La situation semble toujours critique. Seulement neuf mérous ont été comptés cette année sur nos côtes, selon le dernier pointage organisé par la commission de biologie de la Fédération française d'études et de sports sous-marins (FFESS), le Groupement d'intérêt public des calanques et l'Office de la mer. Ce recensement non-scientifique a réuni en septembre 45 plongeurs de cinq clubs de la région pour des observations autour de l'île Maïre, de Tiboulen et de Riou. Si la météo n'a permis, cette fois-ci, d'effectuer qu'une demi-journée de plongée, l'an dernier le temps avait rendu le recensement impossible. Le dernier comptage remontait donc à 2007, où 72 mérous avaient été observés.
Au-delà du côté aléatoire de ces recensements, le mérou reste toujours trop rare sur nos côtes. Il y trouverait pourtant un terrain potentiellement favorable. « Les calanques réunissent toutes les conditions nécessaires : un environnement idéal, fait de roches, le passage de forts courants d'eaux froides prisées par les mérous, toute la nourriture nécessaire et un dérangement minimum », note Eric Charbonnel, biologiste au Parc marin de la Côte Bleue. « De plus, dans l'ensemble, les gens ont acquis que c'était une espèce protégée : les pêcheurs les remettent à l'eau ou les transportent vers la réserve de Carry », souligne Henri Mennella, de la FFESS. Pour le biologiste, les calanques pourraient même accueillir, en 2030, « autant de mérous qu'à Port-Cros ». La barre est haute : l'an dernier, 565 mérous avaient été recensés à l'initiative du Parc national de Port-Cros autour de l'île varoise, contre 44 dans les calanques en 2007. A Port-Cros, la population a été multipliée par six en quinze ans. La raison : le mérou attire le mérou. « Il y a un facteur attractif de la communauté, note Henri Mennella. Les mérous aiment vivre ensemble, ils vont là où leur espèce est installée. »
Si, pour l'instant, une augmentation sensible des effectifs n'a toujours pas été relevée vers Marseille, c'est qu'outre la pollution, la méthode de comptage laisse à désirer. « On ne sait pas ce que les scientifiques veulent, reconnaît Henri Mennella. Il faudrait établir des protocoles et organiser le recueil des données. » Les passionnés ont un an pour améliorer la méthode, le prochain recensement étant prévu pour septembre 2010. W
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
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