Un trou d'une taille équivalente à cinq fois la surface de l'Allemagne
s'est ouvert dans la couche d'ozone au-dessus de l'Arctique, égalant
pour la première fois la diminution observée dans l'Antarctique, selon
une étude parue dimanche 2 octobre dans la revue scientifique britannique Nature. Voir la carte
Provoqué par un froid exceptionnel au pôle Nord, ce trou record
s'est déplacé durant une quinzaine de jours au-dessus de l'Europe de
l'Est, de la Russie et de la Mongolie, exposant parfois les populations
à des niveaux élevés de rayonnements ultraviolets, ont précisé les
chercheurs.
L'ozone, une molécule composée de trois atomes d'oxygène, se forme
dans la stratosphère où elle filtre les ultraviolets qui endommagent la
végétation et peuvent provoquer des cancers de la peau ou la cataracte.
Le froid intense reste le facteur principal de destruction de
l'ozone. Sous l'effet du froid, la vapeur d'eau et les molécules
d'acide nitrique se condensent pour former
des nuages dans les couches basses de la stratosphère. Dans ces nuages
se forme du chlore, qui aboutit à la destruction de l'ozone. Le trou
dans la couche d'ozone est habituellement beaucoup plus important en
Antarctique qu'en Arctique car il y fait beaucoup plus froid.
Les relevés effectués jusqu'alors au pôle Nord indiquent que la
diminution d'ozone est très variable et bien plus limitée que dans
l'hémisphère Sud. Des observations satellitaires menées entre l'hiver
2010 et le printemps 2011 ont pourtant montré que la couche d'ozone
avait été soumise à rude épreuve à une altitude comprise entre 15 et 23
km. La perte la plus importante – plus de 80 % – a été enregistrée
entre 18 et 20 km d'altitude. "Pour la première fois, la diminution a été suffisante pour qu'on puisse raisonnablement parler de trou dans la couche d'ozone en Arctique", estime l'étude.
Ce bouclier naturel est régulièrement attaqué au niveau des pôles au
moment de l'hiver et du printemps, en partie à cause des composés
chlorés (chlorofluorocarbones, ou CFC) utilisés par l'homme dans les
systèmes de réfrigération et les aérosols. La production de CFC est
désormais quasiment nulle, grâce au protocole signé en 1985 à Montréal.
Grâce à cet accord international, la couche d'ozone en dehors des
régions polaires devrait revenir à son niveau d'avant 1980 aux alentours de 2030-2040, d'après l'Organisation météorologique mondiale.
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
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