lundi 25 juin 2012

La nouvelle liste rouge publiée par l'UICN montre que près d'un tiers de la faune et de la flore risque de disparaître au plan mondial.

Selon la dernière mise à jour de la liste rouge des espèces menacées de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), la France se situe au 5ème rang des pays hébergeant le plus grand nombre d'espèces animales et végétales menacées au niveau mondial (983 espèces), après l'Équateur, la Malaisie, les USA et l'Indonésie et devant le Mexique, l'Inde, la Chine, l'Australie et le Brésil.
Cette situation est principalement due à la très forte biodiversité abritée par les collectivités françaises d'outre-mer (768 espèces menacées), même si, sur le territoire métropolitain, 215 espèces menacées y sont tout de même recensées. La France porte ainsi une responsabilité de premier plan au niveau mondial et européen pour enrayer l'extinction de la biodiversité.
La dernière mise à jour de la liste rouge des espèces menacées pour 2012 montre que sur les 63 837 espèces animales et végétales analysées, 19 817 sont classées dans cette catégorie, soit près d'un tiers (31 %). Le nombre d'espèces menacées en  2012 s'est ainsi accru d'environ 1,24 % par rapport à 2011 (19 570 espèces) et a presque doublé depuis 1998 (10 533 espèces).
Parmi les 19 817 espèces menacées, on en dénombre 3 947 en danger critique d'extinction, 5 766 en danger et 10 104 vulnérables, à quoi s'ajoutent, 4 467 quasi menacés. On dénombre également 801 espèces définitivement éteintes et 63 autres éteintes à l'état sauvage.
Les taux d'espèces menacées (c'est-à-dire classées en danger critique d'extinction, en danger et en vulnérable) atteignent par exemple 41 % pour les amphibiens, 33 % pour les coraux formant des récifs, 30 % des conifères, 25 % des mammifères ou encore 13 % des oiseaux.

mardi 19 juin 2012

L'AIEA ouvre un centre pour lutter contre l'acidification des océans

L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé, lundi 18 juin, l'ouverture cet été dans la principauté de Monaco d'un nouveau centre pour répondre aux problèmes engendrés par l'acidification des océans. Le centre aura pour but d'aider et de promouvoir les recherches de scientifiques.

 Pour en savoir plus :

jeudi 14 juin 2012

Atténuer le choc du pic pétrolier dans le secteur des transports

La décrue du pétrole conventionnel aura des effets sensibles dans le secteur des transports, dépendants à 95% de cette énergie fossile. Lors de la dixième conférence de l'ASPO, plusieurs communications ont été consacrées au sujet.
Rationner pour maintenir la paix sociale
Plusieurs voies sont envisageables pour atténuer ce choc. Dans le secteur des transports, l'éco- conduite, la réduction des vitesses maximales, le co-voiturage, le télétravail et la flexibilité des horaires de bureau, les péages urbains et les taxes sur les véhicules, les interdictions de circuler à certaines heures dans certaines zones, sont préconisés par le président de l'ASPO sud-africaine, en vue d'agir sur la demande. Le rationnement des carburants pourrait éviter à terme de fortes tensions sociales en garantissant une équité d'accès et en permettant aux autorités de réguler les stocks de carburants. Combinées entre elles et assorties de campagnes de sensibilisation, toutes ces mesures permettent de réduire de 42% la demande de mobilité individuelle tout en préservant la paix sociale.
Les avantages comparatifs d'un mode de transport par rapport à un autre seront d'autant plus nets que le prix du baril poursuivra sa hausse. D'ores et déjà, les modes de transports les moins coûteux par passager par kilomètre sont le tramway, le bus et le vélo électriques. Le potentiel d'amélioration de l'efficacité énergétique des transports routiers est de 15% par passager d'ici à 2030, estime Jeremy Wakeford. Les gouvernements sont invités à investir dans l'entretien des infrastructures ferroviaires et les dessertes locales plutôt que dans les trains à grande vitesse, dont l'usage n'est possible que pour les classes aisées. Quant aux transports de marchandises, ils devraient être eux aussi assurés par rail plutôt que par route, et le fret ferroviaire devrait faire l'objet d'investissements prioritaires.
Repenser les structures
Pour Harald Frey, au-delà de l'amélioration de l'efficacité énergétique des modes de transports, il s'agit de revisiter les structures urbaines en fonction de leur résilience à long terme. Car qui dit efficacité énergétique dit effet rebond : la modération de la consommation de carburant par des véhicules plus efficients aura tendance à donner l'illusion de pouvoir aller toujours plus loin pour le même coût. Elle ne changera pas la donne, mais ne fera que reporter le problème de la dépendance au pétrole et la congestion urbaine.
D'où la nécessité de redessiner l'espace urbain. La capitale autrichienne en est un exemple, qui a su chasser les voitures en réhabilitant l'espace public au profit du tramway, du vélo et de vastes zones piétonnes. En raison d'une offre de qualité de transports en commun, de plus en plus de Viennois renoncent à passer leur permis de conduire. Redessiner l'urbanisme, lutter contre l'étalement des zones pavillonnaires totalement dépendantes de l'automobile, valoriser le commerce de proximité plutôt que les grandes surfaces sont autant de mesures susceptibles d'atténuer les effets du pic pétrolier. En fin de compte, ce sont les piétons qui seront gagnants, car ils bénéficieront d'une qualité de vie élevée dès lors que les villes se décongestionneront. La marche pourrait être le transport de l'avenir.

lundi 11 juin 2012

Dix ans après sa création, l'ASPO confirme le pic pétrolier

 Les faits semblent donner raison à l'Association d'étude du pic pétrolier. La production annuelle de pétrole conventionnel a amorcé une décrue depuis 2006, tandis que le baril est à plus de 100 $ en continu depuis un an, situation sans précédent.

En ouverture de la conférence de l'ASPO à Vienne (Autriche), le 30 mai, son président, Kjell Aleklett, professeur de physique à l'université d'Uppsala en Suède, en appelle à "déployer un matelas d'amortissage", car l'atterrissage risque d'être plus brutal que ce qu'annoncent les économistes : "Les lois de la physique sont plus fortes que les lois de l'économie". La production de pétrole - non conventionnel inclus - est entrée depuis 2005-2006 dans une phase de plateau instable. Les cent plus grands champs pétroliers, qui fournissent 45% du brut de la planète, donnent des signes de faiblesse, la taille moyenne des puits est en diminution. Sur le front offshore, les compagnies pétrolières développent des forages de plus en plus profonds, dont l'emblème est la plate-forme de Deep Water Horizon associée à la tragique marée noire de 2010. Certains forages, comme Jack-2 dans le Golfe du Mexique, atteignent une profondeur équivalente à la hauteur du Mont Everest. Des cimes technologiques sont désormais nécessaires pour aller chercher le précieux liquide.

La plupart des économistes semblent ne pas prendre en compte cette part physique du système ni anticiper son inéluctable contraction. L'univers de la "Big Energy" est verrouillé et influent. Aux Etats-Unis, selon le professeur de géostratégie Michael Klare, c'est l'industrie pétrolière qui domine traditionnellement la politique et empêche la transition énergétique. Elle sait aussi déployer ce que Jeremy Leggett, spécialiste britannique des énergies renouvelables, estime être une propagande anti pic pétrolier, "faisant passer chaque découverte de champ de gaz de schiste pour un nouveau Qatar".

Pour en savoir plus :

lundi 4 juin 2012

Effet cocktail des substances chimiques : un défi à relever


Les substances chimiques peuvent avoir des effets potentiellement néfastes sur la santé dès lors qu'elles sont associées entre elles. Or, ces effets toxiques sont rarement étudiés. La Commission européenne propose d'y remédier.
L'exposition à des mélanges de substances chimiques, que ce soit par le biais des aliments et boissons consommés, des produits manufacturés utilisés ou encore de l'air respiré est quotidienne. Or, les associations de substances peuvent avoir des effets que n'ont pas les substances prises séparément.
La législation de l'Union européenne encadre strictement la quantité de certaines substances chimiques autorisée dans les aliments, l'eau, l'air et dans les produits manufacturés, mais le fameux « effet cocktail » de ces substances est rarement étudié.
Dans ce contexte, la Commission européenne s'engage à faire en sorte que les risques associés aux mélanges chimiques soient dûment pris en compte et évalués. A cette fin, elle recensera les mélanges chimiques à évaluer en priorité, s'assurera que les différents volets de la législation de l'UE prévoient des évaluations des risques cohérentes pour ce type de mélanges prioritaires et comblera les lacunes dans les connaissances scientifiques requises pour l'évaluation des mélanges. Une plateforme de surveillance des données chimiques sera notamment créée et en 2015, la Commission établira un rapport pour rendre compte des progrès accomplis.
Remarque : cette nouvelle approche de la Commission est largement inspirée du récent avis formulé par les trois comités scientifiques non alimentaires: «Toxicity and Assessment of Chemical Mixtures » (Toxicité et évaluation des mélanges chimiques) et du rapport « State of the Art Report on Mixture Toxicity » (Rapport de synthèse sur la toxicité des mélanges).
Suite à cette communication, les associations de défense de l'environnement et de la santé ont toutefois exprimé leur déception. En effet, les propositions de la Commission sont insuffisantes face à l'urgence de la situation. Les associations regrettent notamment que la Commission n'ait pas proposé de changements dans les procédures d'évaluation des risques pour prendre en compte les mélanges, ni de mises à jour ou d'ajustements de la législation européenne.

Les fleuristes, victimes ignorées des pesticides : « Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là »

  Dès 2017, des tests menés par  60 millions de consommateurs  sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient ...