2011 nous aura rappelé ce paradoxe : les politiques ont une capacité de nuisance considérable, même s’ils ont une capacité limitée de résoudre les problèmes économiques.
L’absence d’action des pays de l’Eurozone, et de
l’Europe en général, a démontré cette faculté destructrice. Il y a un
an, la dette grecque à cinq ans donnait un rendement de 5%, et
maintenant, s’il est possible de s’en procurer, elle se situe entre 20
et 30%. C’est maintenant a travers l’entièreté de l’Eurozone, à des
degrés divers, que la vague de méfiance des investisseurs a commencé à
déferler. Reconstruire une confiance mettra du temps, et coûtera
infiniment plus cher que si les responsabilités avaient été prises a
temps. Les erreurs financières se paient comptant et trébuchant.
L’émission, ces deux derniers jours, de 9 milliards d’euros par l’Italie
confirme un taux de l’ordre de 7% alors qu’il était de 4% au début
2011, en baisse de 0,57 %. C’est de ce pays que pourrait venir un
véritable tsunami.
Il en est de même de l’impossibilité de prendre les mesures nécessaires à l’économie américaine en raison d’un blocage systématique du Congrès américain
de toute solution qui implique une hausse des impôts pour rééquilibrer
le budget américain et réduire sa dette publique. A la différence de
l’Europe dont les taux d’emprunts sont à la hausse, le Trésor
américain continue a emprunter a des taux records. Ses emprunts à 10 ans
sont passes de 3,50% a moins de 2% en un an, signe d’une confiance
accrue des investisseurs internationaux. Rien de nouveau ne fera
évoluer la situation avant l’échéance de l’élection présidentielle de
novembre.
Les marchés des capitaux sont de plus en plus interconnectés.
Ce qui affecte un grand pays ou une région à une répercussion immédiate
sur les pays susceptibles d’être influencés par ces mouvements. Cet
effet de contagion est devenu quasi-immédiat. Wall Street réagit aux
fluctuations des situations européennes en temps réel. Tenter de
résoudre les problèmes sans prendre en compte cette réalité pousse à
gérer les problèmes financiers de manière individualisée. En un an, un
problème relativement peu important, -la Grèce- a entrainé un problème
systémique mondial.
Les déficits publics s’autoalimentent en raison de l’endettement et
des taux d’intérêt de ces emprunts. Dans le déficit des dépenses
courantes de 80 milliards que la France annonce, près de 50 milliards
proviennent de la charge d’une dette qui a augmentée de 55% en cinq ans
et risque d’atteindre 2.000 milliards d’euros a la fin 2012. Ici aussi,
les négligences du passe pèseront lourd sur l’avenir.
L’influence de la finance sur l’économie menace la démocratie. Que
ce soit le financement des membres du Congrès américain ou le chantage
des institutions financières européennes qui a failli provoquer une
recapitalisation gouvernementale hâtive, peu d’institutions financières
ont l’honnêteté de considérer le bien public de manière prioritaire.
Elles continuent à menacer l’équilibre de l’économie : que ce soit la
faillite frauduleuse de MF Global, le troisième broker des
Etats-Unis ou l’incompréhensible financement a 1% à trois ans des
banques européennes pour près de 500 milliards d’euros, les financiers
réussissent a faire passer leur intérêt avant celui de la société. Le
carrousel qu’elles ont organisé via la Banque Centrale Européenne est
devenu évident : les dépôts des banques à la BCE ont atteint le meme
niveau que leurs dépôts. 110 des 498 milliards d’euros ont été utilises
par les banques italiennes.
Le consommateur est un élément essentiel de l’économie :
le pressuriser sous forme de taux d’intérêt plus ou moins usuraires ou
de réduction du financement des particuliers ou des Petites et Moyennes
Entreprises se retourne contre ceux-là meme qui utilisent ces moyens
pour se renflouer. De surcroit, la tendance à refuser d’étendre les
efforts d’austérité nécessaires à toutes le couches de la population et
aux grandes entreprises, pourrait provoquer des remous sociaux graves.
La hausse de la TVA tue le pouvoir d’achat et avec lui la croissance
économique.
Pour en savoir plus :
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
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