C'est une nouvelle victoire pour le professeur Séralini et son équipe. Bien que leur étude sur la toxicité du maïs NK 603 et du Round up a été décriée depuis sa publication en septembre dernier, celle-ci a déjà permis d'acter, à l'échelle française comme européenne, la nécessité de réaliser des études à long terme sur les risques liés aux OGM. Aujourd'hui, l'Efsa annonce dans un communiqué "le
lancement d'une initiative majeure destinée à faciliter l'accès aux
données pour renforcer la transparence dans l'évaluation des risques". Elle publie, le même jour, toutes les données utilisées pour l'évaluation des risques du maïs NK 603. "Alors
que l'Autorité a déjà mis ces données à disposition sur demande
spécifique à plusieurs reprises, tout membre de la communauté
scientifique ou du public sera désormais en mesure d'examiner et
d'utiliser l'ensemble complet des données utilisées dans cette
évaluation des risques", précise l'Efsa.
Pour Corinne Lepage, députée européenne et présidente d'honneur du
Criigen (Comité de recherche et d'information indépendantes sur le
génie génétique), c'est une demi-victoire, ou plutôt l'arbre qui cache
la forêt… "Ça ne fait guère que trois ou quatre ans que nous
demandons ces données ! Si les critères appliqués aux études
d'évaluation des risques des OGM étaient les mêmes que ceux appliqués à
l'étude Séralini, aucun OGM ne serait autorisé aujourd'hui dans l'Union
européenne. Désormais, chacun pourra en juger ! Les effets sur les rats
dénoncés par l'étude de Séralini apparaissent également dans les études
de 90 jours, mais sont écartés pour diverses raisons".
Cependant, la publication de l'Efsa est "notoirement insuffisante" pour l'eurodéputée.
"Nous avons les données du NK 603, mais pour le Round up, c'est silence
radio ! Je pense que nous sommes face au même scandale que celui de l'aspartame : l'Efsa n'a pas à sa disposition ces études, je ne sais même pas s'il existe réellement des études sur le Round up".
Aujourd'hui, l'évaluation des risques porte essentiellement sur le principe actif du Round up : le glyphosate. "Or,
c'est comme si, pour évaluer les risques liés à la cigarette, vous
n'évaluiez que la nicotine. En tant que députée européenne, je demande
une évaluation de deux ans minimum sur le Round up qui est,
rappelons-le, le premier herbicide utilisé en Europe et le premier polluant de nos rivières", ajoute Corinne Lepage.
Pour en savoir plus:
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
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