jeudi 24 septembre 2015

“ La fraude de Volkswagen n'est que la partie émergée de l'iceberg ” par Actu Environnement

La fraude de Volkswagen aux tests d'émissions de polluants pour ses véhicules diesel produits aux Etats-Unis interroge sur la pertinence des cycles actuels. Explication de Julia Hildermeier, membre de la Fédération européenne pour le transport et l'environnement (T&E).

Actu-environnement : Volkswagen aurait équipé certains de ses modèles diesel produits aux Etats-Unis de dispositif anti pollution ne s'activant que lors des phases de tests de pollution. Comment expliquer que le constructeur allemand puisse mettre en place un tel logiciel ?
Julia Hildermeier : Le problème n'est pas nouveau, depuis des années les constructeurs - et pas seulement Volkswagen - trichent lors des tests d'homologation.
Le cycle de l'examen est normé et facilement repérable par des algorithmes : il n'est pas étonnant qu'un logiciel puisse détecter lorsque la voiture est en cours d'examen. De plus, ce dispositif n'est pas la seule manière pour optimiser les valeurs d'émissions mesurées sur une voiture. Depuis quelques années, la différence entre les valeurs officielles et les émissions réelles a fortement augmenté : cela suggère que les constructeurs ont appris à mieux contourner ces tests en laboratoire.
AE : Quel est l'intérêt pour les constructeurs d'utiliser ces dispositifs anti-pollution uniquement lors des phases de test ?
JH : Les constructeurs ont intérêt à ce que les voitures durant les tests d'homologation aient des valeurs d'émissions les plus basses possibles. Ce type d'examen - et c'est pourquoi cette histoire est aussi importante - est en Europe à la base de réglementations sur les émissions des voitures. Par exemple, la norme Euro 6 limitant les oxydes d'azote (NOx) est entrée en vigueur depuis le 1er septembre 2015 pour tous les véhicules. Toutes les marques automobiles qui vendent des véhicules diesel ne respectent pas les limites d'émissions de polluants atmosphériques NOx en Europe : selon nos travaux, seulement un véhicule testé sur dix est conforme à la limite légale de cette norme. Des études de la Commission européenne montrent par ailleurs que les voitures diesel dépassent d'environ 7 fois les limites NOx. L'Europe est en train de réformer la procédure utilisée pour tester les émissions des véhicules dans les conditions réelles de conduite. Malheureusement, la nouvelle version ne répondra toujours qu'à une partie des problèmes et des manières de frauder des constructeurs.

AE : Les constructeurs semblent déployer des technologies sophistiquées pour contourner les tests. Sont-ils si difficiles à respecter ?
JH : Il est tout à fait possible pour un constructeur de respecter les normes environnementales actuelles. L'écart persistant entre les émissions officielles et réelles des véhicules diesel s'explique par l'utilisation, par les constructeurs, de systèmes de traitement des gaz d'échappement bon marché, moins efficaces pour les voitures vendues en Europe, où les procédures de test sont inefficaces. La différence de coût entre les logiciels utilisés pour tricher et les technologies permettant de respecter les normes est de 300 à 500 euros par véhicule. Ce n'est donc pas une question de technologie.
AE : Volkswagen a annoncé avoir vendu onze millions de ce type de véhicules « optimisés » dans le monde : la fraude a pu être étendue au niveau européen ?
JH : Il est bien possible que ce type de logiciel ait été utilisé dans les tests européens, puisque la moitié des voitures vendues en Europe sont des diesels. Il est donc également fort probable que des voitures vendues en Europe dépassent les valeurs d'émissions mesurées en situation réelle du fait de la tricherie de différents constructeurs.
AE : Quelles différences y-a-t-il entre les réglementations européennes et américaines et quelles sont leurs conséquences ?
JH : La duperie de Volkswagen a pu être découverte aux États-Unis parce que les examens sont beaucoup plus strictement appliqués par rapport à ceux réalisés de l'autre côté de l'Atlantique. En Europe, les agences d'homologation sont les clients des constructeurs : ces derniers peuvent payer un laboratoire pour conduire cet examen. Nous aurions besoin en Europe de deux garanties : tout d'abord, d'une procédure d'examen indépendante sous surveillance européenne et non économiquement liée aux constructeurs. Ensuite, nous devrions pouvoir assurer la conformité des voitures produites, aux valeurs testées dans le laboratoire. Ces deux conditions sont déjà déployées aux États-Unis, c'est pour cela que le gouvernement américain a été capable de détecter le contournement des tests. Il faut réagir vite au niveau européen et réaliser comme le propose Michel Sapin une enquête à l'échelle européenne. La fraude de Volkswagen n'est que la partie émergée de l'iceberg.

Des résidus de pesticides retrouvés dans des salades

80,65%. C'est le pourcentage d'échantillons de salades testés (25 sur 31) par l'ONG Générations Futures qui contiendraient au moins un résidu de pesticides, selon les résultats de son enquête "Exppert 5" dévoilés le 22 septembre.

Ces 31 salades (laitues, feuilles de chênes, frisées, batavias, scaroles, roquettes) ont été achetées dans des supermarchés de l'Oise et de la Somme (Picardie), entre le 28 mai et le 21 juillet 2015. Vingt neuf de ces salades sont d'origine française, les deux autres d'origine espagnole et italienne.

Les salades testées contiendraient en moyenne environ quatre résidus de pesticides qui ne dépassent pas la limite légale autorisée, précise l'association. Les fongicides à base de boscalid sont les plus retrouvés (22 échantillons). La limite maximale autorisée (LMR) du boscalid "est de 30mg/kg sur la laitue alors que sur d'autres cultures, où cette molécule est autorisée, les LMR sont bien plus basses", pointe l'ONG.

Plusieurs substances perturbatrices endocriniennes ou suspectées ont également été détectées : cyprodinyl (14 échantillons), fludioxonyl (13), etc. Des traces de DDT, pesticide interdit depuis 1971 en France mais persistant dans les sols, ont été retrouvées dans deux échantillons, alerte l'association. Seuls six échantillons n'auraient aucun résidu de pesticides (soit 19,35%), selon l'enquête.

mercredi 2 septembre 2015

Matthieu Ricard : « Pour des menus végétariens à l’école »

S’opposant à l’introduction d’un menu végétarien au choix pour les élèves des écoles, menu laïque par excellence qui a la vertu de ne pouvoir offenser personne tout en étant bon pour la santé, l’environnement et, bien sûr, les animaux, le maire de Châlon-sur-Saône, Gilles Platret, a déclaré qu’un tel menu posait « d’énormes problèmes » et que, « selon un grand nombre de diététiciens », le régime végétarien « n’apporte pas toutes les ressources nutritionnelles suffisantes pour l’enfant, en particulier le fer, dont la carence est source de fatigue pour l’écolier ».

Feu mon père Jean-François Revel parlait de la « connaissance inutile », qui est aussi le titre de l’un de ses ouvrages. Il est en effet désolant que des connaissances scientifiques avérées et aisément accessibles soient traitées comme si elles n’existaient pas. Le mythe des protéines « incomplètes », perpétué notamment par l’industrie de la viande, repose sur des recherches anciennes et désuètes.
Selon des données plus fiables fournies par l’Organisation mondiale de la santé et l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les neuf acides aminés essentiels sont présents en quantité et en proportions suffisantes dans la plupart des nourritures végétales. De plus, en ce qui concerne la teneur en protéines, la comparaison d’une centaine d’aliments, établie par la FAO, montre que les 13 premiers de la liste sont des végétaux (dont le soja, 38,2 %, le pois carré, 33,1 %, le haricot rouge et les lentilles, 23,5 %) et un champignon (la levure de bière, 48 %).

La viande, loin derrière les nourritures végétales

La première viande, le jambon de porc, vient en 14e position avec 22,5 %, le premier poisson, le thon, en 23e position avec 21,5 %, tandis que les œufs et le lait viennent respectivement en 33e et en 75e position avec seulement 12,5 et 3,3 % de protéines. Une alimentation normale à base de végétaux suffit donc largement à pouvoir à nos besoins en protéines, en quantité et en qualité. De fait, c’est la nourriture carnée qui pose des problèmes. Une étude menée par l’institut EPIC (European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition), portant sur 521 000 individus, a montré que les sujets qui mangeaient le plus de viande rouge avaient 35 % de risques supplémentaires de développer un cancer du côlon que ceux qui en consommaient le moins.
D’après une autre étude publiée à l’université Harvard en 2012 par An Pan, Frank Hu et leurs collègues, portant sur plus de 100 000 personnes suivies pendant de nombreuses années, la consommation quotidienne de viande est associée à un risque accru de mortalité cardio-vasculaire de 18 % chez les hommes et de 21 % chez les femmes, tandis que la mortalité par cancer représente respectivement 10 % et 16 %. Chez les gros consommateurs de viande rouge, le simple fait de remplacer la viande par des céréales complètes ou d’autres sources de protéines végétales diminue de 14 % le risque de mortalité précoce. Par ailleurs, à cause du phénomène de bioconcentration, la viande contient environ quatorze fois plus de résidus de pesticides que les végétaux, les produits laitiers cinq fois plus.
Les polluants organiques persistants s’accumulent en effet dans les tissus graisseux des animaux et entrent ainsi dans l’alimentation humaine. Ces polluants organiques se retrouvent également dans la chair des poissons d’élevage, nourris d’aliments concentrés fabriqués entre autres à partir de protéines animales. Ces molécules sont non seulement cancérigènes, mais aussi toxiques pour le développement du système nerveux du fœtus et des jeunes enfants. Quant à la vitamine B12, indispensable à la formation de l’hémoglobine du sang, elle est pratiquement absente des plantes, mais on la trouve dans le lait et les œufs. Les végans [qui s’abstiennent de toute nourriture d’origine animale] ont, par conséquent, besoin de s’en procurer sous forme de compléments alimentaires, qui peuvent être fabriqués à partir de cultures de bactéries.

Recommandations inappropriées

Au vu des études menées depuis une vingtaine d’années, affirmer, comme le fait l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES), à propos de ceux qui souhaitent s’abstenir de produits d’origine animale que « ce type d’alimentation fait courir à long terme des risques pour la santé » est donc scientifiquement inexact. Les recommandations qui en découlent sont, par voie de conséquence, inappropriées.
Pour ceux qui penseraient que le fait d’être végétarien affecte les performances physiques, la liste des champions végétariens et végans parle d’elle-même : Carl Lewis, titulaire de neuf médailles d’or aux Jeux olympiques, Bode Miller, médaillé olympique de ski alpin, Edwin Moses, invaincu 122 fois d’affilée sur le 400 mètres haies, Martina Navratilova, détentrice du plus grand nombre de titres dans l’histoire du tennis, l’ultramarathonien américain Scott Jurek, Patrik Baboumian, dénommé « l’homme le plus fort du monde », Fauja Singh, un Indien végétarien qui fut le premier centenaire à courir un marathon et le jeune champion du monde de la mémoire, Jonas von Essen.
Les assureurs ne s’y trompent pas : aux Etats-Unis, Kaiser Permanente, une importante société d’assurance-maladie, avec plus de 9 millions de membres, incite les médecins à « recommander une diète à base de végétaux à tous leurs patients ». Au Royaume-Uni, une assurance-vie propose même 25 % de rabais pour les végétariens et les végétaliens. Les auteurs d’une étude anglaise réalisée sur 65 000 personnes dont 17 000 végétariens ou végans concluent : « Les gouvernements qui désirent mettre à jour leur définition d’un régime propice à la santé et respectueux de l’environnement doivent recommander de diminuer la consommation de produits animaux. » A bon entendeur, salut !

Résolution de la crise de l’élevage par Christian Rémésy nutritionniste et directeur de recherche INRA

L’élevage français est en crise, les prix de la viande de porc ou du lait ne permettent pas d’assurer un juste revenu aux éleveurs. Comble du désarroi, nos voisins allemands ou espagnols parviennent à produire de la viande de porc à des prix encore plus bas que les éleveurs français, et emportent ainsi de nouvelles parts de marché. Inutile de s’étonner d’une telle situation puisqu’on a transformé l’élevage en industrie, en créant de toutes pièces des usines à lait, à volailles ou à porc et chacun sait qu’en matière d’industrie, ce sont les entreprises les plus compétitives qui gagnent. Et comment défendre les productions françaises, si l’usine à porc bretonne a exactement les mêmes caractéristiques que sa soeur allemande.
Xavier Beulin, le président de la FNSEA a la solution. Il demande trois milliards d’euros de financement pour développer des infrastructures analogues à celles de nos voisins et souhaite des allégements de charges sociales et de contraintes environnementales. De cette manière, la concurrence sera de plus en plus exacerbée et les élevages devront franchir un pas supplémentaire dans l’industrialisation, la spécialisation et la diminution des coûts de production.
Pour un nouveau paradigme
Au final, pourquoi ne pas délocaliser les usines animales au Brésil ou ailleurs, comme cela a déjà été fait pour les volailles. Toute cette évolution est, bien sûr, monstrueuse sur le plan du respect du vivant, totalement inadaptée sur le plan écologique, absurde sur le plan économique et social et même inefficace sur le plan nutritionnel.
Finalement, l’étendue des dérives des élevages industriels dans le monde est le reflet d’une crise profonde de civilisation que l’humanité devra résoudre pour clarifier ses rapports avec la nature, affirmer son respect du vivant et développer des modes alimentaires durables et équitables. C’est d’un changement de paradigme dont nous avons besoin. Quels traitements devons-nous accorder aux animaux ? Quelle juste place accorder à l’avenir à l’élevage après des millénaires de co-évolution avec les populations humaines ? Comment intégrer l’élevage dans une démarche globale d’agroécologie ? Quelles proportions de calories d’origine animale avons-nous réellement besoin ? Les réponses à ce questionnement sont relativement simples et seule leur prise en compte permettrait de sortir de cette situation absurde dans laquelle une majorité d’éleveurs se sont fourvoyés avec le consentement tacite des consommateurs trop souvent attirés vers les prix les plus bas, et l’encouragement d’un marketing alimentaire à consommer beaucoup de produits animaux pour satisfaire des pseudo besoins nutritionnels.
La première question à résoudre est celle du respect des animaux, de leur comportement au-delà du soit disant bien être animal, un concept largement manipulé pour justifier l’enfermement des animaux délivrés des risques et des aléas naturels. Le comportement de chaque espèce ou race animales est parfaitement connu, celui de la vache de brouter l’herbe des prés ou le foin récolté, celui de la poule de gratter et picorer, du cochon d’utiliser son groin pour consommer feuilles, tiges et racines, et de se vautrer dans la boue pour se rafraîchir. Le seul contrat domestique qui puisse être recevable entre l’éleveur et ses animaux serait que les conditions d’élevage soient compatibles avec le comportement global de l’espèce. Seulement, une conduite d’élevage la plus naturelle possible entraîne des contraintes considérables. Il est bien plus facile d’élever des porcs sur caillebotis qu’en plein air, de développer des élevages de chèvres hors sol que de conduire au pâturage ces animaux capricieux, de regrouper dans des usines à lait un nombre très élevé de vaches laitières autour d’un robot de traite plutôt que de déplacer un troupeau entier.
Les conditions contre nature des élevages industriels ont été en vain souvent montrées et dénoncées et au final justifiées par la prétendue nécessité nutritionnelle de fournir à chaque consommateur des quantités suffisamment élevées de produits animaux, à l’instar de ce slogan ministériel abusif des trois produits laitiers par jour, inefficace pour améliorer la santé osseuse. En fait, du point de vue nutritionnel, nos besoins quantitatifs en protéines animales sont très faibles. Cela tombe bien, car pour sortir de l’impasse, nous n’avons pas d’autre choix sur le plan éthique que de pratiquer des élevages plus naturels et moins performants, en améliorant même si possible les pratiques anciennes pas toujours vertueuses. De nouvelles conduites d’élevage, exemplaires sur le plan du respect du comportement animal redonneraient un sens au métier d’éleveur et leur permettraient bien plus sûrement de gagner leur vie par la valorisation de leur production. Certes les prix de la viande et du lait doubleraient certainement, mais d’un autre côté, sur le plan de la santé publique, il serait souhaitable de consommer deux fois moins de produits animaux (qui plus est de meilleure qualité nutritionnelle). L’équation économique serait ainsi largement inchangée pour un bénéfice social et écologique considérable.
Réduire la consommation en produits animaux en Occident
Il est bien connu que les régimes alimentaires de type occidental sont bien trop riches en calories d’origine animale - qui représentent près du tiers de l’énergie ingérée. Cette consommation élevée de produits animaux pose en effet des problèmes de santé publique, en particulier via les graisses animales. Aussi pourrions-nous diminuer leur consommation de moitié : 15 % des calories en produits animaux équivalent encore à une consommation d’un yaourt, d’un œuf et de 100g de viandes par jour, ce qui peut suffire au plus grand nombre ! Inutile de rentrer dans le débat végétarien, une modération très sensible de la consommation de produits animaux serait déjà une solution raisonnable sur le plan nutritionnel et culturel, qui permettrait enfin une conduite plus écologique de l’élevage. Encore faudrait-il que les pouvoirs publics donnent un signal fort aux citoyens pour parvenir à réduire de moitié en 20 ans le niveau de consommation actuel des calories d’origine animale - ils ont plutôt tendance à faire l’inverse - en expliquant les bénéfices et les enjeux d’une telle évolution, à l’instar des objectifs de réduction de gaz à effet de serre.
D’ailleurs, la désintensification de l’élevage est aussi un objectif écologique majeur, puisque ce secteur par ses émissions directes, ou via les activités agricoles qui lui sont liées est responsable selon la FAO de près de 15 % des émissions de gaz à effet de serre. Le développement des élevages industriels de par le monde pour répondre à une consommation toujours croissante de produits animaux devrait déjà être dénoncé dans le cadre de la COP 21, ce qui serait une amorce de changement salutaire.
Développer un autre discours nutritionnel
Cependant l’élévation de la consommation de produits animaux demeure encore un marqueur culturel fort d’un enrichissement économique qu’il serait urgent de dénoncer. Les discours nutritionnels conventionnels ont trop longtemps mis l’accent sur les besoins en protéines si bien que beaucoup d’hommes le perçoivent comme le besoin majeur à assouvir avec les conséquences que l’on sait. Il devient urgent de développer un autre type de vulgarisation, en cessant de justifier voire de soutenir les dérives des élevages actuels et en prônant une consommation modérée de produits animaux, puisque les besoins humains en protéines sont si faciles à couvrir en particulier par une alimentation végétale diversifiée.
Seule une perception plus juste de nos besoins pourrait contribuer à donner une place plus juste à l’élevage dans la chaîne alimentaire. Enfin délivrés de contraintes quantitatives insoutenables, des élevages plus nombreux et mieux répartis sur le territoire pourraient aider au développement d’une agro écologie nouvelle, tout en valorisant des espaces ou des productions agricoles.
Voilà, en tant que citoyens nous sommes responsables par nos choix alimentaires de l’évolution des élevages avec des conséquences écologiques et socio-économiques majeures. Les agriculteurs et les éleveurs devraient également prendre conscience de la complexité du problème et afficher la volonté ferme de le résoudre, plutôt que de chercher à produire toujours plus. Quand au discours politique, il est terriblement absent, comment pourrait-on parler juste à propos de climat ou d’écologie, tout en ayant une approche aussi conventionnelle et désuète en matière d’alimentation humaine pour satisfaire les lobbies. C’est à la société tout entière de remettre en question son approche de l’élevage et de ses habitudes alimentaires. Cela prendra du temps !

Le Pérou se prépare au retour d’El Niño

Le Pérou a conduit, lundi 31 août, des entraînements nationaux en prévision de l’arrivée du phénomène climatique El Niño sur ses côtes. Cette année, ce phénomène lié au réchauffement climatique et qui crée des ouragans particulièrement violents, promet d’être d’une ampleur remarquable.
Les anomalies de température de l’eau dans l’océan Pacifique sont au plus haut depuis le record de 1997-1998. Certains analystes pensent que le prochain épisode du d’El Niño pourrait être le plus puissant depuis les années 1950.
Ce courant équatorial chaud du Pacifique est un phénomène hivernal – il porte le nom d’El Niño, « l’enfant », en référence à Jésus car apparaissant après Noël – et les autorités redoutent qu’il soit particulièrement fort et long, jusqu’au printemps, sur la base des estimations du centre américain de prévision du climat.
Le Pérou a même renoncé à accueillir le Dakar 2016 « en prévision des effets d’une forte magnitude (provoqués par El Niño) sur la population ». Toujours par prévention, le gouvernement a déclaré l’état d’urgence dans 1 200 localités de 14 régions. Environ 65 millions de dollars ont été débloqués pour faire face aux probables désastres naturels.

Les fleuristes, victimes ignorées des pesticides : « Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là »

  Dès 2017, des tests menés par  60 millions de consommateurs  sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient ...