Tant de monde pour si peu de ressources ; tant d'égoïsme et si peu de partage…
« La Terre peut nourrir 30 milliards d'individus s'ils devaient vivre comme les habitants du Bangladesh, et seulement 700 millions s'ils devaient tous vivre comme des Européens. » Le Quid 2001
« Une étude des Nations unies (en 1970 !) pose la question suivante : Étant donné la capacité agricole et industrielle mondiale, le développement technologique et l'exploitation des ressources, combien de personnes pourrait-on faire vivre sur Terre avec le niveau de vie actuel de l'Américain moyen ? La réponse est : 500 millions tout juste. » Arne Næss
Les riches fabriquent des pauvres et la surpopulation détruit la Terre…
Il y a crise écologique lorsque le milieu de vie d'une espèce ou d'une population évolue sur un mode défavorable à sa survie. La surpopulation est un état démographique caractérisé par une insuffisance des ressources disponibles pour durablement assurer la pérennité d'une population ou de sa descendance, sur un habitat territorial (local, régional, national, continental ou planétaire…). Appliquée à l'humanité, la notion de surpopulation est évidemment relative. En effet, comme l'ont noté Thomas Malthus, ou Karl Marx (chapitre XXV du Livre I du Capital intitulé « La loi générale de l'accumulation capitaliste »), son seuil dépend de la consommation individuelle et collective de ressources qui ne sont pas, qui sont peu, difficilement, lentement ou coûteusement renouvelables. Il dépend aussi de l'accès (plus ou moins équitablement partagé) à ces ressources. Mais selon Claude Lévi-Strauss : « La surpopulation est le problème fondamental de l'avenir de l'humanité », avis auquel se sont rangés d'innombrables auteurs concernés, comme par exemple le Commandant Cousteau : « Nous périrons sous les berceaux. Nous sommes le Cancer de la Terre ; la pullulation de l'espèce humaine est responsable d'une pollution ingérable par la nature. Cela est tellement évident qu'on se demande de quel aveuglement sont frappés nos dirigeants ».
Dans son rapport 2009 du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), l'ONU lança un appel dénataliste pour attirer l'attention internationale sur le fait que la natalité galopante des pays en développement était l'un des principaux moteurs du réchauffement climatique et l'un de ses premiers risques. À mon avis et sur la lancée, il eut été plus séant d'assimiler à de pareilles recommandations les pays occidentaux les plus pollueurs en les incitant tout autant à limiter leurs naissances, à un niveau encore plus drastique, sachant qu'un enfant nord-américain ou européen (et l'adulte qu'il sera) est quinze ou vingt fois plus pollueur qu'un enfant nigérien ou iranien.
Pour échapper à la mauvaise renommée eugéniste du malthusianisme non innocemment mal interprété, ses premiers successeurs se considérèrent comme des néomalthusiens. Ce sont, pour l´essentiel, des libertaires de la fin du XIXe siècle, tels Paul Robin et Nelly Roussel dont j´ai déjà parlé. Plus tard et maintenant, l´étiquette d´écomalthusiens est appropriée. Il s´agit d´écologistes actuels prônant l´usage de l´empreinte écologique de Mathis Wackernagel et William Rees, amplement promu comme outil d´écocitoyenneté mondial par le WFF, ou d´auteurs comme Claude Lévi-Strauss, Jacques-Yves Cousteau et Albert Jacquard exhortant à la décroissance démographique.
Une humanité en proie à l'explosion démographique et qui - tels ces vers de farine qui s'empoisonnent à distance dans le sac qui les enferme bien avant que la nourriture commence à leur manquer - se mettrait à se haïr elle-même parce qu'une prescience secrète l'avertit qu'elle devient trop nombreuse pour que chacun de ses membres puisse librement jouir de ces biens essentiels que sont l'espace libre, l'eau pure, l'air non pollué.
lundi 31 janvier 2011
jeudi 20 janvier 2011
Sols, changement climatique et biodiversité : tout est lié
Trop de gens considèrent les sols comme acquis. Les scientifiques sont de plus en plus conscients des rapports étroits qui subsistent entre sols, changements climatiques, et biodiversité. Cependant, les décideurs politiques et le grand public n'en sont pas conscients. Ce fossé dans la prise de conscience doit être comblé pour que la société puisse affronter avec succès ses deux problèmes environnementaux les plus préoccupants.
Le rôle de la gestion du sol dans l'atténuation des changements climatiques, et dans l'adaptation et la protection de la biodiversité, a été le thème dominant d'une importante conférence qui s'est tenue à Bruxelles les 23 et 24 septembre 2010.
Les participants ont débattu du rapport entre sols et changements climatiques : la matière organique contenue dans les sols est le deuxième plus grand réservoir actif de carbone de la planète après les océans.
Rien que dans l'UE, les sols contiennent plus de 70 milliards de tonnes de carbone organique. Pourtant, les sols continuent à se dégrader. En Suède, au cours des 50 dernières années, les terres arables ont perdu 1 % de leur carbone organique chaque année. Le taux d'activité biologique étant directement lié aux niveaux de carbone dans les sols, la viabilité économique des exploitations agricoles suédoises pourrait être menacée d'ici 25 ans.
Les diminutions progressives de l'activité biologique des sols peuvent sembler individuellement peu importantes, mais prises dans leur ensemble, elles sont extrêmement significatives. Les émissions de gaz à effet de serre ne respectent pas les frontières nationales : la détérioration des sols, dans un pays donné, a des conséquences directes sur les changements climatiques au-delà de ses frontières. En ce sens, le sol est vraiment en mouvement. Les sols fournissent également habitats et ressources à plus d'un quart de la biodiversité mondiale. Un mètre carré de surface terrestre peut contenir quelque 10 000 organismes différents. La bonne santé des sols est indispensable à la préservation de cette diversité. Cependant, en plus d'une mauvaise gestion du territoire, cette vitalité est menacée par l'érosion, la salinisation, la pollution, l'étanchéisation, ainsi que par les aménagements urbains et de transport.
Nouvel atlas de la biodiversité des sols
L'Atlas européen de la biodiversité des sols a été officiellement présenté à l'occasion de cette conférence. Publié par le Centre commun de recherche de la Commission européenne, sa cartographie est basée sur des indicateurs de menaces potentielles pour la biodiversité des sols en Europe, et recense les zones les plus à risque. Citons des régions de Grande-Bretagne, du nord de la France, de Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg, mais des risques élevés ont également été identifiés dans d'autres États membres.
Le commissaire en charge de l'environnement, Janez Potocnik, souligne la nécessité de mieux apprécier le rôle vital des sols dans notre vie, dans sa déclaration : "Nous n'atteindrons nos objectifs de protection de la biodiversité, de lutte contre les changements climatiques, et de préservation de nos ressources que lorsque nous aurons compris les sols. Et le plus tôt sera le mieux." La Commission continue également à faire pression sur les gouvernements nationaux pour qu'ils adoptent le projet de directive cadre sur les sols, tout en laissant à chaque État membre une marge de manœuvre suffisante quant à la manière d'atteindre ces objectifs globaux. La directive est bloquée par le Conseil des Ministres depuis décembre 2007.
Le rôle de la gestion du sol dans l'atténuation des changements climatiques, et dans l'adaptation et la protection de la biodiversité, a été le thème dominant d'une importante conférence qui s'est tenue à Bruxelles les 23 et 24 septembre 2010.
Les participants ont débattu du rapport entre sols et changements climatiques : la matière organique contenue dans les sols est le deuxième plus grand réservoir actif de carbone de la planète après les océans.
Rien que dans l'UE, les sols contiennent plus de 70 milliards de tonnes de carbone organique. Pourtant, les sols continuent à se dégrader. En Suède, au cours des 50 dernières années, les terres arables ont perdu 1 % de leur carbone organique chaque année. Le taux d'activité biologique étant directement lié aux niveaux de carbone dans les sols, la viabilité économique des exploitations agricoles suédoises pourrait être menacée d'ici 25 ans.
Les diminutions progressives de l'activité biologique des sols peuvent sembler individuellement peu importantes, mais prises dans leur ensemble, elles sont extrêmement significatives. Les émissions de gaz à effet de serre ne respectent pas les frontières nationales : la détérioration des sols, dans un pays donné, a des conséquences directes sur les changements climatiques au-delà de ses frontières. En ce sens, le sol est vraiment en mouvement. Les sols fournissent également habitats et ressources à plus d'un quart de la biodiversité mondiale. Un mètre carré de surface terrestre peut contenir quelque 10 000 organismes différents. La bonne santé des sols est indispensable à la préservation de cette diversité. Cependant, en plus d'une mauvaise gestion du territoire, cette vitalité est menacée par l'érosion, la salinisation, la pollution, l'étanchéisation, ainsi que par les aménagements urbains et de transport.
Nouvel atlas de la biodiversité des sols
L'Atlas européen de la biodiversité des sols a été officiellement présenté à l'occasion de cette conférence. Publié par le Centre commun de recherche de la Commission européenne, sa cartographie est basée sur des indicateurs de menaces potentielles pour la biodiversité des sols en Europe, et recense les zones les plus à risque. Citons des régions de Grande-Bretagne, du nord de la France, de Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg, mais des risques élevés ont également été identifiés dans d'autres États membres.
Le commissaire en charge de l'environnement, Janez Potocnik, souligne la nécessité de mieux apprécier le rôle vital des sols dans notre vie, dans sa déclaration : "Nous n'atteindrons nos objectifs de protection de la biodiversité, de lutte contre les changements climatiques, et de préservation de nos ressources que lorsque nous aurons compris les sols. Et le plus tôt sera le mieux." La Commission continue également à faire pression sur les gouvernements nationaux pour qu'ils adoptent le projet de directive cadre sur les sols, tout en laissant à chaque État membre une marge de manœuvre suffisante quant à la manière d'atteindre ces objectifs globaux. La directive est bloquée par le Conseil des Ministres depuis décembre 2007.
mercredi 19 janvier 2011
Le réchauffement climatique menace l'agriculture
Selon une étude, publiée mardi 18 janvier par l'Universal Ecological Fund, une organisation non gouvernementale basée en Argentine, la température de la planète pourrait grimper d'au moins 2,4 °C d'ici 2020 si rien de plus n'est fait pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les conséquences d'une planète plus chaude sur la production alimentaire mondiale pourraient être "énormes", estiment les auteurs de ce rapport intitulé "Déficit alimentaire : les impacts du changement climatique sur la production agricole d'ici 2020". Les régions tropicales, où vivent près de 60 % de la population mondiale, devraient être les plus affectées par la montée du mercure.
- 14 % POUR LA PRODUCTION DE BLÉ
La combinaison de l'impact du réchauffement sur la production agricole et de la croissance de la population mondiale, qui devrait atteindre 7,8 milliards d'individus d'ici 2020, entraînera des pénuries pour les principales cultures. Ainsi la production mondiale de blé va subir un déficit de 14 % par rapport à la demande d'ici dix ans, selon l'étude. Ce chiffre est de 11 % pour le riz et de 9 % pour le maïs.
Le soja est la seule culture majeure qui connaîtra une augmentation de sa production durant la même période, permettant un excédent de 5 % par rapport à la demande. En outre, la plupart des terres arables dans le monde sont déjà exploitées, rappellent les auteurs de l'étude, citant la Banque mondiale. L'eau disponible, principalement sous forme de précipitations, et les conditions climatiques seront donc les deux facteurs les plus déterminants pour la production alimentaire mondiale, avec des effets négatifs pour les régions devenant plus sèches et positifs pour celles plus humides et chaudes.
Les conséquences d'une planète plus chaude sur la production alimentaire mondiale pourraient être "énormes", estiment les auteurs de ce rapport intitulé "Déficit alimentaire : les impacts du changement climatique sur la production agricole d'ici 2020". Les régions tropicales, où vivent près de 60 % de la population mondiale, devraient être les plus affectées par la montée du mercure.
- 14 % POUR LA PRODUCTION DE BLÉ
La combinaison de l'impact du réchauffement sur la production agricole et de la croissance de la population mondiale, qui devrait atteindre 7,8 milliards d'individus d'ici 2020, entraînera des pénuries pour les principales cultures. Ainsi la production mondiale de blé va subir un déficit de 14 % par rapport à la demande d'ici dix ans, selon l'étude. Ce chiffre est de 11 % pour le riz et de 9 % pour le maïs.
Le soja est la seule culture majeure qui connaîtra une augmentation de sa production durant la même période, permettant un excédent de 5 % par rapport à la demande. En outre, la plupart des terres arables dans le monde sont déjà exploitées, rappellent les auteurs de l'étude, citant la Banque mondiale. L'eau disponible, principalement sous forme de précipitations, et les conditions climatiques seront donc les deux facteurs les plus déterminants pour la production alimentaire mondiale, avec des effets négatifs pour les régions devenant plus sèches et positifs pour celles plus humides et chaudes.
vendredi 14 janvier 2011
L'année 2010 a été la plus chaude sur le globe, ex aequo avec 2005
L'année 2010 a été la plus chaude jamais enregistrée sur Terre depuis les premiers relevés en 1880, à égalité avec 2005, ont rapporté mercredi deux agences américaines. 2010 a été la 34e année consécutive durant laquelle les températures du globe se sont situées au-dessus de la moyenne du XXe siècle, selon le Centre national des données climatiques (NCDC), organisme dépendant de l'Administration océanique et atmosphérique nationale.
L'an dernier, la température à la surface du globe a été supérieure de 0,62 degré Celsius à la moyenne du siècle. Cette montée du mercure sur la Terre coïncide avec un important changement du courant marin chaud El Niño dans le Pacifique qui influence les températures du globe et les précipitations. Dans l'Arctique, la saison la plus froide durant laquelle la glace se forme a été la plus longue depuis que ces mesures sont enregistrées en 1979, en s'achevant le 31 mars.
Malgré une saison d'été plus courte que la normale en 2010 durant laquelle la calotte glaciaire fond, l'Arctique a enregistré sa troisième plus faible superficie de glace depuis 1979, après 2007 et 2008. Dans l'Antarctique la banquise a atteint son huitième plus faible maximum annuel en mars tandis qu'en septembre la superficie de la glace s'est accrue rapidement pour atteindre sa troisième plus grande surface dans les annales. La saison des cyclones dans le Pacifique a été plus calme que d'habitude avec sept tempêtes et trois ouragans, nombre le plus faible depuis le milieu des années 1950. En revanche dans l'Atlantique la saison cyclonique a été très active avec 19 tempêtes tropicales et douze ouragans.
"Ces résultats montrent que le climat continue de traduire l'influence des gaz à effet de serre. C'est une preuve du réchauffement", a commenté David Easterling, responsable des services scientifiques au sein du NCDC. Il est impossible d'imputer directement au réchauffement global des événements climatiques particuliers tels que la sécheresse en Russie ou les inondations au Pakistan. Mais la tendance à la hausse des températures depuis 2000 accroît la probabilité d'événements extrêmes tels que des canicules, des sécheresses ou des inondations, a ajouté David Easterling, qui s'exprimait au cours d'une téléconférence. Toutes les années depuis 2000 figurent parmi les 15 plus chaudes jamais enregistrées, a-t-il rappelé. L'année 2010 a aussi été la plus humide jamais observée et une atmosphère plus chaude contient davantage d'eau, ce qui en général résulte en des inondations plus fréquentes, a poursuivi cet expert.
L'Institut Goddard pour les études spatiales, organisme de la NASA, a publié mercredi un rapport aboutissant à la même conclusion : 2010 a été l'année la plus chaude avec 2005.
"Si la tendance au réchauffement se poursuit, comme on peut s'y attendre, si les émissions de gaz à effet de serre continuent de progresser, le record de 2010 ne tiendra pas longtemps", a prédit James Hansen, directeur de cet institut. Les services météorologiques britanniques et l'Organisation météorologique mondiale, institution spécialisée de l'ONU, doivent aussi annoncer ce mois-ci leurs évaluations de la température mondiale en 2010.
L'an dernier, la température à la surface du globe a été supérieure de 0,62 degré Celsius à la moyenne du siècle. Cette montée du mercure sur la Terre coïncide avec un important changement du courant marin chaud El Niño dans le Pacifique qui influence les températures du globe et les précipitations. Dans l'Arctique, la saison la plus froide durant laquelle la glace se forme a été la plus longue depuis que ces mesures sont enregistrées en 1979, en s'achevant le 31 mars.
Malgré une saison d'été plus courte que la normale en 2010 durant laquelle la calotte glaciaire fond, l'Arctique a enregistré sa troisième plus faible superficie de glace depuis 1979, après 2007 et 2008. Dans l'Antarctique la banquise a atteint son huitième plus faible maximum annuel en mars tandis qu'en septembre la superficie de la glace s'est accrue rapidement pour atteindre sa troisième plus grande surface dans les annales. La saison des cyclones dans le Pacifique a été plus calme que d'habitude avec sept tempêtes et trois ouragans, nombre le plus faible depuis le milieu des années 1950. En revanche dans l'Atlantique la saison cyclonique a été très active avec 19 tempêtes tropicales et douze ouragans.
"Ces résultats montrent que le climat continue de traduire l'influence des gaz à effet de serre. C'est une preuve du réchauffement", a commenté David Easterling, responsable des services scientifiques au sein du NCDC. Il est impossible d'imputer directement au réchauffement global des événements climatiques particuliers tels que la sécheresse en Russie ou les inondations au Pakistan. Mais la tendance à la hausse des températures depuis 2000 accroît la probabilité d'événements extrêmes tels que des canicules, des sécheresses ou des inondations, a ajouté David Easterling, qui s'exprimait au cours d'une téléconférence. Toutes les années depuis 2000 figurent parmi les 15 plus chaudes jamais enregistrées, a-t-il rappelé. L'année 2010 a aussi été la plus humide jamais observée et une atmosphère plus chaude contient davantage d'eau, ce qui en général résulte en des inondations plus fréquentes, a poursuivi cet expert.
L'Institut Goddard pour les études spatiales, organisme de la NASA, a publié mercredi un rapport aboutissant à la même conclusion : 2010 a été l'année la plus chaude avec 2005.
"Si la tendance au réchauffement se poursuit, comme on peut s'y attendre, si les émissions de gaz à effet de serre continuent de progresser, le record de 2010 ne tiendra pas longtemps", a prédit James Hansen, directeur de cet institut. Les services météorologiques britanniques et l'Organisation météorologique mondiale, institution spécialisée de l'ONU, doivent aussi annoncer ce mois-ci leurs évaluations de la température mondiale en 2010.
500 tonnes de plastique dans la Méditerrannée
Pour l'heure, le problème est avant tout environnemental. «Chaque année, on estime que plus de 100.000 animaux marins et notamment des tortues meurent après s'être retrouvés emprisonnés dans un sac plastique ou avoir ingéré un déchet flottant… Et en mer, 60 à 80% des débris sont du plastique», précise une étude sur le gyre du Pacifique Sud publiée en 2009 dans Marine Pollution Bulletin.
Les premières études menées sur les oiseaux ont révélé des contaminations assez incroyables. Les fulmars qui vivent et se nourrissent dans la zone la plus polluée de la mer du Nord ont fréquemment «0,6 g de déchets dans leur estomac», peut-on lire dans un rapport du centre de recherche de la Commission européenne d'avril dernier. Si les scientifiques ne sont pas en mesure d'établir un lien avec la santé de ces oiseaux, ils expliquent néanmoins que, toutes proportions gardées, «c'est comme si un homme avait environ 60 g de déchets plastiques dans l'estomac. Il y a fort à parier que l'on considérerait cela comme dangereux et que l'on agirait immédiatement!»
Le réseau Natura 2000 s'étend
En un an, le réseau européen de zones naturelles protégées Natura 2000 s'est enrichi de 739 sites couvrant près de 28.000 kilomètres carrés, a annoncé la Commission européenne le 10 janvier. Le réseau est mis à jour chaque année depuis 2007 et le précédent ajout en décembre 2009 comptait 59 sites. Quinze pays sont concernés par la nouvelle extension, avec en tête la Pologne (459 sites), la République tchèque (229 sites), l'Estonie (30 sites), le Danemark (9 sites), la France (6 sites) et l'Espagne (2 sites).
Plus de la moitié de la surface ajoutée (plus de 17.500 km2) est constituée de sites marins, essentiellement en France, au Danemark et en Espagne. Parmi ces nouveaux sites marins figure une partie de l'estuaire de la Loire (680 km2) qui abrite d'importants récifs d'eau froide et bancs de sable. Cette zone est "une aire de croissance pour les poissons juvéniles et une zone d'étape vitale pour les espèces grandes migratrices telles que le saumon atlantique (Salmo salar) et la grande alose (Alosa alosa)", précise la Commission dans un communiqué.
18 % du territoire de l'Union
Avec environ 26.000 sites, le réseau Natura 2000, qui a été établi dans le cadre de la directive Habitats de 1992, couvre désormais près de 18 % du territoire terrestre de l'Union européenne et plus de 130.000 km2 de ses mers et océans. Il vise à assurer la conservation et l'utilisation durable des zones de grande valeur du point de vue de la biodiversité, ainsi que la survie à long terme des espèces et des habitats d'Europe les plus précieux et les plus menacés. Pour le commissaire européen chargé de l'Environnement, Janez Potočnik, "le réseau Natura 2000 est un peu comme une assurance-vie : il sauvegarde la capacité de récupération de la nature et contribue à l'établissement de relations viables avec l'environnement naturel dont nous somme tributaires".
Les sites Natura 2000 sont choisis par les Etats membres en collaboration avec la Commission. Une fois sélectionnés, ils sont officiellement reconnus par celle-ci comme "sites d'importance communautaire". Le statut officiel des sites se trouve ainsi confirmé et l'obligation de les protéger consolidée. Les Etats membres disposent alors d'un délai de six ans pour mettre en place les mesures de gestion nécessaires.
Plus de la moitié de la surface ajoutée (plus de 17.500 km2) est constituée de sites marins, essentiellement en France, au Danemark et en Espagne. Parmi ces nouveaux sites marins figure une partie de l'estuaire de la Loire (680 km2) qui abrite d'importants récifs d'eau froide et bancs de sable. Cette zone est "une aire de croissance pour les poissons juvéniles et une zone d'étape vitale pour les espèces grandes migratrices telles que le saumon atlantique (Salmo salar) et la grande alose (Alosa alosa)", précise la Commission dans un communiqué.
18 % du territoire de l'Union
Avec environ 26.000 sites, le réseau Natura 2000, qui a été établi dans le cadre de la directive Habitats de 1992, couvre désormais près de 18 % du territoire terrestre de l'Union européenne et plus de 130.000 km2 de ses mers et océans. Il vise à assurer la conservation et l'utilisation durable des zones de grande valeur du point de vue de la biodiversité, ainsi que la survie à long terme des espèces et des habitats d'Europe les plus précieux et les plus menacés. Pour le commissaire européen chargé de l'Environnement, Janez Potočnik, "le réseau Natura 2000 est un peu comme une assurance-vie : il sauvegarde la capacité de récupération de la nature et contribue à l'établissement de relations viables avec l'environnement naturel dont nous somme tributaires".
Les sites Natura 2000 sont choisis par les Etats membres en collaboration avec la Commission. Une fois sélectionnés, ils sont officiellement reconnus par celle-ci comme "sites d'importance communautaire". Le statut officiel des sites se trouve ainsi confirmé et l'obligation de les protéger consolidée. Les Etats membres disposent alors d'un délai de six ans pour mettre en place les mesures de gestion nécessaires.
2011 proclamée année internationale des forêts par l'ONU
"New York, 20 décembre (Département des affaires économiques et sociales). Afin de renforcer les initiatives visant à promouvoir la gestion durable, la préservation et le développement des forêts sur le plan mondial, l'Assemblée générale a adopté une résolution proclamant 2011, Année internationale des forêts. Les forêts sont une partie intégrante du développement mondial durable : les activités économiques relatives aux forêts ont une incidence sur l'existence de 1,6 milliard de personnes au plan mondial, apportent des bienfaits socioculturels, servent de fondement aux savoirs autochtones et, en tant qu'écosystèmes, jouent un rôle primordial en matière d'atténuation des répercussions des changements climatiques et de protection de la biodiversité"
Chaque jour, quelque 350 km2 de couverture forestière sont détruits à travers le monde. La conversion en terres agricoles, un abattage incontrôlé, une gestion des sols inefficace ainsi que la multiplication des établissements humains sont les causes principales de cette perte de zones forestières. Toutes les deux secondes, une surface grande comme un terrain de football se volatilise, au Brésil, en Indonésie, ou dans le bassin du Congo. La déforestation est à l'origine du cinquième des émissions de gaz à effet de serre mondiale, c'est plus que le secteur des transports.
Chaque jour, quelque 350 km2 de couverture forestière sont détruits à travers le monde. La conversion en terres agricoles, un abattage incontrôlé, une gestion des sols inefficace ainsi que la multiplication des établissements humains sont les causes principales de cette perte de zones forestières. Toutes les deux secondes, une surface grande comme un terrain de football se volatilise, au Brésil, en Indonésie, ou dans le bassin du Congo. La déforestation est à l'origine du cinquième des émissions de gaz à effet de serre mondiale, c'est plus que le secteur des transports.
jeudi 13 janvier 2011
Pour préserver la planète, l'homme devra modifier son alimentation
Selon un rapport présenté mercredi 12 janvier par des chercheurs français, les pays riches devront mettre moins de viande dans leur assiette et en finir avec le gâchis pour nourrir neuf milliards d'individus en 2050, tout en préservant les ressources de la planète.
Examinant la question de la subsistance alimentaire des êtres humains à l'horizon 2050, le rapport "Agrimonde", fruit de travaux lancés en 2006, répond par deux scénarios : l'un privilégie le bien-être immédiat et l'autre, le développement durable. Et ce dernier suppose "une vraie rupture", souligne cette étude réalisée par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).
"Evidemment, ce n'est pas parce que je vais moins manger que quelqu'un du Sahel va mieux manger", nuance Sandrine Paillard, responsable de l'unité prospective de l'INRA. "Mais il est clair que si toute la planète mange comme on mange, et notamment autant de viande, la pression sur les ressources naturelles ne sera pas tenable". En moyenne, un individu a à sa disposition 3 000 kilocalories par jour. Mais les disparités sont fortes : on atteint les 4 000 dans les pays riches de l'OCDE, et même 4 500 aux Etats-Unis, contre seulement 2 300 en Afrique sub-saharienne.
Dans le scénario axé sur le développement durable, les chercheurs estiment que les 3 000 kilocalories quotidiennes doivent être réparties de façon plus équitable dans le monde. Un postulat qui permet de "ne pas augmenter la pression sur les ressources naturelles par rapport à aujourd'hui". Pour les pays du Nord, cela impliquerait de réduire la disponibilité en calories de 25 %. "Ce qui est assez énorme", commente Sandrine Paillard.
Les moyens d'y parvenir sont multiples et impliquent toute le chaîne de production et de consommation. D'abord, il s'agit de réduire "les pertes à la consommation" qui peuvent s'élever jusqu'à 30 % dans les pays riches. Dans la ligne de mire : le gaspillage, notamment celui causé par les aliments jetés après la date de consommation optimale, souvent confondue avec la date de péremption. "L'industrie agroalimentaire aussi se protège, les dates de péremption ne reflètent pas forcément la réalité de la sécurité des aliments", avance la chercheuse.
Ce scénario suppose également des politiques de santé publique "plus ambitieuses" pour lutter contre la suralimentation et les maladies associées, écrit le rapport. En 2003, 1,3 milliard d'adultes dans le monde étaient en surpoids, dont 400 millions d'obèses. Il ne s'agit donc pas seulement de moins manger mais de manger différemment, et notamment de limiter la viande : la production de ruminants a augmenté de 40 % entre 1970 et 1995. Le scénario durable suppose que la part des calories végétales représente 2 500 kilocalories sur les 3 000 journaliers.
"Dès que le régime alimentaire est caractérisé par une forte part de calories animales, la pression sur les ressources naturelles est beaucoup plus importante", rappelle Mme Paillard. Pour l'eau par exemple, le rapport souligne que, quand 100 litres d'eau sont nécessaires pour produire un kilo de pommes de terre, la quantité s'élève à 13 000 litres pour un kilo de viande de bœuf.
Une partie des efforts pourrait être faite sans s'en rendre compte. En 2050, les plus de 60 ans représenteront 20 % de la population, contre 10 % aujourd'hui. "Les besoins caloriques de ces personnes étant moindres, le vieillissement de la population mondiale pourrait aussi contribuer à rendre plausible la diminution des consommations alimentaires moyennes dans les pays riches", écrit le rapport.
Examinant la question de la subsistance alimentaire des êtres humains à l'horizon 2050, le rapport "Agrimonde", fruit de travaux lancés en 2006, répond par deux scénarios : l'un privilégie le bien-être immédiat et l'autre, le développement durable. Et ce dernier suppose "une vraie rupture", souligne cette étude réalisée par l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad).
"Evidemment, ce n'est pas parce que je vais moins manger que quelqu'un du Sahel va mieux manger", nuance Sandrine Paillard, responsable de l'unité prospective de l'INRA. "Mais il est clair que si toute la planète mange comme on mange, et notamment autant de viande, la pression sur les ressources naturelles ne sera pas tenable". En moyenne, un individu a à sa disposition 3 000 kilocalories par jour. Mais les disparités sont fortes : on atteint les 4 000 dans les pays riches de l'OCDE, et même 4 500 aux Etats-Unis, contre seulement 2 300 en Afrique sub-saharienne.
Dans le scénario axé sur le développement durable, les chercheurs estiment que les 3 000 kilocalories quotidiennes doivent être réparties de façon plus équitable dans le monde. Un postulat qui permet de "ne pas augmenter la pression sur les ressources naturelles par rapport à aujourd'hui". Pour les pays du Nord, cela impliquerait de réduire la disponibilité en calories de 25 %. "Ce qui est assez énorme", commente Sandrine Paillard.
Les moyens d'y parvenir sont multiples et impliquent toute le chaîne de production et de consommation. D'abord, il s'agit de réduire "les pertes à la consommation" qui peuvent s'élever jusqu'à 30 % dans les pays riches. Dans la ligne de mire : le gaspillage, notamment celui causé par les aliments jetés après la date de consommation optimale, souvent confondue avec la date de péremption. "L'industrie agroalimentaire aussi se protège, les dates de péremption ne reflètent pas forcément la réalité de la sécurité des aliments", avance la chercheuse.
Ce scénario suppose également des politiques de santé publique "plus ambitieuses" pour lutter contre la suralimentation et les maladies associées, écrit le rapport. En 2003, 1,3 milliard d'adultes dans le monde étaient en surpoids, dont 400 millions d'obèses. Il ne s'agit donc pas seulement de moins manger mais de manger différemment, et notamment de limiter la viande : la production de ruminants a augmenté de 40 % entre 1970 et 1995. Le scénario durable suppose que la part des calories végétales représente 2 500 kilocalories sur les 3 000 journaliers.
"Dès que le régime alimentaire est caractérisé par une forte part de calories animales, la pression sur les ressources naturelles est beaucoup plus importante", rappelle Mme Paillard. Pour l'eau par exemple, le rapport souligne que, quand 100 litres d'eau sont nécessaires pour produire un kilo de pommes de terre, la quantité s'élève à 13 000 litres pour un kilo de viande de bœuf.
Une partie des efforts pourrait être faite sans s'en rendre compte. En 2050, les plus de 60 ans représenteront 20 % de la population, contre 10 % aujourd'hui. "Les besoins caloriques de ces personnes étant moindres, le vieillissement de la population mondiale pourrait aussi contribuer à rendre plausible la diminution des consommations alimentaires moyennes dans les pays riches", écrit le rapport.
mardi 4 janvier 2011
250 milliards de fragments de plastique polluent la Méditerranée
Quelque 250 milliards de microfragments de plastique contamineraient la Méditerranée, des déchets minuscules avalés par les planctons, eux-mêmes mangés par les poissons et qui pourraient finir dans nos assiettes.
L'Institut français de recherche pour l'exploration de la mer (Ifremer) et les experts de l'Université de Liège (Belgique) viennent ainsi de fournir une première évaluation de l'étendue des dégâts à partir des échantillons prélevés en juillet par les membres de l'expédition Méditerranée en danger (MED) sur le littoral français, du nord de l'Italie et de l'Espagne.
"Nous avons fait les premiers prélèvements sur une hauteur de 10 à 15 cm d'eau, c'est donc une extrapolation sur des microdéchets flottants, ce n'est pas sur toute la colonne d'eau", a précisé le chef de l'expédition, Bruno Dumontet, mais c'est déjà "particulièrement inquiétant".
Le projet, monté par des bénévoles, qui ont loué un voilier de 17 mètres sur leurs fonds propres pour la première campagne, est également porté par une vingtaine de chercheurs d'une dizaine de laboratoires universitaires européens.
"Pour 2011, on prévoit de continuer les prélèvements pour avoir une analyse globale sur toute la Méditerranée, mer relativement fermée, pas très grande et (idéale) pour étudier ce type de pollution", affirme M. Dumontet, ajoutant que son expédition est la première du genre en France et en Europe.
"90 % des échantillons présentaient des microdéchets et vu le poids moyen (1,8 mg) des 4 371 microdéchets récoltés lors de la campagne, cela donne une valeur extrapolée d'environ 500 tonnes pour la Méditerranée", selon François Galgani, de l'Ifremer.
"Parce que les microdéchets polluent déjà la mer, et qu'il est trop tard pour l'empêcher, nous nous sommes dit que la seule solution c'est de les limiter à la source", explique encore Bruno Dumontet. D'où la pétition en ligne 1 million de clics pour la Méditerranée, lancée récemment pour demander un nouveau cadre juridique à Bruxelles imposant l'écoconception systématique de tous les produits de grande consommation.
L'Institut français de recherche pour l'exploration de la mer (Ifremer) et les experts de l'Université de Liège (Belgique) viennent ainsi de fournir une première évaluation de l'étendue des dégâts à partir des échantillons prélevés en juillet par les membres de l'expédition Méditerranée en danger (MED) sur le littoral français, du nord de l'Italie et de l'Espagne.
"Nous avons fait les premiers prélèvements sur une hauteur de 10 à 15 cm d'eau, c'est donc une extrapolation sur des microdéchets flottants, ce n'est pas sur toute la colonne d'eau", a précisé le chef de l'expédition, Bruno Dumontet, mais c'est déjà "particulièrement inquiétant".
Le projet, monté par des bénévoles, qui ont loué un voilier de 17 mètres sur leurs fonds propres pour la première campagne, est également porté par une vingtaine de chercheurs d'une dizaine de laboratoires universitaires européens.
"Pour 2011, on prévoit de continuer les prélèvements pour avoir une analyse globale sur toute la Méditerranée, mer relativement fermée, pas très grande et (idéale) pour étudier ce type de pollution", affirme M. Dumontet, ajoutant que son expédition est la première du genre en France et en Europe.
"90 % des échantillons présentaient des microdéchets et vu le poids moyen (1,8 mg) des 4 371 microdéchets récoltés lors de la campagne, cela donne une valeur extrapolée d'environ 500 tonnes pour la Méditerranée", selon François Galgani, de l'Ifremer.
"Parce que les microdéchets polluent déjà la mer, et qu'il est trop tard pour l'empêcher, nous nous sommes dit que la seule solution c'est de les limiter à la source", explique encore Bruno Dumontet. D'où la pétition en ligne 1 million de clics pour la Méditerranée, lancée récemment pour demander un nouveau cadre juridique à Bruxelles imposant l'écoconception systématique de tous les produits de grande consommation.
Les bourdons, importants pollinisateurs, en fort déclin aux Etats-Unis
Les populations de quatre grandes espèces de bourdons, d'importants pollinisateurs de fruits et de tomates notamment, ont diminué de plus de 90 % ces vingt dernières années aux Etats-Unis.
Des diminutions importantes du nombre de ces insectes ont également été observées en Europe et ailleurs dans le monde ces dernières décennies, selon une étude publiée lundi 3 janvier dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS), après trois ans de recherche.
Un degré élevé d'infestation par un pathogène microscopique appelé Nosema bombi et une faible diversité génétique paraissent être deux des causes de cette dépopulation spectaculaire aux Etats-Unis.
Leurs petites cousines, les abeilles domestiques, connaissent aussi depuis 2006 un phénomène de dépopulation appelé "Colony Collapse Disorder" ou CCD qui vide soudainement les ruches sans que les causes en aient été encore déterminées avec certitude.
Les bourdons pèsent moins lourd aux Etats-Unis que les abeilles domestiques, qui pollinisent plus de 90 variétés de fruits et légumes (pommes, avocats, myrtilles...), des productions estimées à 15 milliards de dollars par an au total et comptent pour un tiers de la production alimentaire.
Mais ils jouent néanmoins un rôle important en Amérique du Nord pour certaines récoltes surtout de baies comme les myrtilles. En Europe, comme en France et en Allemagne, les bourdons sont élevés pour polliniser tomates et autres légumes cultivés dans des serres, des récoltes qui pèsent des milliards de dollars par an sur le Vieux Continent, beaucoup plus qu'en Amérique du Nord.
Des diminutions importantes du nombre de ces insectes ont également été observées en Europe et ailleurs dans le monde ces dernières décennies, selon une étude publiée lundi 3 janvier dans les Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS), après trois ans de recherche.
Un degré élevé d'infestation par un pathogène microscopique appelé Nosema bombi et une faible diversité génétique paraissent être deux des causes de cette dépopulation spectaculaire aux Etats-Unis.
Leurs petites cousines, les abeilles domestiques, connaissent aussi depuis 2006 un phénomène de dépopulation appelé "Colony Collapse Disorder" ou CCD qui vide soudainement les ruches sans que les causes en aient été encore déterminées avec certitude.
Les bourdons pèsent moins lourd aux Etats-Unis que les abeilles domestiques, qui pollinisent plus de 90 variétés de fruits et légumes (pommes, avocats, myrtilles...), des productions estimées à 15 milliards de dollars par an au total et comptent pour un tiers de la production alimentaire.
Mais ils jouent néanmoins un rôle important en Amérique du Nord pour certaines récoltes surtout de baies comme les myrtilles. En Europe, comme en France et en Allemagne, les bourdons sont élevés pour polliniser tomates et autres légumes cultivés dans des serres, des récoltes qui pèsent des milliards de dollars par an sur le Vieux Continent, beaucoup plus qu'en Amérique du Nord.
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