Ce lundi 27 février 2012, la Commission européenne, à la demande du
commissaire à l'Environnement, Janez Potočnik, annonce qu'elle va
traduire la France devant la Cour de justice de l'Union européenne
(CJUE) "pour n'avoir pas pris les mesures efficaces contre la pollution des eaux par les nitrates". La Commission indique que, suite à l'avis motivé envoyé à la France en octobre 2011, les modifications apportées à la législation française ont été trop lentes et insuffisantes.
Pour en savoir plus :
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
mardi 28 février 2012
vendredi 17 février 2012
Aires marines protégées : les pêcheries bénéficieraient indirectement de la création de réserves
La création d'aires protégées profiterait aux pêcheurs qui
bénéficieraient de l'accroissement de la biomasse à l'extérieur de la
zone. Telle est la principale conclusion du projet Amphore conduit sur
quatre AMP.
Pour en savoir plus :
Pour en savoir plus :
lundi 6 février 2012
Panthère, rhinocéros, gorille ou léopard de neiges : l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) s'apprête à lancer une vingtaine de projets de conservation dans le cadre de son programme SOS (Save Our Species, Sauvons nos espèces).
Une initiative lancée en collaboration avec la Banque mondiale, le Fonds pour l'environnement mondial qui réunit déjà la somme de 13 millions de dollars (9,9 millions d'euros), et espère inciter les entreprises privées à contribuer à la mise en place du plus grand fonds mondial pour la conservation des espèces d'ici à 2015. Nokia est la première entreprise à s'être ralliée au projet.
LA "VITRINE" QUE REPRÉSENTENT LES STARS DU MONDE ANIMALLa stratégie pour les attirer ? Miser sur des espèces emblématiques, et sur le capital de sympathie dont elles bénéficient dans l'opinion publique. L'UICN, le plus vaste réseau mondial d'experts en matière de biodiversité, a donc résolument choisi son camp dans le débat qui agite le petit monde de la conservation de la nature : pour enrayer le risque d'extinction encouru par des milliers d'espèces animales et végétales, pas question de se priver de la "vitrine" que représentent le tigre, le panda et autres stars du monde animal.
La problématique, pourtant, mérite d'être posée. Faut-il tenter de sauver toutes les espèces en danger de disparition ? Et si non, lesquelles choisir ? Cette question récurrente a repris une soudaine actualité avec la publication, en novembre 2011, dans la revue Conservation Biology, d'un sondage peu commun. Réalisé sur Internet par le Canadien Murray Rudd, spécialiste de l'économie environnementale à l'université de York (Grande-Bretagne, Heslington), celui-ci a réuni autour de la conservation des espèces les opinions de 583 spécialistes de la protection animale et végétale.
Si la quasi-totalité des sondés (99,56 %) s'accorde à penser que la biodiversité subit une régression sans précédent, pour l'essentiel du fait des activités humaines, ils sont en revanche beaucoup plus divisés sur les moyens à mettre en place et les espèces à privilégier pour freiner ce déclin. Entre autres facteurs de dissension : la pertinence d'un éventuel "triage" entre espèces. Entre celles qu'il conviendrait de protéger, et celles qu'il vaudrait mieux abandonner à leur sort.
Pour en savoir plus :
samedi 4 février 2012
Deux espèces de la liste rouge de l'UICN deviennent chassables
Le président de la République a reçu le 30 janvier à l'Elysée les
représentants de la Fédération nationale des chasseurs (FNC) et de
l'Association nationale des chasseurs de gibiers d'eau (ANCGE). Comme
l'indique la FNC, la rencontre "n'aura pas été vaine". Au grand
dam des associations de protection de la nature qui dénoncent les
concessions faites aux chasseurs dans cette période électorale.
L'assouplissement porte tout d'abord sur un élargissement de la liste des espèces chassables. Avec, la levée du moratoire sur la chasse de l'eider à duvet et du courlis cendré sur le domaine public maritime. Le premier, rappelle la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) est une espèce "en danger" selon la liste rouge des espèces menacées en France publiée par l'UICN France et le Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Le second est classé "vulnérable" selon cette même liste, et "quasi-menacée au niveau mondial", indique la LPO. "Ces moratoires faisaient partie d'un accord signé à la table ronde chasse en 2008, dont l'Etat s'était porté garant", rappellent FNE, la Ligue ROC et FNH.
Le Gouvernement a également rendu chassable la bernache du Canada jusqu'en 2015, via un arrêté publié le 24 décembre dernier au Journal officiel. Qualifiée d'"espèce exotique envahissante", le ministère de l'Ecologie précise que ces oies "colonisent les habitats au détriment d'autres espèces, polluent les eaux et les espaces verts via leurs déjections, vectrices de maladies".
De plus, "Nicolas Sarkozy a également promis aux chasseurs de prendre des décisions dès mars prochain pour autoriser les chasses traditionnelles d'espèces protégées (bruant ortolan et pinsons dans les Landes), en toute illégalité", s'indigne Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO.
Concernant les oies, le Conseil d'Etat a enjoint la ministre de l'Ecologie, par une décision du 23 décembre dernier, de fixer une date de clôture de la chasse aux oies cendrées, aux oies rieuses et aux oies des moissons qui ne soit pas postérieure au 31 janvier, alors que cette date était fixée au 10 février jusque-là. La Haute juridiction administrative avait donné un mois à la ministre pour modifier cette date.
L'arrêté modifiant cette date est effectivement paru in extremis au Journal officiel. Mais, surprise, Nathalie Kosciusko-Morizet a voulu soumettre un autre arrêté, au Conseil national de la chasse et de la faune sauvage du 31 janvier, autorisant la chasse des oies "aux fins d'études scientifiques" du 1er au 10 février 2012. Faute de quorum, le Conseil n'examinera toutefois le texte que vendredi. En tout état de cause, "aucune raison scientifique n'exige de tuer des oies après la fermeture de la chasse", s'indignent FNE, la Ligue ROC et FNH. "En réalité, sous couvert d'études, il s'agit de contourner la décision du Conseil d'Etat", dénoncent les associations.
Le pigeon ramier, quant à lui, a vu sa période de chasse étendue de 10 jours supplémentaires dans le Nord de la France, via un arrêté paru le 22 décembre dernier au Journal officiel. L'objectif affiché par le ministère de l'Ecologie ? Diminuer les impacts de cette espèce sur l'activité agricole. L'allongement de la période de chasse de cette espèce dans le Limousin, de même que celle des grives et des merles dans la Drôme et l'Ardèche, et de celle du gibier d'eau sur l'arc méditerranéen, sont également à l'étude, a annoncé Nicolas Sarkozy.
La chasse au vanneau, qui ouvrait le 15 octobre, sera autorisée un mois plus tôt à compter de la saison prochaine. En outre, l'ouverture générale de la chasse serait avancée d'une à deux semaines dans les départements du nord de la France.
Les ONG dénoncent des mesures prises en urgence "sans aucune évaluation scientifique" du Groupement d'études sur les oiseaux chassables (GEOC), instance créée à la suite de la table ronde chasse de 2008. "En agissant ainsi, le président de la République fait fi de la nouvelle gouvernance qu'il a prônée dans le cadre du Grenelle de l'environnement, des décisions de la table ronde chasse qu'il avait instaurée et des recommandations des scientifiques", dénoncent FNE, la Ligue ROC et FNH dans un communiqué commun.
Plus incisive encore, la LPO "dénonce avec vigueur ces annonces démagogiques au profit de l'intérêt d'une seule catégorie d'usagers de la nature, qui va d'ailleurs bénéficier d'une loi leur accordant encore plus de privilèges et davantage de facilités, loi qui sera débattue au Sénat le 3 février prochain". A la sortie de leur rencontre avec le président de la République, les représentants de la FNC se réjouissaient effectivement d'avoir ramené "dans leur carnier" le "bouclage des deux lois « chasse » et « armes »" avant la fin de la session parlementaire.
"Protéger les espèces menacées est absolument indispensable, mais il ne s'agit jamais de protéger pour protéger", a indiqué de son côté Nicolas Sarkozy aux représentants de chasseurs. Les données du GEOC "ne peuvent être mobilisées en sens unique seulement pour restreindre les possibilités de chasse", a ajouté le chef de l'Etat.
L'assouplissement porte tout d'abord sur un élargissement de la liste des espèces chassables. Avec, la levée du moratoire sur la chasse de l'eider à duvet et du courlis cendré sur le domaine public maritime. Le premier, rappelle la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) est une espèce "en danger" selon la liste rouge des espèces menacées en France publiée par l'UICN France et le Muséum national d'histoire naturelle de Paris. Le second est classé "vulnérable" selon cette même liste, et "quasi-menacée au niveau mondial", indique la LPO. "Ces moratoires faisaient partie d'un accord signé à la table ronde chasse en 2008, dont l'Etat s'était porté garant", rappellent FNE, la Ligue ROC et FNH.
Le Gouvernement a également rendu chassable la bernache du Canada jusqu'en 2015, via un arrêté publié le 24 décembre dernier au Journal officiel. Qualifiée d'"espèce exotique envahissante", le ministère de l'Ecologie précise que ces oies "colonisent les habitats au détriment d'autres espèces, polluent les eaux et les espaces verts via leurs déjections, vectrices de maladies".
De plus, "Nicolas Sarkozy a également promis aux chasseurs de prendre des décisions dès mars prochain pour autoriser les chasses traditionnelles d'espèces protégées (bruant ortolan et pinsons dans les Landes), en toute illégalité", s'indigne Allain Bougrain Dubourg, président de la LPO.
Concernant les oies, le Conseil d'Etat a enjoint la ministre de l'Ecologie, par une décision du 23 décembre dernier, de fixer une date de clôture de la chasse aux oies cendrées, aux oies rieuses et aux oies des moissons qui ne soit pas postérieure au 31 janvier, alors que cette date était fixée au 10 février jusque-là. La Haute juridiction administrative avait donné un mois à la ministre pour modifier cette date.
L'arrêté modifiant cette date est effectivement paru in extremis au Journal officiel. Mais, surprise, Nathalie Kosciusko-Morizet a voulu soumettre un autre arrêté, au Conseil national de la chasse et de la faune sauvage du 31 janvier, autorisant la chasse des oies "aux fins d'études scientifiques" du 1er au 10 février 2012. Faute de quorum, le Conseil n'examinera toutefois le texte que vendredi. En tout état de cause, "aucune raison scientifique n'exige de tuer des oies après la fermeture de la chasse", s'indignent FNE, la Ligue ROC et FNH. "En réalité, sous couvert d'études, il s'agit de contourner la décision du Conseil d'Etat", dénoncent les associations.
Le pigeon ramier, quant à lui, a vu sa période de chasse étendue de 10 jours supplémentaires dans le Nord de la France, via un arrêté paru le 22 décembre dernier au Journal officiel. L'objectif affiché par le ministère de l'Ecologie ? Diminuer les impacts de cette espèce sur l'activité agricole. L'allongement de la période de chasse de cette espèce dans le Limousin, de même que celle des grives et des merles dans la Drôme et l'Ardèche, et de celle du gibier d'eau sur l'arc méditerranéen, sont également à l'étude, a annoncé Nicolas Sarkozy.
La chasse au vanneau, qui ouvrait le 15 octobre, sera autorisée un mois plus tôt à compter de la saison prochaine. En outre, l'ouverture générale de la chasse serait avancée d'une à deux semaines dans les départements du nord de la France.
Les ONG dénoncent des mesures prises en urgence "sans aucune évaluation scientifique" du Groupement d'études sur les oiseaux chassables (GEOC), instance créée à la suite de la table ronde chasse de 2008. "En agissant ainsi, le président de la République fait fi de la nouvelle gouvernance qu'il a prônée dans le cadre du Grenelle de l'environnement, des décisions de la table ronde chasse qu'il avait instaurée et des recommandations des scientifiques", dénoncent FNE, la Ligue ROC et FNH dans un communiqué commun.
Plus incisive encore, la LPO "dénonce avec vigueur ces annonces démagogiques au profit de l'intérêt d'une seule catégorie d'usagers de la nature, qui va d'ailleurs bénéficier d'une loi leur accordant encore plus de privilèges et davantage de facilités, loi qui sera débattue au Sénat le 3 février prochain". A la sortie de leur rencontre avec le président de la République, les représentants de la FNC se réjouissaient effectivement d'avoir ramené "dans leur carnier" le "bouclage des deux lois « chasse » et « armes »" avant la fin de la session parlementaire.
"Protéger les espèces menacées est absolument indispensable, mais il ne s'agit jamais de protéger pour protéger", a indiqué de son côté Nicolas Sarkozy aux représentants de chasseurs. Les données du GEOC "ne peuvent être mobilisées en sens unique seulement pour restreindre les possibilités de chasse", a ajouté le chef de l'Etat.
Inscription à :
Articles (Atom)
Les fleuristes, victimes ignorées des pesticides : « Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là »
Dès 2017, des tests menés par 60 millions de consommateurs sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient ...
-
Pesticides, virus, agriculture intensive, de multiples causes concourent au déclin des abeilles mais chaque pays a tendance à privilégier sa...
-
🌊La circulation océanique de retournement (AMOC) sur le point de s'effondrer et de modifier complètement le climat européen ? 🔬 Cett...
-
Dès 2017, des tests menés par 60 millions de consommateurs sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient ...