Les chercheurs ont été surpris par l'ampleur de leurs découvertes dans des espaces qu'ils estimaient protégés. Ils ont même recommencé les calculs à plusieurs reprises, craignant d'avoir fait une erreur. Mais, la réalité est pourtant là. Leurs relevés ont été réalisés dans 11 parcs et espaces naturels nationaux des États-Unis. Et, à chaque fois, ces tonnes de particules sont présentes. Une situation qui semble indépendante de la météo. En effet, si les plus grosses particules tombent avec la pluie ou la neige, les plus fines arrivent par temps sec. Seule différence, les premières viendraient des environs, alors que les secondes peuvent venir de très loin et même d'autres pays. En revanche, les visiteurs des parcs n'auraient eux qu'un impact minime, selon les échantillons analysés. Selon les chercheurs, ces particules de plastique seraient pour la plupart des « microfibres synthétiques utilisées pour fabriquer des vêtements ».
Une problématique sanitaire
Au-delà de la dimension environnementale, les chercheurs de l'étude s'inquiètent notamment de l'impact sanitaire. Comme le note BFM TV, plusieurs études soulignent que l'être humain ingère déjà des dizaines de milliers de microparticules de plastique chaque année. Un risque amené à s'amplifier alors que « 11 milliards de tonnes de plastiques s'accumuleront dans l'environnement d'ici à 2025 ». « Il n'existe ni coin ni recoin sur la surface de la Terre sans microplastique », regrette Janice Brahney, scientifique à la tête de l'étude publiée dans Science.Il y a quelques semaines, des chercheurs de l'université du Colorado se montraient plus optimistes. En effet, selon eux, l'océan Austral serait « l'un des rares endroits sur Terre » encore vierge de toute particule aérosol d'origine humaine.