lundi 28 février 2011

Attention mycotoxines présentes sur céréales

Les mycotoxines sont présentes dans toute une série de produits de l’alimentation humaine et animale et provoquent de nombreuses maladies chez l’homme et l’animal (Mayer, 1953; Coker, 1997). Le contact avec les mycotoxines peut être à l’origine de toxicités aiguës et chroniques allant de la mort à des effets délétères sur le système nerveux central, l’appareil cardiovasculaire et l’appareil respiratoire, ainsi que sur l’appareil digestif. Elles peuvent aussi avoir des effets carcinogènes, mutagènes, tératogènes et immunosuppresseurs. Le pouvoir qu’ont certaines d’altérer les réactions immunitaires et, ainsi, de réduire la résistance aux infections, est maintenant largement considéré comme leur effet le plus important, surtout dans les pays en développement.
Le déoxynivalénol (DON), mycotoxine de Fusarium probablement la plus répandue, contamine diverses céréales, en particulier le maïs et le blé, dans les pays développés comme les pays en développement. Les syndromes émétiques et le refus de nourriture provoqués chez le bétail par la présence de DON dans les aliments ont conduit à donner à cette mycotoxine le nom de toxine émétique.
L’ingestion de DON a provoqué des accès aigus de mycotoxicoses chez l’homme en Inde, en Chine et dans les campagnes japonaises (CIRC, 1993c; Bhat et al., 1989; Luo, 1988). L’épisode qui a eu lieu en Chine en 1984-1985 était déclenché par du maïs et du blé moisi; les symptôme, apparus dans les cinq à trente premières minutes, se présentaient sous la forme de nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée, vertiges et céphalées.

vendredi 25 février 2011

Trop de conventions sur l'environnement nuit à l'environnement

La prise de conscience environnementale des dernières décennies a conduit à l'adoption de plus de 500 conventions : un trop-plein de textes et d'institutions, qui empêche paradoxalement une action globale pour sauver la planète, reconnaissent experts et ministres. La centaine de ministres de l'environnement réunis cette semaine à Nairobi sous l'égide du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ont été unanimes à reconnaître la nécessité d'une réforme en profondeur d'un système devenu victime de son succès politique et médiatique.
"Jamais au cours des quatre ou cinq dernières années le conseil de gouvernance de l'UNEP (sigle anglais du PNUE) n'a été aussi clair dans son analyse d'un besoin de réforme", a déclaré le directeur exécutif du PNUE, Achim Steiner. Les ministres ont demandé jeudi, au dernier jour de leur réunion, que la question soit étudiée et si possible tranchée à la conférence des Nations Unies sur le développement durable en juin 2012, à Rio de Janeiro.
"IL N'Y A PAS DE PILOTE DANS L'AVION"
"En dépit du nombre impressionnant d'institutions, d'accords et de protocoles, la gouvernance de l'environnement est aujourd'hui de plus en plus fracturée et fragmentée", reconnaît Achim Steiner. Ce qu'un diplomate expert des questions environnementales résume crûment : "il n'y a pas de pilote dans l'avion."
Le PNUE est très loin de disposer des moyens de l'Organisation mondiale du commerce ou de l'Organisation mondiale de la santé : 650 fonctionnaires à son siège de Nairobi et un budget de 83 millions de dollars (plus de 60 milliards d'euros) en 2010. Seulement 58 pays, sur 193 Etats dans le monde, en sont membres. L'organisation n'a pas ou très peu de prise sur les conventions internationales, "plus de 500" aujourd'hui selon Achim Steiner, même si personne ne semble certain du nombre exact de ces documents, qui forment un maquis juridique souvent inextricable.
Chaque traité dispose en règle générale de son propre secrétariat, qui ne communique pas avec les autres. "Rien qu'en matière de régulation des produits chimiques, il existe trois textes majeurs. Il a fallu cinq ans de négociations, non pas pour les fusionner, mais pour les rapprocher", soupire un spécialiste de ces négociations. Entre 1992 et 2007, 540 réunions ont été convoquées sous l'égide de 18 traités internationaux, générant plus de 5 000 décisions.
Les pays pauvres jettent l'éponge. "Notre personnel n'a pas les qualifications suffisantes pour prendre en charge toutes les missions liées à l'environnement", soupire Tiémoko Sangare, ministre de l'environnement malien. Les négociations patinent depuis des années sur la meilleure façon d'harmoniser ce système. Soutenues par leurs partenaires de l'Union européenne, la France et l'Allemagne ont défendu une nouvelle fois à Nairobi la création d'une "organisation mondiale de l'environnement". "Nous voulons renforcer le PNUE (...) pour en faire un outil global", a plaidé la ministre de l'écologie française, Nathalie Kosciusko-Morizet.
La proposition suscite, pour des raisons politiques ou budgétaires, la réticence des Etats-Unis, mais aussi de la Chine, la Russie ou l'Inde. "Nous sommes tous convenus que le PNUE doit être renforcé. Nous avons également décidé de continuer nos discussions pour préciser comment nous allons le faire", a prudemment résumé la ministre de l'environnement espagnole, présidente du conseil de gouvernance du PNUE, Rosa Aguilar Rivero.

lundi 7 février 2011

Littoral français : des statistiques en demi-teintes

Le service de l’observation et des statistiques du Commissariat général au développement durable a publié en janvier une étude sur les chiffres-clés du littoral.
Ce n’est pas nouveau, la pression démographique reste forte sur le littoral, note le document. Toutefois, malgré l’affluence, « les habitats naturels côtiers d’intérêt communautaire sont nombreux et les niveaux de protection généralement plus élevés que la moyenne ».
En effet, près du quart du territoire des communes littorales bénéficie d’au moins une protection, « les plus fortes proportions de territoires protégés concernant les rivages de Méditerranée ». En mer, les sites Natura 2000 représentent des surfaces importantes qui couvrent plus de 8 % des eaux sous juridiction, de nouvelles désignations étant encore attendues.
Plus précisément, un peu plus d’une centaine d’habitats écologiques côtiers d’intérêt communautaire sont recensés sur les rivages métropolitains, dont 62 sur la façade atlantique, 54 en Manche – mer du Nord et 43 en Méditerranée. S’ils ont le mérite d’exister, « tous sont dans un état de conservation mauvais ou inadéquat d’après l’évaluation faite dans le cadre de la directive Habitats-faune-flore, ».
En ce qui concerne les niveaux de pollution, « les flux de polluants à la mer diminuent pour le phosphore[2] total et fluctuent pour les nitrates[3] ». L’Atlantique concentre plus de 50 % des flux de nitrates et la façade Manche – mer du Nord environ 35 %. Ceci s’explique par l’importance de l’agriculture sur les bassins versants concernés et un recours plus important aux engrais azotés.
Du fait de leur interdiction ou de la réglementation de leur utilisation, les concentrations de certains contaminants (métaux lourds et composés organiques), comme le lindane et le plomb, diminuent. D’autres, à l’instar du mercure, stagnent et pour certains, dont les utilisations industrielles ou agricoles croissent, comme le cuivre, les concentrations augmentent.
De manière générale, l’état écologique des masses d’eau côtières est meilleur que la moyenne de toutes les masses d’eau de surface. « Environ 60 % sont dans un bon ou un très bon état écologique et seulement 6,7 % dans un état écologique médiocre ou mauvais. » La situation est en revanche moins bonne pour les eaux de transition, au niveau des estuaires. « Moins de 30 % de ces masses d’eau sont dans un bon ou un très bon état écologique et un tiers est dans un état écologique médiocre ou mauvais. »
A noter que l’état chimique de près de la moitié des masses d’eau côtières n’est pas connu.

Les fleuristes, victimes ignorées des pesticides : « Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là »

  Dès 2017, des tests menés par  60 millions de consommateurs  sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient ...