vendredi 27 mars 2009

Batailles pour l’eau publique

Le service de l’eau de la Ville de Paris, confié à des opérateurs privés depuis 1985, devrait devenir une régie municipale avant la fin de l’année 2009. A Bordeaux, Lyon, Toulouse, Saint-Dizier..., les mobilisations en faveur d’une gestion publique directe de l’eau se multiplient. La défense du bien commun, la revalorisation du service public et le développement soutenable des territoires sont au cœur de ces luttes multiformes qui enregistrent des victoires éclatantes et ravivent l’engagement politique.
Par Marc Laimé

lundi 23 mars 2009

L'accès à l'eau, nouveau défi du 21e siècle

NVIRONNEMENT - Le Forum mondial d'Istanbul a pointé l'urgence de protéger cette ressource naturelle...
Le Forum mondial de l'eau s'est achevé ce dimanche à Istanbul sur un constat: l'humanité doit impérativement protéger l'accès à l'eau, alors que la croissance démographique et le changement climatique menacent les ressources. «Il n'y a pas, pour l'instant, de guerres de l'eau, mais il y a une crise de l'eau», a résumé Laurent Stefanini, ambassadeur délégué à l'environnement, en marge de la présentation du Partenariat français pour l'eau (PFE).

Un constat mais aussi un échec: La notion de «droit à l'accès à l'eau», réclamée avec force par nombre d'ONG et plusieurs pays, ne figure cependant pas dans ce texte, dont la signature coïncide avec la Journée mondiale de l'eau.

mercredi 18 mars 2009

Les 4 couleurs de la migraine

Quelles sont les différentes sortes de migraines ?


Dr Michel Dib : La migraine se manifeste toujours de la même façon : douleurs pulsatiles, souvent des nausées, une intolérance à la lumière, au bruit. En revanche, les crises de migraine ont des causes différentes.

Les migraines du premier type sont déclenchées par l'alimentation, par l'intermédiaire de la sérotonine, un messager du cerveau. Les migraines du 2e type sont déclenchées par le stress et les changements de rythme, comme l'arrivée du week-end, des vacances ou ce sont des migraines qui surviennent durant la nuit, et qui sont causées par l'adrénaline (hormone du stress).

Le 3e type de migraine est en relation avec les règles (migraines menstruelles) et sous l'influence de facteurs hormonaux.

Enfin, le 4e type de migraine est accompagné par des douleurs musculaires diffuses, notamment au niveau des épaules, de la tête. Ces douleurs sont très différentes des douleurs pulsatiles de la crise de migraine, même si elles les accompagnent. Elles s'apparentent à une maladie qui s'appelle la fibromyalgie. De telles migraines musculaires vont très vite dégénérer et se manifester à un rythme très fréquent, plus de 15 jours par mois, avec parfois, en plus, des migraines quotidiennes chroniques. Il est très important d'identifier les migraines musculaires car le traitement nécessite de prendre en charge les deux éléments : la migraine classique pulsatile dont l'origine est l'inflammation au niveau des artères et l'élément musculaire qui provient d'une sensibilité exacerbée des muscles, comme dans la fibromyalgie.

Cette sorte de migraine est très peu connue à la fois des médecins et des patients.

Des arbres contre le réchauffement

Le sort des forêts est, pour l'essentiel, lié à la croissance de la population et à l'activité économique. Mais, à côté de ces ressorts classiques, le rapport 2009 sur "l'état des forêts dans le monde", publié lundi 16 mars par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), met en avant deux nouveaux éléments. D'abord, l'utilisation de la biomasse comme source d'énergie. La production à grande échelle de biocarburant à partir de cellulose "aura une répercussion sans précédent sur le secteur forestier". Ensuite, la protection de superficies de plus en plus grandes pour s'assurer que les forêts continueront de fournir les services environnementaux indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes. La régulation du climat fait partie de ces services. Mais toutes les forêts n'ont pas la même capacité de séquestration du CO2, responsable du réchauffement. Celles de l'Amazonie, du bassin du Congo et d'Asie du Sud-Est stockent à l'hectare deux fois plus de carbone que les forêts tempérées. Certains pays affichent des performances particulièrement élevées. Quel prix la communauté internationale est-elle prête à payer pour les dissuader de raser leurs arbres ? Personne pour l'instant ne le sait. C'est un des enjeux majeurs de la négociation climatique en cours.

mardi 10 mars 2009

Chute des prix du carbone : la crise permet de polluer pas cher

A plus ou moins 10 euros, la tonne de carbone est actuellement au prix d’un plat du jour. Pas si grave ? Comme de nombreux marchés, celui du carbone, lancé en 2005 (lire ci-contre), est directement touché par la crise. Et le prix de la tonne mollit depuis l’été 2008, où il atteignait 30 euros. «Plus il y a d’activité, plus il y a d’émissions, et plus la demande pour les quotas augmente et fait grimper leurs prix, analyse Anaïs Delbosc, de la mission climat de la Caisse des dépôts et consignations. A l’inverse, une baisse de l’activité économique entraîne la baisse du prix de la tonne de carbone.» «Entre janvier 2008 et janvier 2009, la production de ciment et d’acier a baissé de 40 %, prévient David Rapin, directeur du développement de Bluenext, la Bourse de l’environnement. Il était évident que cela allait jouer sur les émissions de CO2 .» Pour Bluenext, l’équation est simple : un point de croissance du PIB en moins équivaut à 30, voire 35 millions de tonnes de CO2 évitées. C’est autant de quotas qui ne seront pas échangés sur les marchés. Et dont les prix chutent.

La biologie marine bouleversée par les émissions de CO2

Le CO2 ne menace pas seulement le climat, il dégrade aussi les océans : en absorbant une part du carbone atmosphérique excédentaire, les mers tendent à devenir de plus en plus acides. Un phénomène qui pourrait à l'avenir fragiliser certaines espèces formant la base de la chaîne alimentaire. Des travaux publiés, dimanche 8 mars dans la revue Nature Geoscience, suggèrent que ces bouleversements, prévus par les expérimentations en laboratoire, sont en cours et que leur magnitude est déjà importante.

lundi 9 mars 2009

Trafics de déchets

Des milliers de tonnes de déchets électroniques, dont la collecte et le traitement sont encadrés par des directives européennes, sont exportées illégalement chaque année. En février, le quotidien britannique The Independent et la chaîne Sky News ont diffusé une enquête réalisée avec Greenpeace : grâce à un système de localisation par satellite, ils ont suivi à la trace un téléviseur cassé déposé dans une déchetterie britannique. Celui-ci a atterri chez un revendeur, sur le marché d'Alaba, à Lagos, au Nigeria.

mercredi 4 mars 2009

Il faut pêcher moins si l'on veut continuer à pouvoir pêcher

Un Français est le plus grand spécialiste au monde des ressources marines. Mais qui, dans son propre pays, connaît Daniel Pauly ? "C'est le numéro un dans son domaine. Il a fait comprendre à la communauté scientifique et au monde l'ampleur de la surexploitation des poissons", dit Philippe Cury, directeur du Centre de recherche halieutique méditerranéenne et tropicale (CRH), basé à Sète. M. Cury a invité Daniel Pauly à passer quelques mois au CRH, afin que la France découvre enfin ce "grand monsieur" qui vit à Vancouver, au Canada.

Dans un article retentissant paru en 2001 dans la revue Nature, il prouve que, contrairement à ce que disent ces statistiques, les prises mondiales de poissons - ainsi que les stocks - diminuent depuis la fin des années 1980, parce que la Chine, premier pays pêcheur au monde, fausse ses chiffres. Dans un autre article, il démontre que les hommes pêchent des poissons situés de plus en plus bas dans la chaîne alimentaire des océans. "Si nous continuons sur cette voie, nous finirons par manger du zooplancton", sourit-il.
"Le nombre de stocks de poissons surexploités ou épuisés ne cesse d'augmenter, constate-t-il. Si rien ne change, les conséquences seront terrifiantes." Il condamne la gestion mondiale des stocks, dominée selon lui par les intérêts du secteur de la pêche, qui ont pris le dessus sur les considérations scientifiques et politiques.

mardi 3 mars 2009

Bruxelles inflige un camouflet aux défenseurs des OGM

Une large majorité d'États européens ont refusé lundi de forcer l'Autriche et la Hongrie à cultiver le maïs génétiquement modifié de Monsanto MON810, contrairement à ce que leur demandait la Commission européenne. C'est la première fois qu'une décision hostile aux OGM est prise avec un tel écart de voix en Europe. Seuls cinq pays - Royaume-Uni, Pays-Bas, Suède, Finlande et Estonie - ont soutenu la proposition de Bruxelles exigeant de Vienne et de Budapest qu'elles lèvent leurs clauses de sauvegarde à l'égard de cet OGM, très controversé. «Je ne vois pas pourquoi on devrait suivre les intérêts d'une seule entreprise américaine et fâcher les citoyens des États membres», a justifié le ministre allemand de l'Environnement, Sigmar Gabriel. «C'est un résultat très sévère pour la Commission», a renchéri son homologue français, Jean-Louis Borloo, à l'issue du Conseil des ministres de l'Environnement. Paris, qui a également décidé d'interdire la culture du maïs Monsanto sur son territoire, contre l'avis de l'exécutif communautaire, voit sa position renforcée au sein de l'UE. Au vu du résultat de lundi, la Commission pourrait suspendre ses procédures contraignantes à l'égard de la France. L'association Greenpeace a salué le vote qualifié de «victoire pour l'environnement, les agriculteurs et les consommateurs».

Les LED, des ampoules durables et économes en énergie, semblent promises à un brillant avenir

Les lumières de la ville seront-elles bientôt des diodes électroluminescentes (LED) ? Les LED sont dans la rue depuis belle lurette, des signaux des passages piétons aux feux de freinage des voitures. Mais les progrès rapides de cette technologie et les économies spectaculaires qu'elle génère font envisager un brillant avenir aux petites ampoules, longtemps cantonnées aux boutons "on" et "off" des appareils électroniques.

lundi 2 mars 2009

Le monde de l'industrie n'anticipe pas assez la raréfaction de l'eau

"C'est une ressource cruciale dont dépend notre prospérité future, bien plus que du pétrole", préviennent deux groupes de réflexion américains, le Pacific Institute et le Ceres, dans une étude publiée jeudi 26 février. Ces instituts promeuvent la protection des ressources naturelles et l'intégration des questions environnementales dans la stratégie des entreprises.
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A l'échelle mondiale, le secteur industriel consomme 20 % des ressources, contre 70 % pour l'agriculture et 10 % pour l'approvisionnement en eau potable. "Le changement climatique est de mieux en mieux pris en compte par le monde économique, écrivent les auteurs, mais l'attention se focalise sur les émissions de gaz à effet de serre (GES), tandis que les conséquences sur la quantité et la qualité de l'eau disponible sont négligées." Leur liste est pourtant longue.

Les fleuristes, victimes ignorées des pesticides : « Si l’on m’avait mise en garde, ma fille serait encore là »

  Dès 2017, des tests menés par  60 millions de consommateurs  sur des roses commercialisées par dix grandes enseignes en France révélaient ...