lundi 29 août 2016

En Russie, l’anthrax ressurgit avec le réchauffement climatique

Dans un épais rapport de 1 000 pages publié en 2014, les climatologues russes avaient glissé, au chapitre des conséquences du réchauffement global, le risque de l’apparition de l’anthrax, une bactérie potentiellement mortelle.
Ils ne savaient pas encore qu’à peine deux ans plus tard leurs craintes se révéleraient justifiées. Le 1er août, dans la péninsule de Yamal, tout au nord de la Russie, un garçon de 12 ans est mort de cette infection, connue aussi sous le nom de « maladie du charbon », et supposée disparue depuis des décennies.
« C’est la première fois qu’une épidémie d’anthrax apparaît en Russie depuis 1941 », affirme Alexandre Platonov, le directeur du laboratoire des infections naturelles à l’Institut d’épidémiologie de Moscou.
Et « logiquement », ajoute-t-il, « la vaccination a pris fin en 2007 » – le temps que les derniers programmes de prévention s’éteignent. Une grave erreur, pour certains. Cet été, 23 personnes ont aussi été contaminées, ainsi que 2 500 rennes. Envoyés sur place, 500 militaires ont reçu pour mission de brûler le plus vite possible les carcasses de ces animaux très répandus dans cette région arctique une fois et demie plus grande que la France.

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