vendredi 17 septembre 2010

Biodiversité : les entreprises au banc des accusés

Les entreprises qui depuis quelques années tentent de convaincre qu'elles se sont converties au développement durable risquent de recevoir une douche froide en découvrant le sondage publié jeudi 16 septembre par l'IFOP pour le compte de l'ONG WWF-France.
81 % des personnes interrogées considèrent que les entreprises ont un impact négatif voire très négatif sur la biodiversité. Et dans 67 % des cas, elles pensent également que les actions que les grandes firmes mènent pour limiter leur empreinte écologique sont avant tout de la communication. Chez les cadres supérieurs, traditionnellement plus sensibles à la thématique environnementale, la perception négative des activités économiques atteint même 89 %.

mercredi 15 septembre 2010

Ressources de poissons : les scientifiques tirent la sonnette d'alarme

Des scientifiques ont dressé mardi à Bruxelles un tableau pessimiste de l'état des ressources en poisson dans les eaux européennes, préconisant dans de nombreux cas une réduction des quantités pêchées.
Dans les eaux européennes de l'Atlantique, de la mer du Nord et de la mer Baltique, "deux tiers des stocks de poisson connaissent une mortalité trop forte", et une majorité sont surexploités, a estimé Michael Sissenwine (Conseil international pour l'exploration de la mer) au cours d'un séminaire.
En Méditerranée, seuls 9 % des stocks étudiés sont pêchés de manière raisonnable, 68 % sont surexploités et 23 % sont exploités au maximum de leurs capacités, a précisé Henri Farrugio, président du comité de conseil scientifique de la commission générale des pêches pour la Méditerranée (GFCM). En conséquence, pour la Méditerranée, les scientifiques ne proposent au mieux qu'un maintien du statu quo, et dans la plupart des cas des réductions de la pêche.
Une autre source d'inquiétude pour les scientifiques est le fait que de nombreux poissons de fond pêchés en Méditerranée n'atteignent jamais l'âge adulte, car ils sont traditionnellement pêchés à l'état juvénile sans avoir eu le temps de se reproduire, a souligné M. Farrugio. D'où l'intérêt de créer des zones de refuge où la pêche est restreinte, dans les canyons sous-marins situés en contrebas du plateau continental, comme cela a été le cas dans le golfe du Lion.
En mer Celtique, à l'ouest de l'Ecosse, les scientifiques restent inquiets pour la survie des cabillauds et recommandent de n'en pêcher aucun, a indiqué M. Sissenwine. "Les avis scientifiques doivent être à la base de toute prise de décision", a estimé la commissaire européenne à la pêche, Maria Damanaki, dont les services doivent proposer prochainement les quotas de captures maximum autorisés des différents stocks de poissons des eaux européennes pour 2011.

lundi 13 septembre 2010

Un cinquième des espèces africaines d'eau douce serait menacé d'extinction

Un cinquième des espèces africaines d'eau douce est menacé d'extinction, mettant en danger la subsistance des populations qui en dépendent, selon une étude publiée, jeudi, par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). "21 % des espèces d'eau douce d'Afrique continentale sont menacées d'extinction, ce qui met en péril les moyens de subsistance de millions de personnes", déplore l'UICN dans un communiqué. D'après l'étude, plus de 1.000 des 5.167 espèces de poissons, mollusques, crabes, libellules et autres plantes aquatiques africaines qui ont été recensées et évaluées par les experts sur une période de cinq ans sont ainsi en danger.
L'agriculture, l'extraction d'eau, les barrages, la déforestation et les espèces exotiques envahissantes sont les principales causes de cet appauvrissement de la biodiversité des rivières, fleuves et lacs africains, explique l'UICN. L'organisation, dont le siège est à Gland (ouest de la Suisse), cite ainsi le cas du lac Victoria (Kenya, Ouganda, Tanzanie), où 45 % des 191 espèces de poissons évaluées sont "menacées ou considérées comme éteintes" en raison notamment de l'introduction de la perche du Nil. Le lac Malawi a également vu la population des Oreochromis karongae, une espèce de poisson menacée de la famille des Chambos, diminuer de 70 % en dix ans.
La disparition des poissons, principale source de protéines et de revenus des populations de la région africaine des Grands Lacs, réduit les moyens de subsistance de ces communautés, met en garde l'UICN. Selon l'étude, pas moins de 7,5 millions de personnes dépendent de la pêche en eau douce en Afrique subsaharienne. "Si nous n'arrêtons pas" le processus de disparition de ces espèces, "le continent va perdre de manière irréversible de sa biodiversité", avertit le directeur du projet, William Darwall. C'est déjà le cas sur la partie inférieure du fleuve Congo où 11 espèces de mollusques - vivant sur une étendue de 100 kilomètres et dont une des caractéristiques est de filtrer l'eau - sont "très menacées" en raison de la pollution existant en amont.

vendredi 3 septembre 2010

Migraine : découverte d'un gène spécifique

La découverte d'un "gène de la migraine" pourrait conduire au développement de nouveaux traitements. Un espoir pour les millions de personnes souffrant de cette affection à travers le monde.
La migraine affecte une personne sur huit et est considérée comme l'une des maladies courantes les plus invalidantes de notre société. Malheureusement, les traitements proposés ne sont pas efficaces chez toutes les personnes souffrant de ces terribles maux de tête.
Une équipe composée de scientifiques issus de nombreux pays s'est réunie au Wellcome Trust Sanger Institute de Cambridge, pour étudier le problème de la migraine d'un point de vue génétique. Chez les migraineux, les chercheurs ont ainsi observé un défaut génétique qui, lors des crises, faisait s'activer le glutamate, un neurotransmetteur.
Cette découverte va permettre d'explorer de nouvelles pistes thérapeutiques. On pense tout particulièrement à un traitement capable de stopper l'activité du glutamate et donc, la migraine.

Les fleuristes, victimes ignorées des pesticides : « Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là »

  Dès 2017, des tests menés par  60 millions de consommateurs  sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient ...