Grez-en-Bouère (Mayenne) - Vallonnés, bordés de haies boisées, dans le sud de la Mayenne, les paysages ressemblent à la campagne immuable telle que les citadins l'imaginent. Dans les prairies voisinent des bovins, des chevaux, des moutons, quelques chèvres aussi. Ne pas se fier à ces scènes bucoliques : ce sont les animaux élevés aux champs qui ont le plus pâti de la pollution aux PCB - polychlorobiphényles - mise en évidence en janvier dans ce pays d'élevage. Depuis, une dizaine d'exploitations agricoles ont été touchées, certaines sont sous séquestres, quelques-unes dans des situations inextricables.
Lundi 21 novembre, trois troupeaux supplémentaires ont été "enlevés", comme disent les agriculteurs. Selon leur décompte, 302 bêtes ont été abattues jusqu'à présent, sans compter les quelques-unes qui ont servi aux analyses. Des associations locales ont insisté pour que la population, aussi, ait droit à des tests. L'agence régionale de santé a accepté de financer une vingtaine d'analyses de sang qui vont être proposées aux soixante riverains les plus proches de la source de la contamination. Surtout à ceux qui ont pour habitude de consommer leurs propres légumes, leur viande, leurs oeufs, en toute confiance.Pour en savoir plus :