Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
vendredi 26 février 2016
mercredi 24 février 2016
Océans : la montée des eaux n'a jamais été aussi rapide depuis 3.000 ans
Le niveau des océans monte plus rapidement depuis le siècle dernier que durant les trois derniers millénaires à cause du changement climatique, selon une étude.
FONTE. Entre 1900 et 2000, les océans et les mers de la planète ont monté d'environ 14 centimètres sous l'effet de la fonte des glaces, notamment dans l'Arctique, ont relevé les chercheurs, dont les travaux sont publiés dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).
Un siècle extraordinaire
Ces climatologues ont estimé que sans la hausse de la température planétaire observée depuis le début de l'ère industrielle, la montée des océans aurait été moitié moindre au XXe siècle. Le siècle dernier "a été extraordinaire comparé aux trois derniers millénaires et la montée des océans s'est même accélérée ces 20 dernières années", a souligné Robert Kopp, professeur adjoint au département des sciences de la Terre de l'université Rutgers (New Jersey, est).D'après cette étude, qui s'est appuyée sur une nouvelle approche statistique mise au point à l'université d'Harvard (Massachusetts), les océans ont baissé d'environ huit centimètres entre l'an mille et 1400, période marquée par un refroidissement planétaire de 0,2 degrés Celsius. "C'est frappant de voir une telle variation du niveau des océans liée à un aussi léger coup de froid du globe", a pointé le professeur Kopp. Actuellement, la température mondiale moyenne est un degré Celsius plus élevée qu'à la fin du XIXe siècle, a-t-il ajouté.
Pour déterminer l'évolution du niveau des océans pendant les trois derniers millénaires, les scientifiques ont compilé de nouvelles données géologiques, indicateurs de l'élévation des eaux comme les marais et les récifs coralliens, et des sites archéologiques.
Les glaces fondent plus vite
Ils ont également utilisé des relevés sur les marées à 66 endroits du globe au cours des 300 dernières années. Ces estimations précises de la variation du niveau des océans au cours des 30 derniers siècles permet de faire des projections plus exactes, a noté Andrew Kemp, professeur des sciences océaniques et de la Terre à l'université Tufts. Les chercheurs ont ainsi estimé que le niveau des océans allait "très probablement monter de 51 cm à 1,3 mètre durant ce siècle si le monde continue à dépendre dans une aussi large mesure des énergies fossiles".COP 21. Le 12 décembre 2015, 195 pays ont approuvé l'accord de Paris qui prévoit notamment de contenir la hausse des températures à deux degrés par rapport à l'ère pré-industrielle. Si ces engagements conduisaient à une élimination progressive du charbon et des hydrocarbures, cette augmentation pourrait peut-être n'atteindre qu'entre 24 et 60 cm, selon cette étude. "Ces nouvelles données sur le niveau des océans confirment une fois de plus combien cette période moderne de réchauffement est inhabituelle car elle est due à nos gaz à effet de serre", a souligné Stefan Rahmstorf, professeur d'océanographie au Potsdam Institute de recherche sur l'impact du climat, en Allemagne. "Elles montrent que l'impact le plus dangereux de la montée des températures est l'élévation des océans, qui est bien engagée", a-t-il pointé.
"Les glaces fondent plus vite quand les températures montent, c'est de la physique élémentaire", avait-il ironisé par ailleurs. Selon un rapport distinct publié le 22 février 2016, sans le réchauffement de la planète depuis le début de l'ère industrielle et ses effets sur l'élévation des océans, plus de la moitié des 8.000 inondations sur la côte Est des Etats-Unis depuis 1950 ne se seraient pas produites.
Des zones côtières habitées qui se trouvent au niveau de la mer ou en-dessous sont particulièrement affectées, notamment la région de la baie de Chesapeake, sur la côte est des Etats-Unis, ont expliqué les auteurs de cette étude.
jeudi 18 février 2016
Sacré coup de chaud en janvier 2016
RECORD. Janvier 2016 a été le premier mois de
l'année le plus chaud enregistré sur le globe depuis le début des
relevés de température à la fin du XIXe siècle, a annoncé mercredi
l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Globalement, la température moyenne à la surface des océans et des terres s'est située à 1,04 degré Celsius au-dessus de la moyenne du XXe siècle, faisant de janvier le premier mois de l'année le plus chaud depuis 1880, surpassant le précédent record établi en 2007 de 0,16°C, a précisé la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration). Janvier 2016 marque également le neuvième mois consécutif durant lequel la température moyenne sur la planète bat un record mensuel, un nouveau record attestant encore du réchauffement planétaire.
L'année 2015 dans son ensemble avait déjà été de loin l'année la plus chaude jamais enregistrée, battant le record de 2014, avait annoncé l'Agence le mois dernier. Décembre 2015 a aussi été le mois le plus chaud jamais enregistré sur la Terre depuis 136 ans. En janvier 2016, la température moyenne sur la planète à la surface des terres a été 1,56°C au-dessus de celle du 20e siècle, en faisant la deuxième plus élevée jamais mesurée.
Sur les océans, janvier a dépassé de 0,86°C la moyenne du 20e siècle et a été le plus chaud pour ce mois de l'année depuis 1880, dépassant le précédent record en 2010 de 0,25°C. La couverture neigeuse et de glace dans l'hémisphère nord a par ailleurs été de 1,9 million de km2 plus grande que la moyenne de la période 1981-2010, selon l'observatoire de la neige Rutgers qui a utilisé des données satellitaire de la NOAA. Cette superficie a été la neuvième plus étendue dans l'hémisphère nord depuis 50 ans, période depuis laquelle ces mesures sont effectuées.
NINO. En Amérique du Nord, l'étendue de neige et de glace a été la sixième plus grande en janvier sous l'effet en grande partie du courant équatorial chaud du Pacifique, El Nino, réapparu l'an dernier et qui devrait persister jusqu'au début du printemps.
Mais la superficie des glaces dans l'océan arctique a été en janvier de 7,14 %, soit 1,06 million de km2, en dessous de la moyenne de 1981-2010 et 90.649 km2 inférieure au précédent record de 2011, selon les analyses du Centre national de la neige et de la glace (NSIDC) s'appuyant sur des données de la NOAA et de la Nasa.
L'étendue des glaces de l'océan antarctique a, quant à elle, été en janvier de 4,26 %, soit 2,07 millions de km2 sous la moyenne de la même période, ce qui en fait la seizième plus faible depuis 2011.
Globalement, la température moyenne à la surface des océans et des terres s'est située à 1,04 degré Celsius au-dessus de la moyenne du XXe siècle, faisant de janvier le premier mois de l'année le plus chaud depuis 1880, surpassant le précédent record établi en 2007 de 0,16°C, a précisé la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration). Janvier 2016 marque également le neuvième mois consécutif durant lequel la température moyenne sur la planète bat un record mensuel, un nouveau record attestant encore du réchauffement planétaire.
L'année 2015 dans son ensemble avait déjà été de loin l'année la plus chaude jamais enregistrée, battant le record de 2014, avait annoncé l'Agence le mois dernier. Décembre 2015 a aussi été le mois le plus chaud jamais enregistré sur la Terre depuis 136 ans. En janvier 2016, la température moyenne sur la planète à la surface des terres a été 1,56°C au-dessus de celle du 20e siècle, en faisant la deuxième plus élevée jamais mesurée.
Sur les océans, janvier a dépassé de 0,86°C la moyenne du 20e siècle et a été le plus chaud pour ce mois de l'année depuis 1880, dépassant le précédent record en 2010 de 0,25°C. La couverture neigeuse et de glace dans l'hémisphère nord a par ailleurs été de 1,9 million de km2 plus grande que la moyenne de la période 1981-2010, selon l'observatoire de la neige Rutgers qui a utilisé des données satellitaire de la NOAA. Cette superficie a été la neuvième plus étendue dans l'hémisphère nord depuis 50 ans, période depuis laquelle ces mesures sont effectuées.
NINO. En Amérique du Nord, l'étendue de neige et de glace a été la sixième plus grande en janvier sous l'effet en grande partie du courant équatorial chaud du Pacifique, El Nino, réapparu l'an dernier et qui devrait persister jusqu'au début du printemps.
Mais la superficie des glaces dans l'océan arctique a été en janvier de 7,14 %, soit 1,06 million de km2, en dessous de la moyenne de 1981-2010 et 90.649 km2 inférieure au précédent record de 2011, selon les analyses du Centre national de la neige et de la glace (NSIDC) s'appuyant sur des données de la NOAA et de la Nasa.
L'étendue des glaces de l'océan antarctique a, quant à elle, été en janvier de 4,26 %, soit 2,07 millions de km2 sous la moyenne de la même période, ce qui en fait la seizième plus faible depuis 2011.
lundi 8 février 2016
Pesticides : la réglementation européenne ne protégerait pas les milieux aquatiques
La réglementation européenne actuelle sur les pesticides ne permettrait pas de protéger les écosystèmes aquatiques, selon une étude scientifique publiée dans Environmental Science and Pollution Research, mise en lumière par l'association Générations futures.
Les chercheurs ont réalisé une analyse d'études publiées par leurs pairs, pour en extraire les concentrations d'insecticides agricoles mesurées dans les eaux de surface de l'UE et les comparer aux concentrations acceptables règlementaires (CAR) provenant de documents d'homologation européenne des pesticides. "Pour pouvoir autoriser une matière active, les évaluateurs doivent calculer que les concentrations aquatiques prévues de cette matière active pesticide ne doivent pas excéder la CAR calculée", souligne l'association. Or, les scientifiques ont constaté que pour 44,7% des 1.566 mesures recensées, la concentration des pesticides dépassait leur CAR respectif.
"37,1% des concentrations d'insecticides mesurées dans les eaux de surface en Europe dépassaient leurs concentrations acceptables règlementaires. Pour les sédiments, le résultat est encore pire puisque ce sont 93% des concentrations d'insecticides mesurées dans les sédiments en Europe qui dépassaient leurs concentrations acceptables règlementaires", détaille l'association.
Les auteurs de l'étude pointent également que les dépassements étaient significativement plus élevés notamment pour les insecticides de la classe des pyréthroïdes. Selon eux, une révision de la réglementation et des mesures d'atténuation sont nécessaires "d'urgence" pour réduire les risques environnementaux liés à l'utilisation d'insecticides agricoles.
"Cette étude amène des éléments qui viennent s'ajouter à d'autres qui montrent une sous-estimation du risque de nombreux pesticides pour les abeilles (néonicotinoïdes) ou la santé humaine (glyphosate par exemple)", a souligné François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.
Les chercheurs ont réalisé une analyse d'études publiées par leurs pairs, pour en extraire les concentrations d'insecticides agricoles mesurées dans les eaux de surface de l'UE et les comparer aux concentrations acceptables règlementaires (CAR) provenant de documents d'homologation européenne des pesticides. "Pour pouvoir autoriser une matière active, les évaluateurs doivent calculer que les concentrations aquatiques prévues de cette matière active pesticide ne doivent pas excéder la CAR calculée", souligne l'association. Or, les scientifiques ont constaté que pour 44,7% des 1.566 mesures recensées, la concentration des pesticides dépassait leur CAR respectif.
"37,1% des concentrations d'insecticides mesurées dans les eaux de surface en Europe dépassaient leurs concentrations acceptables règlementaires. Pour les sédiments, le résultat est encore pire puisque ce sont 93% des concentrations d'insecticides mesurées dans les sédiments en Europe qui dépassaient leurs concentrations acceptables règlementaires", détaille l'association.
Les auteurs de l'étude pointent également que les dépassements étaient significativement plus élevés notamment pour les insecticides de la classe des pyréthroïdes. Selon eux, une révision de la réglementation et des mesures d'atténuation sont nécessaires "d'urgence" pour réduire les risques environnementaux liés à l'utilisation d'insecticides agricoles.
"Cette étude amène des éléments qui viennent s'ajouter à d'autres qui montrent une sous-estimation du risque de nombreux pesticides pour les abeilles (néonicotinoïdes) ou la santé humaine (glyphosate par exemple)", a souligné François Veillerette, porte-parole de Générations Futures.
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