Dans une étude parue le 13 août dans la revue scientifique Plos One,
les chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique
(Inra) d'Avignon, en collaboration avec l'association naturaliste
Arthropologia, ont évalué l'impact de l'urbanisation sur la communauté
d'abeilles sauvages (bourdons, mégachiles…).
Il s'agit de "la première étude exhaustive" en Europe, soulignent les chercheurs. Elle a été menée dans le cadre du programme européen LIFE Urbanbees lancé en 2010.
Durant deux ans, et chaque mois, les scientifiques ont échantillonné
les abeilles dans 24 sites plus ou moins urbanisés du Grand Lyon avec
des coupelles colorées et des filets. Au total, 291 espèces d'abeilles
sauvages ont été capturées, soit près d'un tiers des plus de 900 espèces
d'abeilles sauvages recensées en France. "Même si leur effectif
baissait avec le degré d'urbanisation, le nombre d'espèces présentes
était à son maximum dans les milieux périurbains et 60 espèces, richesse
considérable, ont été trouvées dans le site le plus urbanisé", constatent
les scientifiques. La faune d'abeilles cavicoles, c'est-à-dire nichant
dans des cavités au-dessus du sol comme les osmies, est plus "diversifiée" en milieu urbain que celle des abeilles terricoles (nichant dans le sol) comme les andrènes.
Même si l'urbanisation "a un effet négatif sur la faune
d'insectes, on trouve des abeilles sauvages en milieux urbains. En
effet, on y trouve des fleurs tout au long de l'année, une température
plus élevée de quelques degrés que dans les milieux environnants", expliquent les chercheurs. Et de souligner : "ces habitats sont rarement traités avec des pesticides qui sont impliqués dans le déclin des abeilles".
La "grande diversité" d'abeilles sauvages répertoriée au centre des villes montre que "même
des milieux très urbains avec une gestion appropriée peuvent être des
milieux intéressants en terme d'écologie et de conservation", concluent-ils.
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
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