lundi 30 décembre 2013

L'actualité environnementale en 2013

11 février 2013
L'IRSN évalue à plus de 20% du PIB le coût d'un accident nucléaire majeur en France
Une étude de l'IRSN estime à 430 milliards d'euros le coût d'un accident nucléaire majeur. Un montant qui atteint 20% du PIB français, rendant sa gestion très difficilement gérable par EDF et l'Etat.
Une étude de l'IRSN estime à 430 milliards d'euros le coût d'un accident nucléaire majeur. Un montant qui atteint 20% du PIB français, rendant sa gestion très difficilement gérable par EDF et l'Etat.
19 mars 2013
Appel d'offres éolien en mer : le cahier des charges est publié
La CRE a publié le cahier des charges du second appel d'offres éolien en mer portant sur deux sites situés au Tréport et à Noirmoutier pour une capacité maximale respective de 500 MW. Les offres sont à déposer avant le 29 novembre.
4 avril 2013
Lanceurs d'alerte : la proposition de loi écologiste définitivement adoptée
Le droit d'alerte en matière de santé publique et d'environnement est maintenant inscrit dans la loi. Permettra-t-il à l'avenir d'éviter des scandales tels que celui de l'amiante ou du Mediator ?
13 juin 2013
Nitrates : la France de nouveau condamnée par la Cour de justice de l'UE
Tiraillée entre le droit européen et la nécessité de préserver la qualité des eaux, d'un côté, les intérêts économiques de la filière agricole, de l'autre, la France navigue à vue et se fait de nouveau épingler par la Cour de justice.
Pesticides et impacts sanitaires : les liens de cause à effet se resserrent
Cancers, maladies neurodégénératives, malformations du fœtus… L'Inserm fait le bilan des recherches qui font le lien entre pathologies et exposition aux pesticides, et recommande d'accroître les travaux sur les pesticides employés aujourd'hui.
18 juin 2013
OGM : le règlement sur l'évaluation sanitaire et environnementale enfin publié
Demandé depuis 2008 par l'ensemble des Etats membres de l'UE, le renforcement de l'évaluation sanitaire et environnementale des OGM avant autorisation de mise sur le marché deviendra réalité en décembre 2013. 
17 juillet 2013
Abeilles : l'usage du fipronil sera restreint dans l'UE fin 2013
Afin de limiter la mortalité des abeilles, les Etats membres ont approuvé la proposition de la Commission européenne visant à restreindre pour deux ans les traitements de semences à base de fipronil, matière active du pesticide Régent de BASF.
27 septembre 2013
Le Giec confirme l'origine humaine du réchauffement climatique
Le 5e rapport du Giec dément que le "plateau" des températures mondiales observé depuis 1998 remette en cause le réchauffement climatique. Le document confirme aussi l'influence des activités humaines sur le climat.
11 octobre 2013
Gaz de schiste : le Conseil constitutionnel valide la loi
La loi Jacob de 2011 interdisant la fracturation hydraulique est conforme à la Constitution, jugent les sages. Ni l'égalité devant la loi, ni la liberté d'entreprendre ne sont bafouées. Pas plus que le droit de propriété.
17 octobre 2013
La pollution de l'air extérieur est classée cancérogène certain pour l'homme
29 octobre 2013
Ecotaxe poids lourds : après les multiples reports, la suspension sine die
Après de multiples reports de l'entrée en vigueur de l'écotaxe poids-lourds, Jean-Marc Ayrault annonce aujourd'hui la suspension, le temps du dialogue, de la mesure adoptée dans le cadre du Grenelle de l'environnement.

jeudi 19 décembre 2013

La fausse annonce du gouvernement français sur le recul des pesticides

L'annonce avait été faite en grande pompe, le 9 décembre, par Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt. Devant la presse, M. Le Foll présentait une chute substantielle de l'usage des pesticides entre 2011 et 2012. Première traduction, selon le ministère, du plan Ecophyto lancé en 2008 à la suite du Grenelle de l'environnement, l'indice de recours aux produits phytosanitaires – dit NODU (pour « nombre de doses unités ») – marquait le pas, avec une baisse inédite de 5,7 %.

Selon nos informations, cette victoire ne tient qu'à l'utilisation de données obsolètes. Le recours aux pesticides se serait en réalité accru entre 2011 et 2012.
Le coup est d'autant plus dur que le recul annoncé de 5,7 % permettait d'atteindre une stagnation de l'usage des pesticides sur la période 2009-2012. Des résultats de toute façon largement en deçà de l'objectif du plan Ecophyto – une réduction de moitié du recours aux produits phytosanitaires d'ici à 2018. Et ce, alors que la France est déjà l'un des plus gros consommateurs au monde de pesticides et que l'Institut national de la santé et de la recherche médicale vient de publier une expertise collective concluant à la réalité des risques sanitaires – en particulier pour les personnels agricoles, mais aussi pour les populations vivant près des zones d'application.
« COMME LES DÉCLARATIONS D'IMPÔT »
Pour comprendre le débat sur les chiffres, il faut savoir que le NODU est calculé par les services du ministère de l'agriculture à partir des déclarations de ventes de pesticides. Les quantités écoulées en 2012 devaient être déclarées par les distributeurs avant le 31 mars 2013, et inscrites dans une base de données gérée par l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques. Pour établir le NODU, les services du ministère ont utilisé les données de la base, extraites le 30 juin.
Le problème, explique une cheville ouvrière du système, est que « c'est un peu comme les déclarations d'impôt : il y a toujours un certain nombre de gens en retard, ou très en retard ». Des distributeurs ne déclarent les produits écoulés que bien après la limite du 31 mars. Ce qui est d'ailleurs parfaitement anticipé puisque les données de vente sur une année peuvent continuer à être amendées dans les trois années suivantes, au gré des rectifications et des ajouts tardifs.
Or, selon nos informations, une simple interrogation du fichier effectuée au mois de novembre – soit environ un mois avant le point d'étape du plan Ecophyto – a montré une augmentation d'environ 4 % de la redevance pour pollutions diffuses (RPD), par rapport à l'estimation faite à la fin juin. Ce qui signifie qu'en lieu et place de la baisse du tonnage de matières actives écoulées en 2012, il est probable qu'une hausse se soit au contraire produite. Selon des correspondances internes dont Le Monde a obtenu copie, les services de la Direction générale de l'alimentation (DGAL) ont été avertis mi-novembre de ce hiatus.
CALCUL COMPLIQUÉ
A quelle augmentation du fameux NODU cela correspondrait-il ? Impossible de le dire : déduire les tonnages à partir du montant des redevances perçues, puis déduire le NODU de ces tonnages, relève d'un calcul compliqué, dont les clés sont détenues par le ministère. « Le ministère conclut qu'une légère baisse du tonnage a entraîné une chute du NODU de 5,7 %, dit une source proche du dossier. Il semble impossible que le NODU ait baissé avec une hausse des quantités de pesticides écoulées. » L'indice de référence a donc plus vraisemblablement augmenté entre 2011 et 2012.
A la DGAL, on conteste toute volonté de trucage. « La date du 30 juin pour l'extraction de la base relève du protocole standard, dit-on à la DGAL. Ce point a été discuté en commission de suivi de manière transparente et il a été convenu que nous ne demanderions pas d'extractions de données après cette date. »
« MÉPRIS »
Les services du ministère assurent ne pas avoir demandé de sondage de la base de données à l'Institut national de l'environnement industriel et des risques, chargé de cette mission, après la date du 30 juin. « Il est possible que les données aient bougé entre fin juin et novembre, mais cela n'avait pas, ou peu, été le cas les années précédentes, ajoute-t-on à la DGAL. Nous referons les calculs l'an prochain et s'il y a eu erreur, les résultats seront communiqués en toute transparence et nous ferons éventuellement évoluer la méthodologie. »
« Nous avions été très surpris des annonces du ministère, réagit François Veillerette, porte-parole de l'association Générations futures. Si ce bidouillage des chiffres est avéré, cela montrerait le mépris de Stéphane Le Foll pour un changement des modes de production pourtant vivement demandé par nos concitoyens. »

jeudi 12 décembre 2013

D'où viennent les particules fines ?

Les particules fines sont présentes naturellement dans l'environnement du fait de l'érosion provoquée par le vent, de tempêtes ou d'éruptions volcaniques. Mais les activités humaines ont considérablement augmenté leur concentration atmosphérique.
Selon le rapport d'avril du Centre interprofessionnel technique d'études de la pollution atmosphérique (Citepa), les principaux secteurs responsables sont la transformation d'énergie par l'industrie (31 %) ; la combustion de bois pour chauffer les habitations (30 %) ; l'agriculture avec l'utilisation d'engrais (20 %) ; et les transports, du fait notamment de la combustion de diesel (15 %).
A ces particules considérées comme « primaires », s'ajoutent d'autres, « secondaires ». Dans certaines conditions, des gaz comme l'ammoniac, les oxydes d'azote ou les composés organiques volatils (COV) peuvent se transformer en particules fines dans l'atmosphère.
« La situation climatique est également très importante, prévient Julien Vincent, responsable du département énergie et industrie du Citepa. En cas de grand froid, d'absence de vent ou d'anticyclone, l'air ne se renouvelle pas, augmentant les taux de particules en suspension. »

Les fleuristes, victimes ignorées des pesticides : « Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là »

  Dès 2017, des tests menés par  60 millions de consommateurs  sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient ...