélevés à la récolte, 55 présentent des
résultats non conformes. Huit échantillons affichent une concentration
en résidus supérieure aux limites maximales autorisées. Les substances
en cause sont le diméthoate dans six échantillons de cerise, le
méthiocarbe dans une laitue et le chlorpyriphos-méthyl dans un céleri
branche.
Peut-être plus grave encore, 47 échantillons contiennent des résidus
de pesticides ne bénéficiant pas d'autorisation de mise sur le marché
pour la culture ayant fait l'objet du prélèvement. Les échantillons
présentant les concentrations les plus problématiques ont été prélevés
dans des récoltes de fraises et de tomates.
Sur les 143 échantillons réalisés avant la récolte ou ne respectant
pas le protocole fixé par les textes réglementaires, 26 permettent
toutefois de démontrer la présence de substances actives ne disposant
pas d'autorisation de mise sur le marché ou un non-respect des
conditions d'emploi des produits phytopharmaceutiques, soit un taux de
non-conformité de 18%.
Plus d'un contrôle sur deux donne lieu à des mesures administratives
"Pour les 6.000 contrôles réalisés en 2012, 3.439 mesures
administratives (rappels à la réglementation ou mises en demeure de
remise en conformité, destructions de produits et de culture) et 61
suites judiciaires ont été mises en œuvre. Des réunions de
sensibilisation avec les professionnels ont été organisées et des
contrôles ont été renforcés", indique le bilan.
En ce qui concerne le diméthoate, qui semble poser particulièrement
problème, les non-conformités ont fait l'objet de réunions d'alerte des
professionnels concernés et les contrôles ont été renforcés cette année,
précise la Direction générale de l'alimentation. "Les résultats de
2013 montrent qu'à l'exception d'un cas de mésusage, tous les
prélèvements sont conformes. Ce dossier est en discussion au niveau
européen dans le cadre de l'approbation de la substance active. Des
contrôles renforcés seront maintenus en 2014", ajoute cette dernière.
Sur la problématique spécifique du chlordécone en Guadeloupe et en
Martinique, le bilan du contrôle de la conformité des productions
végétales montre que 9,5% des échantillons prélevés présentent des
résultats bruts supérieurs à la limite maximale autorisée. Les résultats
d'un autre plan de surveillance, visant à évaluer les liens entre
contamination du sol et contamination des denrées végétales, montre par
ailleurs que le chlordécone est présent dans 46% des sols échantillonnés
en Martinique et 78% en Guadeloupe.
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
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