Mens sana in corpore sano.
On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux. Le Petit Prince (1943) de Antoine de Saint-Exupéry
lundi 13 octobre 2025
Le Parlement européen vote pour assouplir encore davantage la conditionnalité environnementale de la PAC
Réchauffement des océans : le constat alarmant du rapport européen Copernicus
jeudi 25 septembre 2025
Une septième « limite planétaire » vient d’être franchie, la Terre est en train de devenir inhabitable
ENVIRONNEMENT - La Planète bleue est gravement malade. Le niveau d’acidification des océans, qui regroupent 97 % de l’eau sur Terre, a dépassé la limite compatible avec des écosystèmes stables et durables, a annoncé, ce mercredi 24 septembre, un rapport d’un institut de recherche. Et conclut que sept des neuf « limites planétaires » sont maintenant franchies.
Créées en 2009 sous l’impulsion du scientifique suédois Johan Rockström, les limites planétaires désignent les différents points à ne pas dépasser pour garder la planète dans un état vivable. Une trentaine de chercheurs estimaient il y a quinze ans que l’humanité avait « transgressé au moins trois limites planétaires ». Depuis, les bilans annuels de l'Institut de recherche sur le climat de Potsdam (PIK) ont montré une dégradation continue.
Celui de 2025 indique que la limite de « l’acidification des océans » vient d’être franchie. « L’océan est en train de s’acidifier, menaçant la vie marine et nous faisant entrer dans des conditions dangereuses, avec une tendance qui s’aggrave encore », ont écrit ses chercheurs. En d’autres termes, ce sont tous les écosystèmes marins qui sont menacés, comme en atteste le blanchissement des récifs coralliens, phénomène annonciateur de leur mort.
Excès de CO2 et révision des calculs
La principale cause de l’acidification des océans est l’absorption de dioxyde de carbone (CO2) émis avec la combustion d’énergies fossiles. Les scientifiques estiment que les océans ont absorbé environ 30 % de l’excès de CO2 relâché dans l’atmosphère par la combustion de pétrole, de gaz et de charbon.
La hausse de l’acidification par rapport aux chiffres publiés l’an dernier est également due en partie à une amélioration des données et à une révision des calculs.
Les six autres seuils déjà dépassées concernent le changement climatique (CO2 dans l’atmosphère), l’intégrité de la biosphère (extinction d’espèces et appropriation des ressources par l’humanité), mais aussi l’usage des sols (déforestation), le cycle de l’eau douce (zones touchées par la sécheresse ou les inondations), les cycles biogéochimiques (ajout d’engrais et pesticides) et l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère (plastiques et autres produits chimiques industriels).
Les deux limites planétaires non franchies restent les aérosols dans l’atmosphère (pollution de l’air) et le niveau d’ozone dans la stratosphère.
Le fonctionnement de la chaîne alimentaire perturbé
Si l’acidité se mesure à l’aide du pH, la référence pour cette limite est la concentration en aragonite, un minéral indispensable à la vie des coraux et animaux marins à coque. Plus l’océan est acide, plus l’aragonite se désagrège.
La limite avait été définie à 80 % de la concentration à l’ère pré-industrielle. Et les océans sont descendus sous ce niveau. « Le pH à la surface de l’océan a déjà baissé d’environ 0,1 depuis le début de l’ère industrielle. C’est l’équivalent d’une hausse de 30 à 40 % de l’acidité », relèvent les scientifiques. « Ce changement menace les organismes qui forment des coques ou squelettes en carbonate de calcium, comme les coraux, les mollusques ou des espèces cruciales du plancton. La disparition progressive de ces organismes peut perturber la chaîne alimentaire », s’inquiètent-ils.
« La vie marine va s’amenuiser. C’est très inquiétant car pour chacune des cinq grandes extinctions précédentes, la vie s’est effondrée dans les océans puis sur terre. Et la vie marine est indispensable », déplorait également Dominique Bourg, professeur des sciences de l’environnement à l’université de Lausanne, dans une interview au HuffPost en septembre 2023.
lundi 13 janvier 2025
Émissions carbone : Il a fallu 2 heures à Bernard Arnault pour polluer autant que vous en un an
Le 10 janvier 2025, une nouvelle étape dramatique de la crise climatique a été atteinte. Les 1 % les plus riches de la planète, responsables d’émissions de gaz à effet de serre colossales, ont déjà épuisé leur quota annuel de carbone. Pendant ce temps, la moitié la plus pauvre de la population mondiale mettrait plus de trois ans à consommer la même quantité. Comment expliquer un tel déséquilibre, et surtout, comment y remédier ?
Une consommation disproportionnée et inégalitaire
Selon un rapport d’Oxfam, les 1 % les plus riches sont responsables de 15,9 % des émissions mondiales, contre seulement 7,7 % pour les 50 % les plus pauvres. Ces élites économiques, dont les revenus annuels dépassent 140 000 dollars (en parité de pouvoir d’achat), émettent en moyenne 76 tonnes de CO2 par personne et par an, soit 38 fois plus que le quota nécessaire pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C.
Tableau comparatif des émissions de CO2 en 2025 :
Catégorie socio-économique | Emissions moyennes (tonnes CO2/personne/an) | Durée pour consommer le budget annuel (2 tonnes) |
---|---|---|
1 % les plus riches | 76 | 10 jours |
50 % les plus pauvres | 0,7 | 1 022 jours |
Un mode de vie à très forte empreinte carbone
Les jets privés, yachts et résidences luxueuses des ultra-riches sont emblématiques de leur consommation énergétique excessive. Par exemple, un yacht peut polluer jusqu’à 7 000 tonnes de CO2 en une seule année, tandis qu’un vol transatlantique en jet privé émet plusieurs tonnes de GES. Ces pratiques contrastent fortement avec les efforts demandés à la majorité pour réduire leur empreinte carbone.
Oxfam souligne également que ces émissions ne se limitent pas au style de vie personnel. Les investissements massifs dans des secteurs polluants, comme l’industrie fossile, contribuent largement à l’aggravation de la crise climatique. Selon Nafkote Dabi, responsable climatique chez Oxfam International : « Les riches pollueurs privent des milliards de personnes de leur avenir pour satisfaire leur avidité ».
Des conséquences mondiales dévastatrices
Les inégalités climatiques entraînent des pertes économiques, des migrations forcées et des décès évitables, principalement dans les pays du Sud global. Entre 1990 et 2025, les émissions excessives des 1 % les plus riches ont causé des dommages estimés à des milliers de milliards de dollars, des récoltes détruites et des millions de morts liés à des vagues de chaleur. Exemple chiffré : en Asie du Sud, 40 % des décès dus à la chaleur affecteront les populations les plus vulnérables.
Cependant, plusieurs propositions émergent pour limiter l’impact des plus riches sur le climat :
- Taxer les produits de luxe à forte empreinte carbone, comme les jets privés et les yachts.
- Imposer une réduction des émissions de 97 % d’ici 2030 pour les 1 % les plus riches.
- Créer un fonds mondial pour le financement climatique, financé par des taxes sur les grandes fortunes, afin d’aider les pays vulnérables à s’adapter aux changements climatiques.
- Interdire les investissements polluants, en régulant plus strictement les marchés financiers et les grandes entreprises.
jeudi 9 janvier 2025
vendredi 20 décembre 2024
L’océan, un garde-fou climatique
« A la fois acteur et victime, l’océan est une source de solutions »
L’océan — mers comprises — est un « régulateur climatique » pour la planète. Depuis les années 1970, il a absorbé 93 % de l’excès de chaleur sur terre, limitant ainsi le réchauffement de l’atmosphère. Il a également piégé 25 à 30 % des émissions de CO2 d’origine humaine depuis 1750. Tout cela en plus d’avoir reçu la quasi-totalité de l’eau libérée par la fonte des glaciers et des calottes polaires. Sans l’océan, le changement climatique serait donc beaucoup plus intense qu’il ne l’est aujourd’hui.

jeudi 10 octobre 2024
Les fleuristes, victimes ignorées des pesticides : « Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là »
Dès 2017, des tests menés par 60 millions de consommateurs sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient la présence de quinze substances en moyenne par bouquet, dont certaines sont interdites par l’Union européenne (UE). Une étude, publiée en novembre 2021 dans la revue Environmental Pollution, a identifié l’usage de plus 200 pesticides pour la production ou la conservation des fleurs, dont 93 sont interdits par l’UE : près de la moitié de ces molécules très toxiques a été retrouvée dans des échantillons de fleurs vendues en Europe.
https://www.lemonde.fr/planete/article/2024/10/09/les-fleuristes-victimes-ignorees-des-pesticides-si-l-on-m-avait-mise-en-garde-ma-fille-serait-encore-la_6347116_3244.html
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