Suite à la publication le 7 novembre d’un article dans la
revue scientifique PLOS One évoquant la toxicité de fongicides SDHI sur
des cellules cultivées in vitro, l’Anses rappelle qu’elle
poursuit ses travaux concernant de potentiels effets de ces substances
sur la santé en conditions réelles d’exposition, en coopération avec
d’autres institutions scientifiques de recherche et d’expertise.
A ce titre, elle a demandé à l’Inserm de prendre en compte les
données de cette publication, ainsi que d’autres publications récentes,
dans l’expertise collective que l’Institut mène actuellement pour
actualiser les connaissances sur les effets des pesticides sur la santé.
L’évaluation scientifique des risques repose en effet sur l’ensemble
des connaissances disponibles : données sur les mécanismes d’action,
données expérimentales de toxicité sur cellules (in vitro) et animaux (in vivo)
notamment. L’article publié hier apporte des données nouvelles obtenues
dans des conditions expérimentales sur des lignées cellulaires. En tout
état de cause, il est hasardeux de comparer les valeurs d’IC 50[1] obtenues in vitro
dans des conditions de laboratoire avec les concentrations de SDHI qui
pourraient résulter des applications des pesticides sur les cultures,
comme le soulignent les auteurs dans leur article.
Ces données d’intérêt vont donc être examinées par les collectifs
d’experts scientifiques que l’Anses mobilise pour prendre en compte
toutes les études récentes sur les SDHI, dont les résultats de
l’expertise collective de l’Inserm, de façon à actualiser son avis du 14
janvier 2019.
L’Anses rappelle que suite au signalement d’un collectif de
scientifiques, elle avait réuni un groupe d’experts scientifiques
indépendants et conclu le 14 janvier dernier à l’absence d’alerte
sanitaire pouvant conduire au retrait des autorisations de mise sur le
marché des fongicides SDHI. Elle lançait cependant un appel à la
vigilance au niveau européen et international et décidait de poursuivre
les travaux sur de potentiels effets toxicologiques pour l’Homme, de
mieux documenter les expositions par le biais de l’alimentation, de
l’air et des sols, et de déceler d’éventuels effets sanitaires sur le
terrain via les dispositifs de surveillance existants.
L’Anses s’est également saisie de la question des expositions
cumulées aux différents fongicides SDHI via l’alimentation et publiera
ses résultats au premier semestre 2020.
L’Anses a pour mission d’évaluer de façon scientifique les risques
sanitaires afin de protéger la santé de l’Homme et de l’environnement.
S’agissant des produits phytopharmaceutiques, dès lors qu’un doute
apparaît et qu’une alerte sanitaire est confirmée, elle procède dans les
meilleurs délais à des modifications ou des retraits d’autorisation de
mises en marché.
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
mercredi 13 novembre 2019
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Émissions carbone : Il a fallu 2 heures à Bernard Arnault pour polluer autant que vous en un an
Le 10 janvier 2025, une nouvelle étape dramatique de la crise climatique a été atteinte. Les 1 % les plus riches de la planète, responsabl...
-
Pesticides, virus, agriculture intensive, de multiples causes concourent au déclin des abeilles mais chaque pays a tendance à privilégier sa...
-
« A la fois acteur et victime, l’océan est une source de solutions » L’océan — mers comprises — est un « régulateur climatique » pour la p...
-
Le 10 janvier 2025, une nouvelle étape dramatique de la crise climatique a été atteinte. Les 1 % les plus riches de la planète, responsabl...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire