lundi 28 novembre 2011

Veaux, vaches, poulets... empoisonnés par les PCB

Grez-en-Bouère (Mayenne) - Vallonnés, bordés de haies boisées, dans le sud de la Mayenne, les paysages ressemblent à la campagne immuable telle que les citadins l'imaginent. Dans les prairies voisinent des bovins, des chevaux, des moutons, quelques chèvres aussi. Ne pas se fier à ces scènes bucoliques : ce sont les animaux élevés aux champs qui ont le plus pâti de la pollution aux PCB - polychlorobiphényles - mise en évidence en janvier dans ce pays d'élevage. Depuis, une dizaine d'exploitations agricoles ont été touchées, certaines sont sous séquestres, quelques-unes dans des situations inextricables.

Lundi 21 novembre, trois troupeaux supplémentaires ont été "enlevés", comme disent les agriculteurs. Selon leur décompte, 302 bêtes ont été abattues jusqu'à présent, sans compter les quelques-unes qui ont servi aux analyses. Des associations locales ont insisté pour que la population, aussi, ait droit à des tests. L'agence régionale de santé a accepté de financer une vingtaine d'analyses de sang qui vont être proposées aux soixante riverains les plus proches de la source de la contamination. Surtout à ceux qui ont pour habitude de consommer leurs propres légumes, leur viande, leurs oeufs, en toute confiance.

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lundi 21 novembre 2011

L'augmentation des phénomènes climatiques extrêmes nécessite une meilleure préparation des pays


L'accroissement des concentrations de gaz à effet de serre a entraîné une diminution des jours et des nuits froids et une augmentation des jours et des nuits chauds, indique le GIEC avec un degré de confiance élevé. La longueur et le nombre de vagues de chaleur ont augmenté dans de nombreuses régions du monde. "Dans certaines régions, on constate une évolution des phénomènes extrêmes, par exemple des sécheresses plus longues et plus intenses, mais un degré de confiance moyen s'attache à ces constatations, selon le rapport, en raison du manque d'observations directes et parce que les analyses scientifiques disponibles dans ce domaine ne concordent pas. Quant aux prévisions concernant l'évolution de l'intensité, de la fréquence et de la durée des cyclones tropicaux dans une perspective à long terme, le degré de confiance qui s'y rattache est assurément faible", indique Qin Dahe, coprésident du Groupe de travail I du GIEC.
Cependant, estime le GIEC, à l'avenir, il est "pratiquement certain qu'à l'échelle du globe, les jours de canicule deviendront encore plus chauds et seront plus fréquents". Thomas Stocker, coprésident du Groupe de travail I du GIEC, précise que l'occurrence des jours de canicule sera multipliée par dix dans la plupart des régions du globe en cas d'émissions élevées de gaz à effet de serre. "De la même manière, les fortes précipitations seront plus fréquentes et la vitesse des vents associés aux cyclones tropicaux augmentera alors que le nombre de cyclones sera probablement constant ou en diminution". L'Europe devrait être touchée par des vagues de chaleur plus intenses, l'Afrique par des sécheresses plus régulières. Certaines régions, dans les pires scénarios, pourraient même devenir inhospitalières.
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vendredi 18 novembre 2011

Prix Pinocchio : les cancres du développement durable

Côté pile, elles se disent écolos et engagées en faveur du développement durable. Côté face, elles mènent des activités aussi lucratives que leurs conséquences environnementales et sociales sont néfastes. Elles, ce sont Vinci, la Société générale et Tereos. Elles ne sont pas les seules — loin s'en faut — mais les pires, aux yeux des internautes. Jeudi 17 novembre, elles se sont vu décerner, par les Amis de la Terre, les prix Pinocchio du développement durable, qui récompensent chaque année les plus gros mensonges et les plus graves omissions des entreprises en la matière.
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mercredi 16 novembre 2011

Un poisson sur deux consommé dans le monde provient de l'élevage


Pensez-vous sérieusement que le sashimi que vous vous apprêtez à déguster est l'un de ces fiers saumons qui remontent jusqu'au lieu de sa naissance pour y mourir ? Vous ne croyez tout de même pas que ce filet sans arêtes, que vous venez d'acheter dans sa barquette, a autrefois frétillé avec ses congénères tilapias dans l'eau saumâtre de l'embouchure d'un fleuve ?

A partir de 2012, selon les prévisions de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui vient de publier un rapport (Pdf) sur le sujet, un poisson sur deux consommé dans le monde sera un poisson d'élevage. Votre saumon, plus pâle (et moins goûtu) que son lointain cousin sauvage du Pacifique, a de très fortes chances de venir d'une ferme, probablement norvégienne. Quant au tilapia – un poisson dont l'élevage est l'un des plus répandus sur la planète –, il ne connaît guère l'Afrique, sa terre d'origine, et a probablement vu le jour où il a fini : en Chine.
 



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mercredi 2 novembre 2011

Les micro-algues au cœur du GreenBusiness

Si les micro-algues sont utilisées depuis des millénaires, principalement pour l'alimentation humaine, leur exploitation commerciale commence au Japon dans les années 1960 avec les chlorelles, par Nihon Chlorella, suivies des spirulines, en 1969 au Mexique, par Sosa Texcoco. La crise énergétique des années 1970 révèle le formidable potentiel de la biomasse micro-algale comme engrais et carburant renouvelables. Dix ans plus tard, près de 40 usines asiatiques produisent une dizaine de tonnes de micro­algues, des chlorelles en majorité. Les années 1980 voient aussi débuter la production à grande échelle de nouvelles micro-algues, Dunaliella salina et les cyano­bactéries. Source de ß-carotène, D. salina est aujourd'hui la troisième micro-algue la plus vendue.
Avec l'explosion des énergies renouvelables dans les années 2000, la production de biofuel à partir de micro-algues se retrouve sur le devant de la scène. Leur teneur élevée en lipides et leur forte productivité drainent plusieurs centaines de millions d'euros d'investissements depuis 2007 dans des sociétés développant des biocarburants dits de "3e génération". Chez les micro-algues, le rendement de la synthèse d'acides gras destinés à la production de biocarburants est en effet jusqu'à 250 fois plus élevé que chez le soja.


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Les dégradations environnementales menacent le développement humain

Dans la perspective de Rio+20, le rapport mondial sur le développement humain 2011 se penche sur les liens entre équité et durabilité. Il préconise une nouvelle approche des politiques de développement et propose de nouvelles sources de financement.
'D'après les prévisions, l'échec persistant des tentatives de réduction des risques environnementaux graves et l'aggravation des inégalités sociales pourraient ralentir plusieurs décennies de progrès continus au sein de la majorité pauvre de la population mondiale, voire inverser la tendance vers une convergence mondiale du développement humain'', note le Rapport mondial sur le développement humain 2011 (RDH), publié le 2 novembre par le programme des Nations unies pour le développement (Pnud). A quelques mois du sommet de Rio+20, le rapport tire la sonnette d'alarme : il est urgent de lier équité et durabilité, afin de poursuivre les progrès en termes de développement humain. ''De nos jours, de nombreux débats sur la durabilité négligent l'équité, considérée comme une notion distincte et indépendante. Cette approche parcellaire est contreproductive''. Et inversement, une approche uniquement sociale pourrait nuire à l'environnement, et donc au développement humain. Le rapport préconise une ''approche gagnant-gagnant-gagnant'' et de nouvelles sources de financement pour soutenir les politiques à mettre en œuvre.

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Les fleuristes, victimes ignorées des pesticides : « Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là »

  Dès 2017, des tests menés par  60 millions de consommateurs  sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient ...