Le plancton est la base de l’alimentation de tous les individus marins, comme le montre la pyramide alimentaire marine
1000 grammes de phytoplancton nourrissent 100 grammes de zooplancton
qui donnent 10 grammes d’alevins (juvéniles) de poissons et crustacés
qui permettent de produire 1 gramme de poissons fourrage (petits
poissons), ce gramme donnant 0,1 gramme de thon. Schématiquement, il faut 10 tonnes de phytoplancton pour produire 1 kilo de thon. |
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
jeudi 29 juin 2017
Le plancton
Néonicotinoïdes : malgré les restrictions européennes, leur utilisation n'a pas baissé en France
D'après des chiffres obtenus auprès du ministère de l'Agriculture par
l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf), les ventes de
néonicotinoïdes n'ont pas baissé entre 2013 et 2015 alors même que trois
substances (imidaclopride, thiaméthoxam et clothianidine) se voyaient
frappées d'une interdiction partielle
par l'Union européenne en décembre 2013. Au contraire, toutes molécules
confondues, l'usage des néonicotinoïdes a augmenté de 4%.
"Les volumes de vente de l'imidaclopride sont restés constants entre 2013 et 2015, encore une fois malgré l'interdiction européenne et cela s'explique par le maintien de son autorisation sur les céréales à paille. L'imidaclopride est l'insecticide qui contamine le plus les eaux de surfaces françaises, une « tendance préoccupante » selon un rapport du ministère de l'Environnement", souligne l'Unaf.
En revanche, l'utilisation du thiaméthoxam et de la clothianidine a chuté de 72% en trois ans. Cependant, note l'Unaf, "les usages interdits par l'UE du thiaméthoxam et de la clothianidine se sont reportés sur le thiaclopride, dont l'utilisation a été multipliée par 2,5 entre 2013 et 2015, bien que l'Europe considère le thiaclopride comme un perturbateur endocrinien au point d'en envisager sa substitution".
La publication de ces chiffres intervient quelques jours après la polémique sur l'intention du gouvernement de lever l'interdiction de sept néonicotinoïdes à partir de 2018. Le Premier ministre a dû éteindre le feu en affirmant que la France ne reviendrait pas sur cette disposition, inscrite dans la loi biodiversité.
"Les volumes de vente de l'imidaclopride sont restés constants entre 2013 et 2015, encore une fois malgré l'interdiction européenne et cela s'explique par le maintien de son autorisation sur les céréales à paille. L'imidaclopride est l'insecticide qui contamine le plus les eaux de surfaces françaises, une « tendance préoccupante » selon un rapport du ministère de l'Environnement", souligne l'Unaf.
En revanche, l'utilisation du thiaméthoxam et de la clothianidine a chuté de 72% en trois ans. Cependant, note l'Unaf, "les usages interdits par l'UE du thiaméthoxam et de la clothianidine se sont reportés sur le thiaclopride, dont l'utilisation a été multipliée par 2,5 entre 2013 et 2015, bien que l'Europe considère le thiaclopride comme un perturbateur endocrinien au point d'en envisager sa substitution".
La publication de ces chiffres intervient quelques jours après la polémique sur l'intention du gouvernement de lever l'interdiction de sept néonicotinoïdes à partir de 2018. Le Premier ministre a dû éteindre le feu en affirmant que la France ne reviendrait pas sur cette disposition, inscrite dans la loi biodiversité.
lundi 12 juin 2017
Plancton malade, océans en danger
A cause de la pollution humaine et du réchauffement climatique, le plancton s’appauvrit ou voit certains des organismes le composant disparaître, menaçant l’équilibre environnemental.
Mystère dans le golfe du Lion : " Depuis 2008, les stocks d'anchois et de sardines de Méditerranée sont de plus en plus petits et faméliques ",
analyse Claire Saraux, chercheuse à l'Ifremer. Ce qui entraîne une
chute drastique du tonnage, les pêcheurs ramenant aujourd'hui dans leurs
filets 600 tonnes par an, contre plus de 12 000 tonnes il y a dix ans.
L'enquête sur cette disparition a été menée de 2012 à 2015 dans le cadre
du projet franco-espagnol EcoPelGol. Conclusion : les responsables ne
sont ni les pêcheurs - dont la pression sur le milieu n'a pas été plus
importante au cours des vingt dernières années -, ni les prédateurs
naturels (thons rouges, dauphins) - qui ne prélèvent que 1 à 2 % des
populations d'anchois et de sardines -, ni les virus ou autres
pathogènes faiblement présents. Le coupable, c'est la faim. Anchois et
sardines souffrent d'un déficit énergétique. Ces espèces se nourrissent
en effet de plancton
dont la composition s'est modifiée au cours des dernières décennies en
raison des pollutions humaines et du changement climatique. Le plancton
actuel serait ainsi moins nourrissant.
Une seule espèce disparaît et l'écosystème est déstabilisé
Sa mauvaise santé se constate à l'échelle planétaire, où le réchauffement entraîne une stratification des eaux. Celle-ci freine la remontée des sels nutritifs indispensables à ces micro-organismes vivant près de la surface. De plus, à l'instar du vinaigre qui dissout le calcaire, l'acidification des océans par excès de CO2 a un impact sur les enveloppes calcaires de certaines espèces de plancton (mollusques, crustacés) dont la survie est menacée. Enfin, il ne faut pas sous-estimer le rôle des pesticides, qui se retrouvent dans les eaux littorales, soulignent Geneviève Arzul et Françoise Quiniou, écotoxicologues à l'Ifremer. Fongicides, herbicides, insecticides impactent directement le phytoplancton et le zooplancton. En outre, il suffit qu'une seule espèce disparaisse pour déstabiliser durablement un écosystème. En effet, une étude récente, dirigée par Lionel Guidi, chercheur au CNRS de Villefranche-sur-Mer, montre l'importance du réseau social planctonique, avec des interactions et interdépendances très fortes entre espèces et conditions environnementales. La moindre variation peut avoir des conséquences encore mal mesurées. Or notre propre survie dépend de la bonne santé du plancton. Car celui-ci absorbe du CO2, le piège, et en échange nous fournit 50 % de notre oxygène. Conséquence : tandis que le plancton disparaît, les océans perdent chaque année une capacité d'absorption de 190 millions de tonnes de carbone…
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